Critique du roman L’Automne des magiciens #3 – La Passeuse d’ombres

La première saga de fantasy d’Hélène P. Mérelle, L’Automne des magiciens, continue au travers de son 3e volet : La Passeuse d’ombres. Que l’on s’en va découvrir dès maintenant.

La Passeuse d'ombres

Le royaume est loin de se porter au mieux. En faisant de notre part flotter un voile nébuleux sur ce que vous apprendrez assez tôt, par rapport au trône laissé vacant, sachez que La Passeuse d’ombres provoquera rapidement une forte incertitude à ce propos. On ne part ainsi pas de temps pour se plonger dans les duperies et autres coups fourrés. Le poste principal est plus que jamais une cible. Même si rares sont ceux à pouvoir y prétendre. Cependant l’impact vaut pour tous les autres. Puisqu’il y a là une bonne occasion de se placer.

Au-delà de cette facette, qui évidemment transpirera tout au long de l’histoire, La Passeuse d’ombres est également très intimiste. On y relève une Octavianne dont la vie personnelle tangue grandement. Elle veille plus que jamais sur sa fille Thalia. Tout en songeant au père de la petite, qui ne donne aucune nouvelle depuis son exil plus ou moins forcé. Selon les pensées et connaissances de chacun(e). La protection envers sa fille, la pousse à user de toujours plus de magie. On se demande bien assez tôt si elle n’en fait d’ailleurs pas trop en ce sens. Tant elle prend des risques du point de vue de la magie, qu’elle se crée des inimitiés.

La Passeuse d'ombres

Si effectivement Thalia semble davantage protégée par certains points grâce à cela, il n’est pas impossible qu’une gigantesque menace en résulte. Nos interrogations fusent, bien sûr l’on ne vous dira pas ce qu’il en est au final. Sachez néanmoins que l’auteure de La Passeuse d’ombres sait ménager le suspens. Il en va de même à propos de la dimension magie qui semble provenir de l’enfant. Des pouvoirs qui paraissent si spécifiques, qu’il faudra lui apprendre à s’en servir. Un détail qui est loin d’en être un. Si ce qui est ressenti se confirme, il lui faudra un professeur bien particulier. Sans quoi l’on se demande ce qui arrivera. Et évidemment, l’éventuelle personne toute trouvée n’est pas à aller chercher bien loin. Du moins, dans l’idée.

Octavianne ne peut toutefois concentrer toute son attention sur sa progéniture. Le peuple est également important. Elle doit ainsi alterner entre ces 2 facettes. Où la douceur avec sa fille, s’allie avec sa dureté immédiate et puissante, face aux gens l’approchant. La même qu’elle a, voire même se doit d’avoir, face à ses opposants pour mener à bien le royaume. Ce dernier en pleine déliquescence, plus encore à cause des lois sur l’esclavage. Ces dernières interdisant de se fournir chez les productions usant d’esclaves. Ce qui pose un problème financier titanesque. Avec seulement quelques ventes, par peur des représailles par les potentiel(le)s acheteuses/eurs, les productions de sucre et autres sont ruinées. Les produits partent à perte…

La Passeuse d'ombres

La rébellion contre ces lois s’organise donc, mettant plus que jamais en délicatesse les lieux. Et les menaces sont immenses, comme l’on pourra s’en apercevoir lors d’excursions pour en apprendre plus. Celles-ci qui s’avèreront tout autant des moments forts en révélations. La sensibilité des personnages y est mise en exergue. Et l’impact sur la suite n’en sera pas vain, surtout face à la si désirée Octavianne. Au même titre que l’illustration de La Passeuse d’ombres signée Magali Villeneuve. Avec sa si envoûtante magie palpable, sans besoin de trop en faire.

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Conclusion

Les sentiments et la politique forment une alchimie si magique, que La Passeuse d’ombres semble bénéficier d’un charme concocté pour nous attirer vers sa lecture.