Chronique roman Marvel L’Institut Xavier – Liberté & Justice pour tous

Nouveau tour du côté du partenariat entre Marvel et 404 Éditions, nous faisant profiter d’ouvrages précédemment sortis chez Aconyte Books. Cette fois-ci, avec une fraîche génération de mutant.e.s, en poussant les portes de Marvel L’Institut Xavier – Liberté & Justice pour tous, de Carrie Harris, traduit par Alice Gallori, avec une couverture d’Anastasia Bulgakova.

Marvel L'Institut Xavier - Liberté & Justice pour tous

Le manoir que l’on a bien connu n’est plus. Néanmoins afin de former des mutant.e.s pour aider le monde, tout en les protégeant elles et eux-mêmes de la population de plus en plus X-Menophobes, deux autres instituts ont été créés. Un tenu par Wolverine, mais c’est plutôt la griffe de Cyclope qu’on découvrira. Lui s’occupant du second. Celui où on découvre Eva Bell, une jeune mutante qui comme bon nombre de ses camarades, se pose des questions sur sa propre personne. Ce qu’elle fait là, son manque de confiance… Finalement, du classique à l’adolescence. Tt ça ne s’arrange pas nécessairement à l’âge dit adulte. Qui plus est, sa camarade de chambre n’est autre que son idole. Plus exactement, une jeune Jean Grey ayant voyagé dans le temps et désormais coincée ici.

Non loin de là cohabitent Christopher Muse, qui à la vue de son nom de famille, doit vraiment écouter de la « musique » sirupeuse. On saisit mieux son rejet des goûts screamo de son compagnon de chambre : David Bond. Le premier a quitté la fac pour cette école censée lui être plus appropriée et éviter les horribles réactions à son égard. Néanmoins, il ne s’y sent à sa place, par son pouvoir de guérison. Qui ne lui paraît être si utile et incroyable.

On se demande quand même s’il en fait exprès. Avoir peur de se rater oui, prouvant qu’il s’agit d’un énorme pouvoir sauvant des vies et donc d’incommensurables responsabilités. Justement, comment peut-il songer qu’il s’avère moins important qu’une capacité de vol, de projeter de la glace, d’utiliser la télékinésie… ? Le sien n’est peut-être pas d’action, mais il s’agit d’un primordial soutien. Il devrait davantage jouer aux jeux de rôle.

Des rôles d’ailleurs qui se définissent bien au niveau des caractères. Son colocataire étant lui plutôt de la rue, avec un esprit distinct de Chris. Et quand ça chauffe, vous savez que parfois c’est là que les amitiés se créent. Un point important pour travailler en équipe et se faire confiance.
Un apprentissage qui ne devrait les laisser de glace, puisqu’Emma Frost s’en chargera. Effectivement, vous constatez que malgré la perte d’énormément de mutant.e.s ou de leurs habiletés pour certain.e.s des survivant.e.s, suite aux précédents dramatiques évènements, plusieurs personnages classiques jalonneront l’aventure. Dont Magnéto en professeur, avec tout le charisme et la crainte qu’il peut imposer.

Ce qui devrait valoir également pour un autre fameux rival de Serval. On vous laissera le plaisir de la découverte, qui n’est pas non plus dévoilée ultra tardivement. Donc n’ayez crainte si vous l’apprenez auparavant. En revanche, comment les jeunes réagiront lorsqu’il demandera de l’aide, alors qu’enfin la bande est envoyée en mission ? En plus à bord du X-Copter, qui les fait tant fantasmer depuis un moment.

Cependant il ne s’avèrera pas nécessairement la plus troublante de leur rencontre. En effet, ce titre Marvel L’Institut Xavier – Liberté & Justice pour tous, confie bien le ton politique et en réalité terriblement humain de leur lutte. Et se trouver à sauver Graydon Creed, qui boxe en politique chez les poids lourds, car il aurait pu devenir président. Avec comme crédo, d’appeler au génocide des mutantes et mutants. Une telle horreur, qu’on se demande s’il n’est pas pire que les Sentinelles les pourchassant. Lui attisant la haine d’un peuple flippant, en les voyant avec le X sur leur poitrail.

Conclusion

Autant d’action, que d’émotions, davantage même au travers de continuels dialogues et questionnements évoluant les mentalités, Marvel L’Institut Xavier – Liberté & Justice pour tous fait perdurer cette double identité si forte de la saga X-Men. Et on a envie de dire aussi des X-Women.