Critique du livre Les Résonances de The Leftovers – Perdre et se (re)trouver

Bien que le jeu vidéo soit omniprésent chez Third Editions, il n’en est par pour autant seul en scène. Comme le prouvent les sorties de ce mois-ci. Précédemment, non pas dans Lost comme on l’a entendu pendant des années en version originale :  » Previously on Lost « , est arrivé Les Résonances de The Leftovers – Perdre et se (re)trouver de Sylvain Romieu. Portant sur la série de, comme par hasard, Damon Lindelof, inspirée de l’ouvrage de Tom Perrotta, Les Disparus de Mapleton.

Les Résonances de The Leftovers - Perdre et se (re)trouver

Damon Lindelof que l’on avait, de son fait et du nôtre, perdu de vue depuis la fameuse série avec une Evangeline Lily déjà très piquante. Si bien qu’entre cette précédente série et son pendant vidéo-ludique, dont l’on a toujours pas trouvé une issue de la jungle où tout se ressemble tandis qu’une fumée noire nous poursuit, voir débarquer un nouveau show avec son nom en vedette, laisse perplexe. Surtout qu’il y est encore histoire de personnes disparues. Cette fois, rien de moins que 2% de la population mondiale s’est évaporée. Sans en connaître la raison, sans ne rien avoir vu de concret… Comme par  » magie « , mais une magie éminemment malheureuse. De ce point de départ, l’œuvre littéraire et celle télévisuelle, prendront des voies séparées par rapport à leur approche de ce qu’il en découlera.

Les Résonances de The Leftovers – Perdre et se (re)trouver se base lui plus particulièrement sur l’adaptation. Néanmoins, il évoquera tout de même le roman, ce qui d’ailleurs pourrait devenir l’un des résultats de cette lecture. En somme, vous pencher sur le livre originel, que vous ayez regardé la version T.V. ou non. Justement, l’une des forces des choix de l’auteur ici, est de délivrer davantage qu’une exploration conçue pour les féru(e)s de la saga. Premièrement, en se dirigeant sur l’objet télévisuel global et surtout ce qu’il se déroule derrière.

Dans l’éventualité où vous ne connaîtriez la machine que s’avère la télévision, les chaînes, la production, les huiles… Vous découvrirez là suffisamment de clés, tant pour approfondir votre culture générale, qu’en vue de mieux appréhender ce que vous regardez. Comme des décisions vous semblant déphasées tout à coup dans votre série favorite, des différences notoires dans la réalisation… Et y saisir les subtilités, par rapport au cinéma par exemple. Cette phase de pré-production, se garnit ensuite de l’élaboration du T.V. show, en tant qu’adaptation. Et par conséquent, son chemin différent, ce qui sera apporté…

Après toute cette partie très coulisses, intéressante même si vous n’avez jamais entendu parler de The Leftlovers, la seconde entraînera plus les accros, que les autres. Néanmoins, elle ne s’avèrera pas inutile ou incompréhensible, de par ses sujets sociétaux, ancrés dans la saga.
Précisément, les sectes et autres croyances, proliférant dans la série suite au tragique évènement. Les personnes restées et ayant subi de plus ou moins près le choc, cherchent des réponses, un refuge intérieur… Et succombent à ces fléaux déjà ultra présents dans la vie réelle.

Le bouquin reviendra également sur la reconstruction de celles et ceux toujours là de manière générale. Soit les thématiques principales de la série, cette dernière qui révèle une vision de ce qu’il se passerait dans un tel effondrement sans explication. Avec les ravages consécutifs et le profit des dogmes et autre organismes jouant sur la peur IRL. Et qui avec ce drame, bénéficieront d’une opportunité hors-du-commun.

D’autres sujets se consacreront plus concrètement sur la série. Sa narration, ses protagonistes, la musique de Max Richter ou encore des indications sur les mystères. Des éléments à ne lire qu’après avoir regardé chaque épisode, dans le cas où vous en auriez l’envie. Si en effet cela vous trotte à l’esprit, gardez de côté ces chapitres. Cette fois, la jaquette réversible de l’édition first print délivre une illustration de Joseph Falzon, que l’on connaît bien dans la bande-dessinée. En plus d’un ex-libris de celui-ci.

Conclusion

Sûrement passionnant pour les adeptes de la série (ndla : ce que je ne suis même pas), Les Résonances de The Leftovers – Perdre et se (re)trouver s’avère en outre très intéressant pour quiconque. Grâce à beaucoup de sujets forts, ne nécessitant pas de la suivre pour être absorbé(e)s.