Critique du roman Magic Faïnn – Aventures à New York

Vous avez déjà pu constater à plusieurs reprises, que le duo d’autrices Fanny Gordon savait nous amuser. On frétille donc forcément quand un de ses livres nous tombe, presque, comme par magie devant les yeux. En souhaitant que Magic Faïnn – Aventures à New York, fasse agir le même genre de charme que les autres œuvres de cette doublette, ici rejointe par Terkel Risbjerb pour les dessins.

Magic Faïnn - Aventures à New York

Bien que son nom vous laisse sûrement songer qu’on y traversera la Grosse Pomme, on commencera très loin de là. Avec Aurore, Théo et Pierre, qui pour diverses raisons que vous découvrirez, sont pensionnaires du Vieux Château. Un lieu où on ne rigole pas tous les jours avec monsieur Langre, le surveillant général. En revanche, on s’amuse davantage quand la nuit se prolonge, par une grasse matinée et par 2 fois. Grâce à un des 3 camarades, s’étant quelque peu débrouillé pour retarder l’échéance d’une heure.

Sauf que l’Ogre, comme le surnomment pas très affectueusement les élèves, n’est pas pour autant idiot. Il flaire sans mal qui se trouve derrière tout ça, mais n’en a aucune preuve. Si bien qu’il décide de punir le trio, par espoir que le dur labeur à venir, décide quelqu’un à parler. Ce qui attend les ami(e)s : devoir ranger un grenier sens dessus-dessous. Risquant de rapidement épuiser les jeunes, qui tomberont ainsi peut-être dans le piège pour tout avouer. Il n’en est pourtant rien, solidaires, les 3 se mettent à dépoussiérer l’endroit. Une entrée en matière offrant un contraste d’autant plus saisissant avec la suite de Magic Faïnn – Aventures à New York.

Car au milieu de tout ce capharnaüm, la triplette rencontre un magicien petit par la taille, mais pas par le talent : Faïnn. N’ayant pas bougé depuis 300 ans, le mini barbu se rend compte qu’il risque d’arriver trop tard pour un accomplissement primordial pour l’Humanité. Sa fameuse potion doit être concoctée au plus vite, sans quoi on risquerait gros.

Les enfants n’hésitent pas à proposer leur aide pour trouver les ingrédients qui manquent. Toutefois, ils ne se trouvent pas n’importe où. On ne va pas vous révéler certains points historiques qui se déroulent avant le voyage à New York, mais vous verrez que ces parties comprennent en plus des pages spéciales au sein même de l’histoire. Ainsi qu’après celle-ci, pour une forme d’apprentissage en s’amusant. La potion s’avère en outre mise en avant d’une manière originale aussi d’ailleurs. Une richesse dynamique, avec des informations narratives rigolotes et variant la progression. En revanche, il est nécessaire de se rendre à NYC dude ! Et l’antre des Knickerbockers n’est pas vraiment la porte à-côté. Alors que le terrifiant Langre lui peut surgir à tout moment.

Mais avec un peu de magie, Faïnn et compagnie, on se rend à Big Apple aisément ! Mais cela fait longtemps que leur nouvel ami n’est pas venu dans le coin. Qui a pas mal changé en 500 ans selon lui. Comment dénicher ce dont il a besoin ? Grande question menant la bande vers l’aventure. Tout en devant se dépêcher tant pour peut-être sauver le monde, que pour ne pas que le surveillant remarque leur absence et leur inflige des réprimandes. Finalement, reste à voir ce qui est le pire entre les deux. Sans vous révéler les points importants, on peut vous préciser que l’humour est omniprésent. Mais aussi les situations chaotiques et une des spécificités que l’on préfère dans toutes les sorties littéraires, cinématographiques… : l’amitié forte malgré les embûches, mêlée à énormément d’humour. Ce que l’araignée Scotty, hyper attachante, mettra d’autant plus en avant.

Profitant du périple, Magic Faïnn – Aventures à New York nous offre des bonus, notamment sur le langage entendu dans la mégalopole. Enfin, l’ouvrage est également parsemé de magistrales illustrations de Terkel Risbjerb.

Conclusion

Un soupçon de magie, une grosse dose d’espièglerie humoristique et une fiole d’amitié, font de Magic Faïnn – Aventures à New York, un excellent élixir, assez gourmand, nous mettant plein d’étoiles dans les yeux.