Test de Ghosts n’ Goblins Resurrection

La légendaire série d’action/plateforme Makaimura, surtout connu en Europe pour les jeux comme Ghost’n Goblins (NES) et Super Ghouls n’ Ghosts (SNES) décide de faire un retour remarqué sur Switch avec Ghosts n’ Goblins Resurrection. Et comme son nom l’indique, ce nouvel épisode semble avoir pour but de ressusciter la plupart des idées de ses aïeux afin de caresser la fibre des nostalgiques et pourquoi pas attirer les nouveaux venus. Une fois de plus, nous allons donc tenter d’aider Arthur à sauver sa bien-aimée capturée par la gargouille Red Arremer. Oyez Oyez Troubadours, Ménestrels et Palefreniers, car occire Lucifer ne sera point chose aisée.

Ghosts n' Goblins Resurrection

Die n’ Resurrection

Ghosts n’ Goblins Resurrection peut être considéré comme une sorte de florilège de tous les épisodes précédents, les mauvaises langues pourraient limite parler de recyclage, tant celui-ci regroupe de nombreuses choses qui auront, pour les connaisseurs, un air de déjà-vu. Mais pourtant Capcom ne ment pas sur la marchandise en affublant son dernier-né du mot « résurrection ». Que cela soit pour les niveaux, les Boss ou même certaines idées de gameplay, Ghosts n’ Goblins Resurrection va piocher dans sa série d’origines pour ressusciter ce qu’il y avait de meilleur et parfois aussi de pire.

Parlons tout d’abord d’un trait qui lui est propre, sa direction artistique. La DA de ce nouveau Ghosts n’ Goblins me laisse complètement perplexe, lorgnant entre le « dégueulasse » et le « pas trop mal ». Néanmoins, certains rendus comme l’eau, la lave, la glace ou le vent sont plutôt réussis. Finalement, en se disant que cette affaire visuelle ne reste qu’une histoire de goût, on s’y fait assez rapidement pour mieux constater que c’est l’animation qui pose problème. On a clairement la mauvaise impression que chaque membre des divers protagonistes est animé indépendamment.

Ghosts n' Goblins Resurrection   Ghosts n' Goblins Resurrection

Sur la Map, les premiers niveaux présentent plusieurs embranchements pour savoir si vous préférer choisir entre un maxi best of guillotine ou pendaison. Durant votre progression, vous serez libre de retourner dans les niveaux que vous avez déjà parcourus, vous pourrez également reprendre au dernier checkpoint du niveau auquel vous vous étiez arrêté.

Rayon nouveauté, un arbre de talent accessible depuis la map vous permettra d’apprendre de nombreuses magies à l’utilité plutôt discutable. Celles-ci se déclencheront en chargeant le bouton d’attaque et se rechargeront à l’aide d’un cool down. Mais vous aurez également la possibilité d’acquérir plusieurs compétences, bien plus pratique que les magies, comme la possibilité de stocker plusieurs armes et de switcher entre elles.

Ghosts n' Goblins Resurrection

Tout comme les anciens épisodes, ce Ghosts n’ Goblins Resurrection nous accueille donc dans un cimetière accompagné de sa célèbre musique. Pour les non initiés à la saga Makaimura, sachez que celle-ci est avant tout une série d’action-plateforme où la difficulté tient une place prépondérante. Si vous subissez 3 assauts de la part des ennemis, c’en est fini d’Arthur et vous recommencerez au précédent checkpoint. D’ailleurs, pour faire office de jauge d’énergie, notre chevalier exhibitionniste, perdra une partie de son armure jusqu’à se balader à moitié à poil à travers les niveaux.

Comme dans certains épisodes, Arthur peut tirer dans les 4 directions, ce qui n’est pas un mal tant les ennemis surgissent de partout. Pour y faire face, notre preux chevalier aura à sa disposition tout un panel de projectiles plus ou moins efficaces selon la situation, lances, couteaux, rochers, chakram, eau bénite, etc.

Ghosts n' Goblins Resurrection   Ghosts n' Goblins Resurrection

Mais tout bon fan de Makaimura qui se respecte ne vous donnera qu’un conseil : « Prends les couteauuux ! ». Heureusement, vous aurez le loisir d’avoir plusieurs armes à votre disposition en progressant dans l’aventure.

