Critique du roman Horreur à Arkham – La colère de N’Kai

Actuellement et cela semble parti pour continuer, nous retrouvons chez 404 Éditions, des livres romançant des univers de jeux Asmodée. Il s’agit notamment du cas d’Horreur à Arkham – La colère de N’Kai de Josh Reynolds, traduit par Cédric Perdereau. Qui nous entraînera dans un monde littéraire et ambiant entre 2 voies.

Horreur à Arkham - La colère de N'Kai

Avant tout, soulignons que vous n’aurez nul besoin de connaître de près ou de loin la marque. Vous pouvez n’avoir jamais entendu parler d’elle. Ni même avoir croisé le JDS, sans que cela n’entrave votre parcours du livre. Horreur à Arkham – La colère de N’Kai permet certes aux adeptes de retrouver des personnages et l’ambiance. Néanmoins rien ne bloque les lectrices/eurs n’en ayant jamais entendu parler. Ah le Massachusetts en 1920, un État qui comme d’autres, voit le gangstérisme gangréner la ville en pleine prohibition. Et on sent particulièrement la chape de plomb, et éventuellement les plombs tirés, peser sur la ville d’Arkham. Cette dernière qui accueille une momie récemment trouvée en Oklahoma. On ne peut plus étonnante et dont la nature s’avère encore très secrète, elle attire les regards et les envies de nombreuses personnes. Et pas forcément parmi les plus honnêtes.

D’ailleurs on peut y inclure notre héroïne, la comtesse Alessandra Zorzi. Voleuse de haute-volée, elle est aussi douée pour remplir ses missions de subtilisation, que pour s’échapper et disparaître aux yeux des autorités. Toutefois dans cette nouvelle missive confiée par le terrible Zamacona, elle croise Withlock. Un inspecteur d’assurances l’ayant dans le nez et réussissant à s’accaparer de menues informations à son propos, tout autant qu’à la poursuivre.

Cette danse entre voleuse et inspecteur, mais pas de police, s’avère l’une des importantes facettes d’Horreur à Arkham – La colère de N’Kai. Mais à l’instar de nombre de ce genre de situations dans des fictions, il n’est pas impossible que les 2 se rapprochent en vue d’un but les réunissant. Au même titre que les flics. D’autant que si la présence de cet ennemi la rendait soupçonneuse, quand une fois sur place une bande de malfrats s’empare avec force du fameux corps, sa quête s’en retrouve bouleversée. Tandis que de l’autre côté, la flicaille a de quoi se demander si elle fait partie du coup ou non.

Mais bien autre chose l’a chamboulée ! Car avant ce mummynapping, elle croisa le regard de celle-ci peut-être si endormie. Depuis, elle ressasse une phrase quasiment imprononçable pour l’humanité. Des cauchemars plus bizarres les uns que les autres la surprennent également, à tout moment, sans même qu’elle ne se soit assoupie. Alors que d’autres phénomènes surnaturels jaillissent progressivement. Heureusement, elle semble pouvoir compter sur une bonne rencontre : Pepper ! Chauffeuse de taxi en total décalage avec la comtesse. Spécificité qui accentue les cocasses actions, mais aussi l’humour et certaines questions humaines et sociales.

Entre enquête et action, il s’agira de démêler le vrai du faux en ces lieux où de curieux protagonistes ont leurs petits hobbies qui sortent du lot.
On navigue ainsi dans une alchimie entre série noire et surnaturel. Ce second genre s’imbriquant petit à petit dans l’ouvrage, pour s’emballer à partir d’un certain moment. Déployant l’horreur inspirée de Lovecraft, au sein d’une atmosphère dont on n’a pas l’habitude qu’elle se mélange avec. Un amalgame que révèle d’ailleurs pleinement la couverture de Daniel Strange.

Conclusion

Le mix des styles offre à Horreur à Arkham – La colère de N’Kai, une empreinte originale dans son identité de thriller. Une œuvre qui nous confère l’envie de découvrir ce que donneront les autres dans cette association Asmodée-404 Éditions.