Après une escapade sur la cote Ouest des Etats-Unis, la série Watch Dogs traverse l’Atlantique et débarque en Angleterre avec un épisode qui promet de nombreuses nouveautés, notamment autour de l’ambitieux système « play as anyone » qui permet d’incarner n’importe quel citoyen de la ville de Londres. Un pari osé tant au niveau de l’équilibrage que du story telling. Voyons comment s’en sort Ubisoft et son studio de Toronto, principal contributeur sur Watch Dogs: Legion.
London Calling
Impossible de s’y tromper, c’est bien à Londres qu’a décidé de s’installer la troupe de DedSec. La capitale anglaise est immédiatement reconnaissable et le travail de modélisation de la ville est remarquable. On y retrouve bien sûr les quartiers bien connus comme la City et ses gratte-ciels, Camden Town et ses œuvres de street art ou encore Westminster qui abrite le fameux Big Ben. Mais les développeurs ont rajouté par-ci par-là des touches futuristes comme des hologrammes, des véhicules autonomes et des drones de livraison, qui donnent un coté résolument cyberpunk au jeu.
Come as you are
C’est dans ce contexte qu’on enchaîne les missions d’espionnage et d’infiltration contre les différentes factions qui veulent nuire à DedSec ainsi qu’aux libertés individuelles de la population londonienne. Mais dans cette croisade et contrairement aux deux premiers Watch Dogs on n’incarnera pas de héros désigné d’office. Il faudra tout simplement constituer une équipe d’agents à partir d’individus recrutés dans la rue.
Cette proposition, intéressante sur le papier, se traduit dans le jeu par une mise en œuvre vraiment intéressante : on peut ainsi scanner les passants pour connaitre leurs métiers, mais surtout leurs capacités spéciales qui peuvent s’avérer très intéressantes pour accomplir les missions. Bien sûr l’ancien espion ou le tueur à gages seront particulièrement efficaces pour des éliminations, mais d’autres agents de support pourront s’avérer indispensables dans son équipe comme l’avocat(e) ou le médecin qui permettront respectivement de faire libérer les agents emprisonnés ou de les soigner plus rapidement.
On finit ainsi par constituer une équipe très efficace et surtout adaptée à son style de jeu, qu’on décide d’aborder les missions en toute discrétion ou qu’on ait une approche un peu plus frontale ! Le jeu propose même une option de permadeath qui comme son nom l’indique vous prive définitivement d’un agent lorsque celui-ci tombe au combat… Très intéressant d’un point de vue de l’immersion mais à réserver aux joueurs plus acharnés !
Inspecteur Gadget
Une fois son équipe constituée on retrouve ses marques dans ce Watch Dogs Legion avec les classiques phases d’infiltration, d’enquêtes, de collecte de preuves et de piratage. Etant donné le contexte futuriste on retrouve toutefois quelques nouveautés comme l’omniprésence des drones. Ces derniers viennent souvent compliquer les missions étant donné qu’on peut difficilement s’en débarrasser discrètement et qu’ils donnent rapidement l’alarme. Certaines compétences dans l’arbre technologiques deviennent alors très utiles comme celles qui permettent de prendre le contrôle des drones ou mieux, de les détourner contre les soldats ennemis.
Cet épisode est également l’occasion de mettre en avant les Spiderbots. Gadget indispensable pour mener à bien certaines missions en toute discrétion. Ces derniers peuvent eux aussi être améliorés et acquérir des capacités supplémentaires très cool comme l’invisibilité, ce qui permet d’accomplir certaines missions pratiquement juste avec le Spiderbot.
Conclusion
Moins solaire que Watch Dogs 2 et son décor californien, cet épisode Legion parvient à se démarquer et à proposer une formule aussi originale que rafraichissante. Comme dans un RPG on se retrouve rapidement à bâtir son équipe en associant les talents les plus cohérents et complémentaires par rapport à son propre style de jeu et c’est très plaisant. Cette liberté contraste toutefois avec ces quelques séquences de la campagne, heureusement peu nombreuses, où le jeu nous contraint à un style de jeu en particulier.
Plus :
- Superbe modélisation d’une Londres futuriste
- Un casting libre qui permet des variations de gameplay
- Le Spiderbot de plus en plus indispensable
Moins :
- Ces missions où le jeu nous force à jouer bourrin !
Note : 4/5