Chronique roman Belle

Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour, bonjour. Pocket vient de sortir, du bon vieux roman de son fournil. Une réécriture de La Belle et la Bête, simplement intitulée Belle, par Robin McKinley et traduit par Sophie Dalle, nous ouvrant les immenses portes d’un conte de fantasy, de ce qui est devenue une marque culte.Belle

Belle, ne semble pas vraiment un nom inventé pour elle. Notre héroïne narratrice, selon ses dires, n’est en effet prédestinée à porter un tel nom, qui s’avère en réalité un surnom. Se rabaissant par rapport à ses grandes et sublimes, mais néanmoins gentilles on n’est pas dans Cendrillon, sœurs Grâce et Espérance. Bien entendu, on vous laisse découvrir le pourquoi de ce sobriquet. Vous l’apprendrez dès les débuts du livre.

Jusqu’à présent, la famille vivait aisément, désormais seulement à 4. Ces 3 sœurs et leur père. Cependant, ce dernier se retrouvera rapidement au bord de la banqueroute. Néanmoins, les facilités connues jusqu’à présent ne voient pas ses membres s’offusquer et refuser de changer de classe sociale. Ni de ne plus profiter des évènements chics et des employé.e.s de maison, ou encore de tenues expansives. Et encore moins Belle. Elle qui, quand leur père leur demande quels cadeaux ses filles souhaitent-elles qu’il leur ramène, ne désire qu’une rose. Des bouquins et des fleurs, finalement on aurait dû l’appeler romantique ou fleur bleue…

Le sort s’acharne également, quand l’une d’elles ne voit toujours pas son futur époux Robbie refaire surface, alors qu’il est parti faire fortune. Tant il désire assurer la vie de sa tendre éprise et aider la famille. De même que le compagnon de l’autre frangine de notre geekette de bibliothèque : Gervain ! Un homme semblant de confiance et essentiel atout pour les soutenir. Puis vivre ensemble dans une modeste demeure dans les bois.

Attention les bois, parfois on s’y perd et un château nous y trouve… Mésaventure arrivée au père, passant alors un pacte avec « la Bête ». Là encore vous en apprendrez le cheminement en le lisant. On ne souhaite surtout pas trahir les émotions offertes par cet ouvrage. Car son identité surnaturelle, sert surtout celle profondément émotionnelle, tantôt dramatique et continuellement familiale, qui nous envoûte et nous émeut.

Un marché obligeant Belle à vivre avec cette créature, dans son palace aux objets fortement surprenants, à la collection de bouquins hallucinante et aux manières oscillant entre le guindé (car quand même quelques détails…) et une certaine sauvagerie. Fatalement, à force d’être plongé dans la solitude, il ne peut que se laisser aller. En marge d’une colère accumulée eu égard à sa situation. Une solitude qu’il compte toutefois briser, en demandant inlassablement à la jeune femme si elle veut l’épouser. L’avancée dans leur relation insufflera ainsi une autre voie émotionnelle, avec 2 personnes apprenant à se connaître. Voire à se (re)découvrir elles-mêmes.

Conclusion

Histoire à plusieurs étages tous très touchants et épiques à leur manière, on dévore Belle comme elle le fait avec les œuvres qu’elle enchaîne depuis sa plus tendre enfance. En voici une autre à lui conseiller.