Critique du livre La Saga Yakuza – Jeu vidéo japonais au présent

Tandis que l’approche de Yakuza: Like a Dragon enflamme le public, Third Éditions enchaîne les sorties traitant de SEGA. Car même si malheureusement le prochain titre du Ryū Ga Gotoku Studio ne sortira pas sur Saturn, l’on a cette fois droit avec Victor Moisan, à la franchise désormais devenue un succès mondial, via La Saga Yakuza – Jeu vidéo japonais au présent.

La Saga Yakuza - Jeu vidéo japonais au présent

En effet si actuellement chaque nouvel épisode ou même remasterisation bénéficie d’une attente toute particulière, par un large panel, le chemin fut long. Personnellement, l’on se souvient encore des premiers numéros, qui ne sortaient pas mondialement. Néanmoins, dans les médias spécialisés et chez les joueuses/eurs à l’affut de tout jeu, l’on voyait cette licence qui donnait envie. Ne serait-ce que par la quantité d’activités disponibles, la possibilité de simplement se balader et s’amuser ici ou là avec un mini-jeu… Sans oublier son univers japonais, entre réalité et fantasme. Mêlant une certaine folie, notamment des quartiers chauds dont les habitué(e)s nous assuraient la ressemblance des environnements avec ceux réels. Ainsi que le milieu de la pègre nippone.

Durant cette époque, la large génération bercée par les animes, les mangas et les jeux vidéo japonais, a pris son essor, eu davantage de moyens en grandissant… Et de nombreuses personnes en son sein, s’intéressent à la culture du pays au sens large. Si ce n’est s’y sont rendues. Un impact qui n’a pas laissé insensibles les décideuses/eurs. Sachant qu’il y a un marché plus que florissant partout en Occident. Et qu’il est loin de vouloir se cantonner au très américain Grand Theft Auto. Dont il s’avère clairement le pendant version Japon, en ce qui concerne une certaine approche. Notamment sur sa capacité à dépeindre l’évolution de la société de son pays. Tout en désirant aller plus loin dans la qualité des bastons, à l’instar d’une influence claire, du même éditeur : Shenmue.

Cette lecture permet ainsi de se replonger dans de tels souvenirs. Mais si vous n’en avez pas, entre autres les plus jeunes, ne vous en faites pas, ce n’est pas indispensable. Surtout que cela ne changera rien à la compréhension pour toutes et tous des volontés de son créateur Toshihiro Nagoshi. L’homme sur lequel se penche la première grande partie. On nous y parle de ses origines, ses désirs d’alors, ses prémices dans le monde vidéo-ludique… S’en suivra la genèse de sa saga déjà iconique. Détaillée, elle sert également de tremplin à la 3e section. Qui elle passera à la moulinette chaque volet. Même sans jouer, beaucoup auront l’impression d’être incollables.

Surtout que l’on se penchera aussi bien sur les logiciels en eux-mêmes, que les personnes derrières. Y compris au niveau du casting de comédien(ne)s. Une facette on ne peut plus importante dans la série. Cette dernière se concentrant énormément sur son scénario, avec une quantité astronomiques de cinématiques doublées. Nous plongeant constamment plus dans son histoire, loin d’être accessoire. Car si l’univers sait faire dans la fanfreluche et le gaguesque, il en ressort un saisissant contraste et une puissante intensité, lors des scènes poignantes.

En tant que reflet de la société, l’ouvrage ne pouvait évoquer que les JV. Il se penche ainsi dans son final sur le thème du yakuza au sens large. D’abord dans la culture, cinéma compris. L’art où pas mal de gens d’un peu partout sur la planète, ont découvert cet aspect japonais. Pour notre part, ce fut assez tôt dans le dessin animé Nicky Larson/City Hunter. Permettant simultanément de voir pour la première fois une retranscription de Kabukichō. Endroit cher à Yakuza, même s’il va à présent amplement plus loin géographiquement.

La couverture La Saga Yakuza – Jeu vidéo japonais au présent, fait partie de celles que l’on expose fièrement. Le tatoueur Dara y expose au grand jour une spécificité du milieu également. Et pas par un papillon au niveau d’une omoplate.
Et si vous vous décidez pour l’édition first print, vous aurez l’occasion d’alterner avec la jaquette de Dave Zhang (Katana Zero).

Conclusion

Encyclopédie d’une marque tranchante, La Saga Yakuza – Jeu vidéo japonais au présent sait autant nous plonger en profondeur dans celle-ci, avec sa création, ses jeux… Mais surtout, Victor Moisan le réalise avec une variété d’anecdotes qui font la différence. Et au-delà de celle-ci, à l’instar de sa tête pensante, il met le doigt, un pas encore coupé, sur le thème des yakuzas. Soit un apprentissage à divers étages, ancré dans le réel.