Test du jeu de société Bellum Magica

Derrière son nom mystique, Bellum Magica de Frédéric Guérard, s’avère finalement très réaliste, puisqu’il nous permet d’incarner des méchants ! Illustrés par Sylvain Aublin, ceux-ci n’ont qu’un seul but : amasser du pognon, de la maille, du flouze.

Bellum Magica

Les 2 à 5 maléfiques seigneuries qui prendront part à Bellum Magica, ne s’avèrent pas viles pour rien. Car même pour remplir ce but, elles laissent diverses sortes de créatures effectuer le sale boulot. Tandis que de loin, elles les recruteront, gèreront et leur donneront des ordres. Ceci au travers de tours, renvoyant chacun à un jour de dur labeur. Et avant même ceci, on aura l’occasion de faire grimper les statistiques des 2 cartes gobelins qu’on détient d’emblée. Que ce soit pour la qualité de production et de prospection et/ou celle d’attaque. Atout de personnalisation de jeu de rôle très appréciable.

Un tour se déroule en 6 séquences, dont la/le première/ier joueuse/eur, nommé.e capitaine, jettera le dé pour savoir quelle horde sera active sur cette manche. Le chiffre se reportant sur la ligne en corrélation de chaque château. Toutefois, si cela ne nous arrange pas, quiconque peut utiliser un tonneau qu’elle/il aura récupéré, pour payer sa tournée et faire relancer le dé. La/le capitaine peut aussi être ennuyé.e et user d’un sort de confusion, si elle/il en possède, pour retenter.

Deuxième phase, la Récolte de ressources où on s’accapare autant de nourriture et de glyphes qu’indiqué.e.s. Une fois de notre côté, on pourra regarder de quoi il s’agit, mais tout en les gardant secrètes par rapport à notre/nos rival.e.s/aux. Qui verront cependant constamment combien on en stocke. Troisième phase, le Retour des éclaireurs. Si l’on est celle/celui venant d’obtenir le plus de cartes aux trésors, même si ce n’est que par une, on gagne un coffre métallique. Mais juste un en bois en cas d’exæquo.

Bellum Magica

Après la gentille récolte, place à l’Attaque. Selon si vous vos combattants sont équipés d’autant ou plus d’épées qu’un lieu ne dispose de boucliers, vous serez capables de vous en prendre à lui. Et de récupérer en piochant dans la réserve, autant de jetons et coffres qu’annoncés par cet endroit. Pour un lieu commun, celui-ci est ensuite défaussé. En revanche pour un château adverse brillamment assailli, il s’ajoute un bouclier. Devenant plus résistant pour la suite. Néanmoins pour s’en prendre à un.e concurrent.e, il s’avère indispensable de bénéficier d’au moins un voleur dans sa bande offensive. Grâce à qui on pourra voler autant de butin(s) à notre cible, qu’on a de ce genre de créatures.

Ces moult places peuvent être protégées par des boucliers magiques. Dans ce cas, on doit les annihiler avec une quantité au moins équivalente d’épées magiques. Les seules capables de les vaincre, en sus d’éliminer les classiques. Ces derniers qu’on peut battre tout autant avec des épées de base.

Bellum Magica

Les fameux personnages dont on se sert, ne sortent pas de nulle part, on les recrute au cours de la 5e phase. Il suffit de les financer avec des glyphes et de la nourriture, puis de choisir la raison pour laquelle on les emploie, comme expliqué pour les premiers reçus. Certains octroient des bonus, tantôt défensifs, tantôt le fameux sort de confusion, utilisable une fois par tour. Enfin l’ultime segment, rafraîchit les lieux défaussés et confie le rôle de capitaine à la personne suivante. La session se termine quand au terme des attaques, un.e participant.e a en tout au moins 10 coffres. On vérifie alors les valeurs de ceux de tout le monde et qui s’en sort avec le plus haut résultat, l’emportera.

Sylvain Aublin a dû autant s’éclater à dessiner les créatures de Bellum Magica, que nous à les regarder. Du haut niveau, de l’originalité et des dimensions énormes comme on adore, pour mieux apprécier cet univers médiéval fantasy.

Conclusion

L’aspect gestion et stratégie, demandant une certaine réflexion mathématique, offre à Bellum Magica un développement tactique très prenant. Nous donnant envie de surpasser le hasard des pioches et du dé.