Chronique roman Porcelâme T1 La voie du Kirin

C’est un voyage aussi concret, qu’initiatique, personnel et collectif, vers lequel nous mène Célia Flaux, au cours de Porcelâme T1 La voie du Kirin (Bayard). Nous y dévoilant un Japon entre médiéval et fantasy, envoûtant comme l’illustration de couverture par Florent Grattery.

Porcelâme T1 La voie du Kirin

Une meurtrière surnommée la Veuve Noire, fait actuellement rage dans la montagne où Tomoe travaille comme guide. Si la première ne s’attaque apparemment qu’aux hommes violents avec les femmes, la seconde se retrouve tout de même en difficulté. Un portrait de la suspecte circule et ressemble étrangement à notre guide. Devant éviter d’attirer l’attention, de toute façon ce n’est pas son genre, car qui sait ce que certains énergumènes en masse craignant pour leur peau, pourraient faire en cherchant une coupable ?

D’autre part, la statuette en porcelâme de la défunte fille de l’empereur se dégrade étrangement. Pour précision, chaque personne vient au monde avec sa figurine la représentant. Et même après trépas, l’objet reste actif, signalant l’état d’esprit de la/du disparue, tout comme de son vivant. Quand des statuettes sont mal en point, on peut faire appel à des spécialistes les soignant. Action se répercutant sur la personne bien réelle. Même si tout n’est pas réparable. Et le mystère autour de cette situation en particulier est tel, que le pourtant réputé expert de la famille impériale ne peut rien faire.

Son fils Gintaro entreprend alors ascension de la montagne sacrée, afin de récolter bien loin de là certains indices. Cependant on ne vous en confiera pas davantage au sujet de cette essentielle étape de mi-parcours scénaristiquement. Et suite à cette montée, la bande est censée redescendre, avec un nouveau destin pour chaque membre. Ces deux-là ayant à leurs côté le rônin Kiyoshi, recruté pour protéger Gintaro. Et autant souligner que ce trio cache de lourds secrets. Un marchand et son fils font également le voyage, avec pour but que le plus jeune devienne en quelque sorte « un homme ». Capable de reprendre les affaires familiales, à l’instar de ses frères. On y voit alors s’entremêler des histoires de vie fortes, mais tout aussi rudes.

Ceci tout en se méfiant des menaces constantes. Dont une Nemesis pour Kiyoshi, qui en deviendrait presque drôle, si elle n’était pas si dangereuse. Toutefois, cela n’est rien par rapport à la tension entre les 5 clans formant l’Empire. Se ressentant de plus en plus. Le Dragon, le Kirin, le Phénix, la Tortue et le Tigre ont chacun leur identité, leur aspirations… Néanmoins, le Tigre est connu pour sa férocité et il se pourrait qu’il profite de cette chasse à la tueuse, pour gagner du terrain par la force…. Des affaires géopolitiques, emplies de secrets intimes, au sein desquelles se retrouvera plongée notre triplette.

Conclusion

Les machinations politiques, secrets familiaux et multiples quêtes intérieures de Porcelâme T1 La voie du Kirin, profitent d’une ambiance de légendes nippones et d’humanité, aussi majestueuse et poétique, qu’absorbante.