Test de Balan Wonderworld

Annoncé à l’été 2020, Balan Wonderworld m’a tout de suite intéressé de par sa direction artistique, son univers féérique et surtout le pédigré de ses créateurs, Yuji Naka et Naoto Oshima, également à l’origine d’un certain Sonic the Hedgehog ! Le jeu est maintenant disponible sur les deux dernières générations de consoles ainsi que sur PC.

Balan Wonderworld

Balan Wonderworld est un jeu à part. Difficile de le décrire étant donné l’originalité de son système de jeu. On y incarne un enfant en charge de rétablir la joie et la bonne humeur dans le cœur d’une douzaine de personnages, chacun occupant un chapitre du jeu composé de deux niveaux et d’un combat de boss. Derrière ce topo très enfantin voire un peu niais se cache en réalité un jeu de plateformes se déroulant dans 12 mondes très variés (le cirque, la neige, le feu, etc.) dont la particularité principale est l’utilisation de costumes qui octroient des pouvoirs particuliers.

Balan Wonderworld

On peut dire que le concepteur de personnages Naoto Oshima n’a pas chômé étant donné qu’il a imaginé pas moins de 80 costumes (!) répartis tout au long du jeu. Ces derniers permettent par exemple le double saut, de projeter de la peinture, de ralentir les objets, de détruire les blocs de pierre, etc. La liste est très très longue et c’est un choix fort de la part des concepteurs qui ont préféré ce système par rapport à une vision peut être plus moderne d’arbre de compétences. Et il est vrai que pour un jeu de plateformes on est parfois frustrés de diriger un personnage incapable de… sauter ! Une autre frustration vient du fait que Balan Wonderworld est un jeu à un seul bouton. N’importe quel bouton de la manette est utilisé pour déclencher l’unique capacité du costume porté. Et il n’est pas rare de la déclencher involontairement en appuyant par mégarde sur l’une des gâchettes :/

Balan Wonderworld

Techniquement le jeu a été développé avec la PS4, la Xbox One et la Nintendo Switch en tête et les nouvelles consoles n’apportent pas de plus value particulière. Mais c’est surtout artistiquement que Balan Wonderworld se distingue. Chaque chapitre a une véritable identité visuelle et le level design de certains niveaux frôle le génie. Comme ce monde que l’on explore dans un sens, puis à 90° en passant à travers un miroir, ce qui révèle de nouveaux passages et de nouvelles possibilités… Signalons également l’excellente bande originale du jeu composée de mélodies entrainantes et de morceaux chantés dignes de petites comédies musicales qui marquent la fin de chacun des 12 chapitres.

Balan Wonderworld

A bien y réfléchir Balan Wonderworld est un jeu qui s’adresse davantage aux complétistes qu’aux amateurs de jeux de plateformes. Les niveaux sont en effet assez courts en ligne droite et ne se révèlent intéressants que si l’on considère revenir dans chaque niveau avec les costumes adéquats pour mettre la main sur toutes les statues de Balan qui font office de collectibles pour le jeu. Signalons d’ailleurs qu’à l’issue du combat avec le boss final, le jeu donne accès à 12 niveaux supplémentaires ce qui rallonge d’autant la durée de vie du jeu.

Conclusion

Balan Wonderworld est une proposition originale qui ne fera certainement pas l’unanimité parmi les joueurs et qui risque de provoquer de la frustration chez ceux d’entre eux qui s’attendent à un classique jeu de plateformes 3D. Le jeu trouve en effet tout son sens lorsqu’on se met à collectionner les costumes et rejouer aux différents niveaux pour collecter les statues de Balan. Certes le jeu n’est pas une vitrine technologique, il a même quelques lacunes comme un certain manque de pédagogie. Il dispose toutefois d’une forte identité et d’un parti pris artistique qui saura séduire un certain public. Dans mon cas c’est le coté complétiste qui me fais revenir jour après jour dans l’espoir de décrocher son précieux et oh combien rare platine !

Note : 3,5/5