Critique de l’Escape Book – Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep

L’on continue de vous coincer dans les Escape Books et autres jeux de la même veine, de chez 404 Éditions. Avec à nouveau une œuvre de Frédéric Dorne, l’Escape Book – Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep.

Cette fois, l’auteur nous met dans la peau du plus grand des voleurs. Oui, mais c’est un gentleman ! Vous aurez compris de quel bijou il désire s’emparer, via le titre Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep. Problème en s’aventurant dans le musée privé d’Henri Zigler, où l’objet est conservé, notre héros se retrouve enfermé. Sa tentative de cambriolage vient semble-t-il d’échouer. Sauf que le collectionneur derrière ce piège ne l’entendit pas de cette oreille, dès la conception de son antre.

L’on pourrait très bien songer qu’à l’instant où un malandrin se ferait attraper, la police serait avertie et déboulerait sur les lieux. Il n’en est rien, il faudra pour cela patienter. Et d’ici ce temps, H. Zigler laisse effectivement l’opportunité à quiconque de s’en sortir. Cependant au péril de sa vie. Les mortels traquenards sont légion et peut-être vaut-il mieux attendre les forces de l’ordre ? Il n’en est rien pour notre protagoniste, qui compte bien s’extirper des lieux, tout en chapardant ce pour quoi il est venu.

Qu’Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep s’avère votre premier Escape Book ou que vous soyez davantage aguerri(e)s, vous remarquerez à quel point celui-ci fourmille de possibilités pour avancer dans son aventure. Bien sûr, l’on ne vous révèlera pas chaque détail sur les manières de pouvoir progresser en celle-ci, mais l’éventail est large. Dans un premier temps, sachez que l’on entre équipé. Pas grand-chose pour l’instant, dont une photo dudit collier. Au fil de l’exploration, ‘l’on pourra récolter d’autres ustensiles fortement utiles, à cocher dans la seconde partie du livre.

Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep

Cette dernière qui consiste en un carnet de notes. Tant pour référencer ce dont l’on dispose, que pour vérifier le résultat de telle combinaison. Déchiffrer des codes ou encore y dénicher des informations. Notamment propres à l’Égypte, évidemment mise en exergue dans cet ouvrage. Voire, la résolution de certaines rencontres. Car finalement, le cheminement de notre gentleman cambrioleur ne s’avèrera pas si solitaire. Cependant pas par de simples rencontres tangibles. Donnant droit à des séquences très originales narrativement. Et qui par ailleurs, ouvrent le livre à de potentielles discussions. Voire à des bagarres, avec des résolutions différentes selon les cas. Toutefois ‘ouverture est immense et l’on ne passera pas nécessairement par tel ou tel affrontement.

On e sent littéralement maître(sse) de son destin, avec de multiples décisions à prendre et non un chemin rectiligne. Où user de nos méninges devient indispensable afin de pouvoir réunir les conditions de sortie d’un lieu/une page.

Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep bénéficie également de nombreuses illustrations pour nous fondre dans son univers. David Chapoulet nous propose ainsi aussi bien des dessins en rapport direct avec l’Égypte, que des personnages, des indications stylisées… En sus des hiéroglyphes issus du profil Adobe de Mikolajn. Cet attrait visuel se fond avec le scénario, pour ne pas nous laisser spectatrice/eur, au-delà de la dimension jouable. Le travail d’écriture s’y avère très fin. On le ressent particulièrement lors des moments de stress, au sein desquels l’on s’imagine d’autant plus dans la peau d’Arsène.

Conclusion

L’Escape Book – Arsène Lupin et le collier de la reine Iâhhotep, remplit avec brio sa fonction de livre jeu. Dont la variété des énigmes participe plus que jamais à l’intérêt. Néanmoins, ce dernier ne s’arrête pas à cette facette. L’histoire nous emporte véritablement. On a l’impression de la vivre et non de se trouver juste devant son bouquin, à déchiffrer des combinaisons et effectuer divers choix.