Ce n’est pas dans « rien » que se sont lancés Denys Fontana et Jérémie Kermarrec, en s’occupant d’un livre retraçant la vie jusqu’ici du sans nul doute plus réputé compositeur de musiques de jeux vidéo. Nobuo Uematsu – Smile Please – La biographie officielle, parue chez Pix’n Love, devrait ainsi avoir énormément à nous raconter.
Confirmation dans un premier temps de cette quantité de sujets à aborder, puisque les auteurs nous plongent réellement dans toutes les étapes un tant soi peu marquantes de l’artiste, mais également de l’homme. Des épreuves qui, comme toujours, se rejoignent et impactent d’un côté, tout autant que de l’autre. En commençant bien entendu par la jeunesse. Le moment où l’on se forme, sûrement davantage encore au travers de ses difficultés. Justement, l’on suivra cette période, qui s’avère peut-être même encore plus passionnante que le reste, qui l’est pourtant grandement aussi. Néanmoins, l’on y retrouve toute cette évolution, le façonnement d’un artiste, ses volontés, la complexité pour atteindre son but… L’on adore se rendre compte de cette genèse, souvent méconnue.
Toutefois, quand le succès sera au rendez-vous, l’intérêt ne s’amoindrira pas. Au contraire, car l’on y relève ses doutes. Alors que clairement, l’on est dans la période où même s’il pondait la pire bande-son de l’histoire, tout le monde trouverait ça génial. Ne pas être tombé dans cette facilité et avoir apparemment su garder la tête froide a fait sa force. L’ouvrage le retranscrit particulièrement, par la douceur de l’être lui-même.
Ce dernier qui se penche de la fameuse fantaisie finale de Squaresoft à l’époque en 1987, qui tentait le tout pour le tout. Et qui signala finalement le début d’une légende qui perdure encore avec les diverses itérations de la marque Final Fantasy. En sus de bien d’autres licences Square Enix.
Un succès titanesque valant tout autant pour Nobuo Uematsu ou encore son ami Hironobu Sakaguchi. Justement en parlant de son entourage, on le retrouve bien présent au sein de cette lecture. Avec de multiples collègues dont l’on rapporte les propos. Sans omettre la préface de Kazushige Nojima, scénariste de divers volets de la fameuse licence. Ainsi que parolier de plusieurs de ses chansons.
Entre les informations, ainsi que les entretiens avec le musicien en question et moult invités, Nobuo Uematsu – Smile Please – La biographie officielle gagne énormément en profondeur et en variété d’approches. L’on adore entre autres l’ajout de nombreuses anecdotes. Grande force aussi, sa véritable profondeur. On ne s’arrête à la tête de gondole qu’est FF. Si l’on connaissait déjà certains autres projets, ce bouquin permet d’en apprendre largement davantage. Et de littéralement s’avérer complet. En marge de ces écrits, l’on bénéficie d’une galerie d’images. Et si vous avez l’occasion d’acquérir l’édition Collector, Pix’n Love et Wayô Records s’associent pour y inclure un CD « Solo Works ».
Conclusion
Riche tant par le parcours relaté, que l’intervention de plusieurs protagonistes, Nobuo Uematsu – Smile Please – La biographie officielle ne se limite jamais. La personne, autant que l’artiste, sont abordé(e)s et s’entremêlent pour mieux le comprendre.