Test de Call of Cthulhu (PS4)

Ces derniers mois, l’œuvre d’Howard Phillips Lovecraft et globalement Cthulhu ont le vent en poupe. Livres, jeux de société ou encore jeux vidéo, celle-ci touche à tout. Comme le prouve l’arrivée de Call of Cthulhu. Mais l’identité de l’univers se ressent-elle vraiment ?

Call of Cthulhu

Call of Cthulhu’nivers de Lovecraft

Avant même d’éventuellement tomber dans la folie que l’on connait dans les écrits de HPL au sein de ce Call of Cthulhu, on sent que cela tourne chocolat dans la vie de notre personnage : Edward Pierce. Détective, ne se privant de plonger dans les ténèbres alcooliques et médicamenteuses de l’humain. Malgré la prohibition en place à Boston en cette année 1924. Une nouvelle enquête suscite son intérêt, celle de la famille Hawkins. L’incendie au milieu duquel elle a disparu reste trouble, à l’instar de la peinture réalisée par la matriarche par lequel il débute. Et l’on est loin d’avoir tout vu, concernant son penchant maléfique pour ses tableaux. En voici une affaire qu’elle est bonne, qui plus est l’on doit se rendre sur l’île de Darkwater. Un nom fleurant bon les vacances.

Call of Cthulhu

Tu t’es vu quand t’as (C)tout(lhu) bu ?

Vous connaissez désormais les prémices de l’histoire et bien sachez que celle-ci s’avère importante certes, mais surtout très intéressante. Ce qui offre d’emblée à Call of Cthulhu une qualité essentielle, que l’on désire de base dans une adaptation vidéo-ludique de cette licence. On savoure chaque pan scénaristique, mis en valeur par une narration finement ciselée et des protagonistes qui marquent. Ceux-ci ayant été profondément travaillés afin de ne point paraître faux ou tout bonnement sans intérêt, où en 2 phrases tout charisme se serait envolé.

D’ailleurs, l’on n’évolue pas dans un logiciel, peu importe le genre, qui bénéficie simplement d’un scénario intéressant à suivre. Plus précisément, il s’avère imbriqué dans son système de jeu. Ce qui le rend particulièrement envoûtant. Surtout car il ne s’agit pas non plus juste d’un visual novel. Le mélange est puissant et l’on découvre un vrai jeu d’enquêtes poussé. Là où d’autres tentent, mais ne s’avèrent finalement pas truculents dans les énigmes et souvent se sentent obligés de pousser le curseur action. Restant ici anecdotique.

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Plus l’on avance, plus l’on peut acquérir des caractéristiques indispensables à son héros. Telle l’éloquence, essentielle tant les dialogues sont importants. L’on pourra également se pencher vers l’habileté servant à dénicher un élément planqué. Voire en passer par l’occultisme évidemment et bien d’autres capacités encore. En parallèle à tous ces éléments utiles pour investiguer, on retrouve la facette de la folie propre à la franchise CoC. Bon point déjà d’y avoir pensé et en plus, cela marche.

Entre celle-ci, notamment à force de surprenantes visions, et la tendance d’Edward à avoir la bouteille facile, il y a de quoi faire. Mais l’on peut très bien décider de rester sobre, boire ou ne pas boire il faut choisir. De quoi penser que ce n’est peut-être pas notre esprit qui nous travaille. Surtout lorsque l’on remarque qu’un objet a bougé dans cette pièce visitée il y a peu. Cet aspect folie impactant réellement l’aventure, est ajusté de façon très subtile.

Call of Cthulhu

Sale of Cthulhu

Pour coller comme il se doit à l’ambiance dépeinte, Call of Cthulhu accentue cette sensation par ses graphismes. Non pas qu’ils soient hideux et crades. Cyanide a fait en sorte de les salir de manière artistique. Ce que l’on apprécie énormément, afin d’être pleinement enveloppé(e) par cette atmosphère plus glauque que jamais. Bien sûr il en va de même à propos de l’enrobage sonore. Pouvant aussi bien aider, que vous faire davantage flipper.

Call of Cthulhu

Conclusion

Surprenant, car il ne figure pas dans les habitudes du marché, Call of Cthulhu intrigue, avec son histoire saisissante et des mécaniques poussant l’enquête vers différentes voies. Le tout respectant l’œuvre originelle, tant par des tas de détails aussi bien ludiques, que visuels ou sonores, s’amalgamant souvent, que par le propre sentiment de malaise que l’on peut avoir.

Note : 3,5/5