Poursuivons la saga d’Insa Sané qui, après Cité Les Argonautes T1 Des mensonges plus grands que le collège, vient de voir sortir Cité Les Argonautes T2 Nos chers parents (Éditions Milan), à la couverture de Julien Rico.
Bien que l’accident de santé du père de Maya, sur lequel nous restions, s’avèrera un véritable fil rouge de ce 2e épisode, la vie suit son cours. Ne se résumant par conséquent pas qu’à ce drame, voyant sa fille Maya espérer qu’il se réveille. Tout en n’ayant l’occasion de le voir. Sa vie devient de plus en plus vide en son absence. Tandis que sa mère ayant évidemment l’esprit également chamboulé, dur de s’entraider pour tenir.
Heureusement, elle peut toujours compter sur sa bande. Même si elle n’est foncièrement disposée à s’épancher, ni même à écouter et encore moins à s’amuser. Ce n’est pas pour autant que les autres la lâcheront. Le groupe s’avérant uni, cependant les discordances existent et peuvent parfois aller loin. Renforçant le réalisme de cette série. Tout en la soutenant, ses camarades ont par ailleurs leurs problèmes. Dont Jeanne, trouvant le comportement de sa mère, habituellement xénophobe de premier ordre et dont le racisme n’est plus à démontrer, en train de changer. Tant mieux si elle évolue de côté-là. Néanmoins, sa propension à sortir le soir très apprêtée, étonne et détonne. Sa fille la soupçonne de quelque chose et elle aussi aura besoin de se reposer sur autrui.
Et si les sentiments notamment d’amitié, mais certain.e.s voudraient davantage, s’entremêlent pour le meilleur, parfois la dureté des relations peut tout faire exploser. Comme pour Erwan, dont l’oncle sorti de prison le couvre de cadeaux, mais sa mauvaise réputation dans le quartier n’est plus à faire. Le risque de le voir se faire entraîner du mauvais côté de la barrière est palpable. Tant pour ses potes, que sa mère qui galère. Mais elle et son père se soucient au moins de cet aspect.
Medi lui songera sûrement qu’il n’en va de même pour son père. Actuellement dans les cartons, sentant clairement la séparation. Et si les évènements paraissent clairs, chez Bounégueux la corde semble se fragiliser. Sa mère menaçant son mari de trouver un travail alimentaire, alors que son métier d’artiste musical ne lui rapporte actuellement rien. On distingue ainsi à quel point, même si leurs parents sont apparemment en bonne santé, que les autres ont aussi de gros problèmes. D’un autre acabit, mais pas moins secouants. L’ensemble profondément ancré dans tout ce que la banlieue et la jeunesse peut comporter, vivre, subir, avec plusieurs détails symboliques.
Les ami.e.s n’en oublient toutefois pas d’aller au collège, ni de se marrer. Voire les 2 à la fois, avec une mémorable bataille de boules de neige. Enfin, comme pour le précédent tome, celui-ci s’accompagne d’une bande-son à retrouver via un QR Code.
Conclusion
Cité Les Argonautes T2 Nos chers parents se révèle puissant émotionnellement. Et pas juste en enfilant les situations délicates, mais en délivrant des narrations personnelles fortes. Où chaque jeune puise au plus profond de son être, en nous contant ici, ouvrage axé sur les parents oblige, particulièrement l’histoire de sa famille.