Chronique manga Shut Hell T1

Licence au long cours (2009 à 2017) de Yu Itô, Shutohell de son nom originel, débarque avec puissance, mais pas sans réflexion, chez Panini Manga. L’aspect shônen d’action de Shut Hell T1, traduit par Fabien Nabhan, servant parallèlement un discours plus profond.

Shut Hell T1

Univers isekai ? Rêve du jeune Sudô ? Réel lien par rapport au contexte historique dans lequel on nous plongera principalement ? Les questions fuseront au terme de ce volume de lancement. Puisque suite à une tragique introduction, avec plusieurs pages colorées c’est à noter, on découvrira le quotidien de l’adolescent. Ce dernier se retrouvant chez lui avec une nouvelle camarade, Suzuki. Le duo entouré d’instruments, dont le premier très original que ce héros vient de fabriquer, c’est sans crier gare que nous nous retrouverons projeté.e.s au XIIIème siècle.

L’esprit de celui-ci paraît avoir suivi, mais au sein du corps de Shut Hell. Une ancienne soldate tangoute, terrible combattante, réputée pour ses capacités surnaturelles. Dont son incapacité à trépasser ! Atout n’arrangeant pas ses adversaires. On retrouve celle-ci aux côtés de Yurul, petit prince mongol fuyant son frère. La menace criminelle pèse sur lui, de par une lourde histoire personnelle familiale.

Shut Hell T1

Parallèlement, on découvrira qu’il doit protéger une collection de tablettes de jade, qui vous touchera en tant que lectrices et lecteurs assidu.e.s. Cet aspect culturel étant au centre de ces artefacts. Cette facette bouleversante en fin d’ouvrage, lui offre énormément de cachet. Voyant la violence tout autour ne pas s’avérer qu’une question de pouvoir. La xénophobie en découlant, menaçant l’héritage culturel même des tangoutes.

Conclusion

Une action de masse, loin de s’avérer sans fond ! Shut Hell T1 nous absorbe dans un univers fantastico-historique, sachant amener tardivement cet aspect de protection d’une culture, face à un génocide, nous secouant intérieurement et offrant un grand suspense avant son prochain épisode.