Critique du livre Fullmetal Alchemist Chronicle

La foultitude de sorties FMA se poursuit, avec désormais sous un format de manga très consistant, Fullmetal Alchemist Chronicle chez Kurokawa. Un ouvrage informatif et visuel, à propos de la franchise d’Hiromu Arakawa.

Fullmetal Alchemist Chronicle

D’emblée, signalons que l’ouvrage se découpe en parties avec des thèmes durant sur une certaine quantité de pages, mais sans systématiquement tout dévoiler d’un bloc. La lecture y gagne assurément en fluidité, par l’alternance de galeries d’images, d’entretiens, de frises chronologiques… Sachant se stopper à un endroit suffisamment fort et précis, pour délivrer une thématique autre dans la foulée. Et proposer la suite, par exemple d’un interview, plus tard. Cela évite de soi-même décider d’effectuer une pause à tel endroit, pour piocher ailleurs. Sans savoir si l’on ne manquera pas quelque chose d’important, pour mieux appréhender ce que l’on trouvera au-delà. Ce soin de progression dans la lecture était à signaler, tant il rend l’ensemble agréable à suivre dans cet ordre.

Mais encore faut-t-il y dénicher un intéressant contenu. Qui plus est varié. On débute ainsi par l’hommage rendu au terme de la publication originelle du manga, via Gangan Online. On retrouve dans le livre les 44 couvertures du Monthly Shonen Gangan, représentant FMA. Puis ce qui découla de l’évènement susnommé, avec les dessins inédits de l’autrice et des messages de fans sélectionnés. Le tout trié entre catégories, allant de l’armée, aux frères Elric, en passant notamment par les Homonculus. Pas seulement évidemment, mais on vous gardera dans cette chronique suffisamment de surprises qui se révèleront à vous en le lisant.

D’autres mangakas interviendront, à commencer par le message de la cultissime Rumiko Takahashi. Par la suite, on retrouvera également des illustrations de l’univers FMA, à la sauce d’autres artistes. Des dessins très intéressants, tant l’on y ressent la digestion d’une œuvre dont sont capables les personnes derrière, pour la mettre à leur sauce. Au niveau des entrevues aussi le collectif sera au rendez-vous. Avec les interventions collégiales et croisées d’Hiromu Arakawa, en compagnie d’Hirohiko Araki (Jojo’s Bizarre Adventure), Atsuchi Ohkubo (Soul Eater) et Kazuki Nakashima (Gurren Lagann). Des moments toujours absorbants, tant cette facette collective, insuffle quelque chose de différent. Notamment dans l’humour, se déclenchant toujours plus aisément et s’enchaînant, que lorsqu’on est en solo.

Ce qui ne retire en rien l’aspect drôlatique qui peut ressortir des autres parties Interview. Avec cette fois l’auteure de FMA seule. Grand avantage, et cela s’avère loin d’être toujours le cas dans des entretiens, le sujet est maîtrisé dans les questions. Grâce à cela, on bénéficie de détails précis concernant l’histoire, des choix effectués au préalable par rapport à l’univers, sa temporalité… En marge de ce qui concerne la femme derrière. Avec la jeunesse de celle-ci, dont une anecdote sur l’absence d’un porte-plume apportant encore une pointe amusante, la genèse de l’œuvre, le tournant de sa vie familiale à celle « adulte »…

Un virage la faisant se rendre de la ferme, à Tokyo en quelque sorte. Même si le premier lieu est loin de se retrouver aux oubliettes. Notamment via une truculente anecdote sur ses commodités, ne manquant jamais de papier… Pour y griffonner des choses marrantes bien sûr et non pour autre chose. Justement, on aura droit à plusieurs gags en 4 cases, pour rester dans le thème. Il ne s’agit pas des uniques histoires garnissant Fullmetal Alchemist Chronicle, par la présence de Fullmetal Alchemist The Prototype. Un chapitre exclusif, que l’on ne retrouve par conséquent pas dans le manga classique. Des pans Manga, traduits par Fabien Vautrin et Maiko_O. Alors que le guide l’est lui par Jasmine Bretcha.

Des chronologies sur différents sujets, permettent de posséder des informations sur ce qui se déroule scénaristiquement, à propos de personnages précis ou encore sur l’historique de la saga. Avec la frise sur la partie inférieure de la double-page, tandis que la supérieure est imagée, avec des indications supplémentaire les complétant. Soit une approche attractive, en ne s’avérant pas simplement un tableau avec des dates et ce à quoi elles correspondent.

Conclusion

Il a beau s’avérer hyper complet par ce que l’on vient de vous confier, pléthore d’autres approches et bonus, entre noir et blanc et couleurs, le tout sur papier glacé, vous attendent durant Fullmetal Alchemist Chronicle. L’échange équivalent semble loin d’être acquis, tant vous aurez du mal à trouver de quoi véritablement mériter un tel recueil.