Remis internationalement sur le devant de la scène cinématographique, avec l’adaptation par Michael Bay qui semble désormais avancer, le roman Time Salvager de Wesley Chu, traduit par Laura Contartese, l’a devancé dans le temps. Atterrissant désormais chez Outre Fleuve.
Soit suffisamment tôt avant que la Terre ne subisse une explosion, la rendant quasi inhabitable. Le présent de James, un Chronmen. Et non un chronman d’ailleurs, ce qui surprend, ni un Timecop. Cet homme du futur pour nous, voyage à travers les époques et les planètes, en vue de rapporter des ressources indispensables à la survie de son monde. Il n’en ressort cependant pas indemne. Ses actions, ses rencontres, les changements qu’il effectue dans le passé malgré son envie… le tourmentent quotidiennement. Et plus encore durant son sommeil, où il revoie des fantômes de ses missions.
Une nouvelle survient alors comme par miracle, grâce à une titanesque corporation. Qui en échange propose de racheter ses années lui restant à travailler, ainsi qu’à son collègue et ami. Et leur offrir une retraite dorée où ils le désirent. Un endroit le plus tranquille possible, comme Europe, pas celle qu’on connaît dans notre réalité. Précisément, il doit ramener une relique de la plateforme Nutris. En somme sur Terre, une rareté, juste avant l’évènement en faisant un désastre de pestilence. Sur place, il rencontrera la biologiste Élise, emballant encore plus son pouls qu’un contrat extrême chez les nazis. Ce qui s’est pourtant produit peu avant.
Mais quand l’explosion surviendra, il ne résistera à la laisser sur place et l’emmènera avec lui, à son époque. Évidemment, les Lois temporelles ne sont pas du genre à laisser passer cela ou quoi que ce soit, pouvant influer sur le flux du temps. Déjà qu’un des surveillants a James dans le collimateur. Lui et la jeune femme vont rapidement devenir une fugitive et un fugitif, ne pouvant faire confiance à personne. Ou presque, en se cachant au sein d’une tribu, qui malgré ses propres problèmes internes les accueille. Il faut avouer que la nourriture manque et peut-être qu’une femme d’un passé moins pollué et un Chronmen, s’avèreraient d’une saveur exquise en ragoût…
La traque se poursuit en face, mais tout n’est pas si simple. Et forcément, on devine que derrière se trame une certaine machination. James s’en doutant dès les prémices de la requête. Toutefois avec un tel gain, il n’allait pas chercher plus loin. Le fera-t-il en revanche quand il apprendra que la Terre peut éventuellement être sauvée ? L’intelligence et les expériences d’Élise suffiront-elles ? James sera-t-il partant pour répondre à ses demandes pas très réglementaires ? Le tout à temps, avant qu’on ne leur tombe dessus…
Conclusion
Haletant par son mix de poursuites, entre la traque, la recherche pour sauver la Terre et au milieu de tout cela la course contre la montre à bien des égards, Time Salvager se lit sans qu’on ne remarque passer le temps.