Le squelette scénaristique du manga de Tokaku Kondo, Skeleton Double T1 (Kurokawa) traduit par Frédéric Malet, mélange enquête et action. Dans une ambiance réaliste, où se révèle une teinte surnaturelle. Un intrigant mix ou juste un fourre-tout ?
Au beau milieu du fringant quartier de Shinjuku, un homme flottant dans les airs, est découvert sans vie, un trou béant dans la poitrine. Dans un Tokyo pourtant apparemment tel celui qu’on peut connaître dans la réalité, cette horreur et à la fois inexplicable anomalie, secoue évidemment la population.
Et a fortiori, plus encore sa propre famille. Sa femme, sa fille et son fils, que nous retrouvons huit ans après. Ce dernier, Yodomi Arakawa, s’en sort comme il peut malgré le drame. Adolescent ne faisant pas de vagues, voire renfermé mais sans plus, son destin va basculer en un instant.
Ouvrant un colis adressé à son père, il y découvre un crâne lui conférant la faculté d’invisibilité. Sacré pouvoir pour quiconque ! Notamment pour un ado, comme on nous le montrera avec humour. Néanmoins, peu de place pourra être laissée à la galéjade. Cette partie corporelle n’étant pas celle de n’importe qui.
Derrière se trouvant Yamamoto, confiant être le meurtrier du papa du jeune homme. Mais on apprendra vite que d’autres personnes bénéficient de capacités fantastiques. Tout en s’avérant à la recherche du reste des éléments de son corps.
De quoi mettre en danger notre héros, qui devra rapidement faire plusieurs choix essentiels. Entre se battre ou laisser tomber. Ou encore tenter de rejoindre un organisme gouvernemental, grâce au soutien d’une explosive demoiselle, le prenant sous son aile. Quels sont cependant les vrais objectifs de celle-ci ? Les questions fusent forcément, tant nous nous sentons balancé.e.s dans ce surprenant bain. Au sein duquel on investiguera, un peu comme Yodomi.
Conclusion
Bien que commençant seulement, Skeleton Double T1 laisse déjà poindre son identité de polar/battle royale assez originale. Hâte de voir si elle tiendra la route ou si elle deviendra invisible à nos yeux.