Chronique roman Un Noël d’enfer pour Sylvère

Le terme de la surconsommation sans réflexion à propos de l’utilité et l’impact sur l’environnement n’est pas proche ! Contrairement à des périodes qui lui sont encore plus propices, comme la fin d’année. Un Noël d’enfer pour Sylvère (Gulf Stream Éditeur) de Mymi Doinet et dessiné par Margo Renard, décide justement de mettre en lumière cet aspect. Au sein d’un roman adapté dès 7 ans. Un choix fort, tant les plus jeunes servent de rouages à l’explosion pour faire acheter plus et non mieux, sous de belliqueuses stratégies.

Un Noël d’enfer pour Sylvère Sylvère, un épicéa qui ne manque pas de piquant, vient d’être treenappé (ndla : ça, ça vient de moi comme il s’agit d’un arbre) au sein de la forêt des Vosges. Si lui, et apparemment tout son environnement aussi, s’y connait pas mal en culture dite populaire, plutôt calé sur les contes et les costumes de leurs personnages notamment, il semble pourtant ne rien savoir de l’abatage des sapins en vue des 24 et 25 décembre.

Quelle ne fut par conséquent pas sa surprise quand cela lui est arrivé. Pour se retrouver dans un magasin. Surtout qu’il se sent dévalorisé face au Nordmann ! Mais une petite fille se prend immédiatement d’affection pour lui. Ce qui lui vaudra au moins de trouver un chaud foyer et non de se retrouver balancé sur un trottoir ou sur un parking. Tout du moins pour l’instant. On sait ce qu’il en advient la plupart du temps dans la réalité. D’ailleurs conseil : surtout ne les passez pas à la cheminée, c’est extrêmement dangereux.

Au fil du réveillon, il en prendra plein les branches ! Tout en suivant la débauche consommatrice, plus ou moins festive des hôtes et convives. Qui lui réservent un sort peu enviable. Le conifère étant balancé. Tel le suremballage des aliments et cadeaux qu’ont pu partager ces personnes et elles ne sont pas les seules. La seconde partie de l’œuvre prend alors une nouvelle voie, dont on préfère conserver la surprise. Néanmoins on vous confiera qu’elle met l’accent sur ce drame environnemental, avec un émouvant début. Mais tout n’est pas perdu. Car d’autres gens n’ont pas besoin qu’ont leur greffe un cœur au figuré.

Conclusion

Très touchant via ses sujets primordiaux, on espère qu’Un Noël d’enfer pour Sylvère vous donnera envie de faire un cadeau à la nature en la protégeant. Notamment en évitant de continuer à faire n’importe quoi avec les sapins. Et d’employer des cercles vertueux si vous décidez d’en accueillir un.