D’ailleurs, oubliez l’idée de jouer avec le bouton A pour tirer vos divers projectiles. Si vous spammez cette touche après chaque trépas, ce que vous ferez comme tout être humain normalement constitué mort 30 fois d’affilées, et bien vous sélectionnerez par accident « recommencer au checkpoint précédent ». Et si vous vous dites que ce n’est pas si grave, attendez de voir à quel point certains passages sont difficiles avant de vous prononcer.

Forcément, impossible de parler de Ghosts n’ Goblins sans parler de sa physique particulière, c’est surtout elle qu’il faudra maitriser et accepter pour en voir le bout. Aux antipodes de la physique d’un Mario, plus proche d’un Castlevania avec un peu plus de contrôle dans les sauts.

Ghosts n' Goblins Resurrection

Ces derniers sont toujours difficiles à gérer, surtout sur la longueur dans la mesure où le personnage court à deux à l’heure. Si vous heurtez un ennemi vous serez projeté à contre sens, et cela veut surement dire que vous atterrirez ou dans le vide, ou dans l’un des nombreux pièges posés par Lucifer.

Ne cherchez pas à contrôler le personnage lors d’une chute en espérant tomber sur une plateforme disposée un peu plus loin en contrebas, Arthur tombera juste comme une pierre, un peu comme dans la vraie vie finalement. Et tout comme IRL , on vous rappelle souvent que la vie est dure, parfois injuste, pleine d’épreuves, et qu’il faut souvent s’accrocher pour atteindre ses objectifs.

Ghosts n' Goblins Resurrection

Bien que la physique si spécifique à la série peut poser des problèmes, Arthur répond au doigt et à l’œil. Et heureusement, puisqu’il vous faudra plus que de la ténacité pour vaincre certains Boss, d’ailleurs ces derniers sont toujours aussi chouettes à combattre même si leur design laissent parfois autant à désirer que celui de leurs sbires. Les sprites d’antan avaient beaucoup plus de charmes et dégageaient un côté « mignon » sur les nombreux monstres.

Comme je le précisais, Ghosts n’ Goblins Resurrection reprend certaines idées de ses aïeux sans doute un peu trop, puisqu’avec il embarque certaines tares qui rendaient le jeu plus dur encore qu’il ne l’était. L’environnement se déformant sans cesse, il arrivera qu’Arthur se retrouve accroché à une échelle par accident alors que vous vouliez abattre le monstre juste en face.

Ghosts n' Goblins Resurrection   Ghosts n' Goblins Resurrection

Dans le même ordre d’idée, lorsque cette transformation du décor laisse apparaître plusieurs plateformes qui se chevauchent et que vous chercher à passer sur celle du premier plan alors que vous êtes entouré d’ennemis, cela peut rapidement devenir frustrant. Heureusement, les vies infinies rendent le jeu beaucoup moins injuste à ce niveau et les nombreux checkpoint rendent également votre progression plus accessible.

Ghosts n' Goblins Resurrection

Si vous souhaitez augmenter le niveau de difficulté de base, en comparaison niveau vague d’ennemis, vous aurez l’impression de vous balader à poil un jour d’orage armé d’une passoire pour vous abriter de la pluie. D’ailleurs la comparaison n’est pas fortuite puisque vous vous promènerez la majeure partie de votre temps en calbute. En finissant le jeu en mode normal, vous aurez une petite surprise qui vous forcera sans doute à y remettre les pieds pendant un petit moment avant d’attaquer le mode de difficulté supérieur.

Conclusion

Malgré les morts à répétition, le gameplay fait mouche et la nostalgie aidant sans doute, la magie opère. On en redemande et c’est un réel plaisir que de replonger dans l’univers de Makaimura, si bien que l’on en viendrait à espérer un portage d’Ultimate Ghouls n’ Goblins et pourquoi pas à rêver d’un nouveau Maximo. Bien que la difficulté soit parfois un peu fourbe, il n’est pas forcément nécessaire d’avoir des sens acérés pour réussir à terminer le jeu en mode normal. On pardonnera donc aisément à Ghosts n’ Goblins Resurrection tous ses petits défauts qui font en quelque sorte partie intégrante de sa difficulté. Avis aux masochistes.

Les plus :

  • Très bonne rejouabilité
  • Excellents Boss
  • Difficile mais loin d’être infaisable en normal
  • Possibilité de jouer à deux en coop
  • Un classique du genre action plateforme ressuscité

Les moins :

  • Prix excessif pour du démat’ (30€)
  • Pas très long
  • Un peu vilain quand même

Note : 3,5/5