Chronique roman Dune T1

Bien que le long-métrage de Denis Villeneuve profite d’une médiatisation plus forte autour du grand public, comme l’est toujours un film par rapport à de la littérature, cette sortie cinématographique permet à Pocket de nous proposer une nouvelle édition poche des ouvrages de la saga de Frank Herbert. Ici traduite par Michel Demuth. En commençant évidemment par Dune T1.

Dune T1

Sacré cadeau que se voit offrir Leto Atréides, avec rien de moins que la planète Arrakis. Connue autrement sous le surnom de Dune. Ses étendues de sable à n’en plus finir et ses bosses ne cachant pas qu’une autre dune juste derrière. Mais confirmant quand même qu’elle ne porte pas pour rien cette appellation. En effet, ses sables renferment en outre une ressource au moins aussi rare et désirée que l’eau en ces lieux : l’épice de longue vie ! Cependant les rivalités font rage pour se l’approprier. Les diverses maisons composant l’histoire, n’hésitant pas à se confronter. Tout en le faisant tantôt concrètement, tantôt dans les règles de l’art de la trahison.

Une entité se dissimule également à cet endroit, les vers des sables. Les forces en présence n’en savent que peu sur ces créatures. Hormis que les machines ne peuvent faire grand-chose quand elles surgissent sans prévenir. Et qu’à pied, mieux vaut ne plus faire un bruit ou provoquer une infime secousse. Et prendre dès que possible ses jambes à son cou.

Mais au moins celles-ci, même si on ignore d’où elles sortiront, on sait qu’on doit s’en méfier. Et on connait leur but par rapport aux personnes qu’elles repèreront. Toutefois, on ignore leur lien avec l’épice, une donne qui semble envisageable. En revanche, les diverses castes visant la récolte de cette rareté et le pouvoir, sont elles beaucoup plus troubles dans leurs agissements. Personne, à commencer par Leto, ne peut se reposer sur l’une ou l’autre des populations. Ceci malgré les accords passés. Et même au sein de son peuple, on ne peut que se méfier. N’importe qui pouvant être un.e traître.sse n’attendant que le moment où vous assassiner.

Entre les Révérendes Mères du Bene Gesserit et leur objectif génétique, consistant à former un homme rassemblant l’ensemble des dons de l’espèce. Attention à ne pas accoucher d’une fille au moment qu’elles attendent depuis longtemps, elles ont tendance à mal le prendre. Tandis que les Fremen, des guerriers vivant à la dure et respectant leurs croyances très ancrées et avec lesquelles il s’avère complexe de faire quand on est de l’extérieur, devront être ralliés à la cause d’Atréides. Néanmoins les négociations en amont sont déjà rudes, alors au fil du temps… Tout en voyant les moult jeux de dupes, avec bien d’autres ami.e.s/ennemi.e.s encore, s’installer d’emblée et perdurer tout au long du roman.

Conclusion

Aucun grain de sable ne semble enrayer Dune T1 malgré les années. Pas uniquement un formidable ouvrage de science-fiction, mais bel et bien une histoire intemporelle. Qui entre son histoire profondément ancrée dans la société humaine, happant même les non fondu.e.s de SF, et ses passionnantes fourberies, rend la lecture attractive pour un large public.