Test du jeu de société Blue Lagoon

En ce mois d’octobre, Blue Orange a décidé de prolonger l’été polynésien, septembre étant dévolu à l’été indien, via Blue Lagoon de Reiner Knizia. Un jeu réchauffant les corps, rien qu’à la vue de sa boite. Mais qu’en est-il concrètement ?

Blue Lagoon

Les plus assoiffé(e)s songeront à une simulation de champion(ne) du cocktail ! En entendant le terme Blue Lagoon, les images de shakers volant dans les airs, pour être rattrapés dans le dos, fuseront. Néanmoins il n’en est rien ! En tant qu’exploratrices/eurs polynésien(ne)s, ce ne sont pas les breuvages du coin qui nous intéressent. Mais plutôt les richesses de l’archipel du Blue Lagoon, sous toutes leurs formes. Non sans penser à la mise en place de son campement. D’une bonne organisation, pourra plus facilement naitre une fructueuse exploration.

Blue Lagoon

Tout d’abord, l’on place au hasard les ressources (eau, pierres précieuses, noix de coco, bambou et statuettes) sur les Cercles Sacrés, puis détermine sa colonie. Quatre parmi lesquelles choisir, chacune possédant 5 maisons pour la constitution de ses villages. Tandis que le nombre de colons varie selon la quantité de participant(e)s. Trente à 2, 25 à 3 et 20 à 4. On peut désormais passer à la première phase, celle d’exploration. Car comme nous le suggérions assez tôt, Blue Lagoon propose 2 pans distincts.

Cependant, on ne lance pas dans un premier temps nos aventuriers du village, vers les trésors. On peut directement les placer sur une case libre du plateau, située en mer. N’ayez aucune inquiétude. Vous remarquerez sur les jetons qu’ils sont à bord d’un bateau, pour parer à cette épreuve. Distillés au travers des 8 îles, les éléments devront être dénichés sur la terre ferme ou le sable doux, selon votre imagination. Il s’avèrera ainsi nécessaire, de jouer un colon d’exploration à pieds. Ne pouvant être jeté vers l’aventure, que s’il jouxte un autre de vos pions ou un village. Puisque vous pouvez tout aussi bien préférer installer une bâtisse lors de votre tour, plutôt que de lancer un personnage. Attention, pas de village sur l’eau.

Ainsi l’exploration se fait pas à pas et non en sautant des cases comme par magie. Dès que l’on arrivera sur l’une, accolée à celle où figure l’un des artéfacts tant convoités, l’on pourra envisager de s’en emparer au tour suivant. Tant par un colon, qu’un village. Une fois ce coup effectué, on le conserve avec nous, à la vue de tout le monde. Toutefois pour en arriver là il s’agira de jouer de stratégie, car Blue Lagoon ne permet qu’un colon ou village par case.

Dès que tout a été engrangé ou tous les villages et explorateurs placés, on passe aux résultats. On n’entrera pas dans le détail des scores, on n’est pas là pour se substituer aux règles. Sachez juste que différents paramètres sont pris en compte. Insufflant une dose de tactique supplémentaire. Les statuettes apportant elles directement des points. Tandis que les autres objets devront eux être accumulés par sorte. Ou encore, mais cela n’est valable qu’une fois, délivrer un assortiment complet des 4.

Votre manière d’explorer les îles compte également. Être présent(e) sur l’intégralité, voire 7 d’elles, créer des liaisons entre ou encore dominer dans la quantité de villages et de colons l’une ou plusieurs, vous vaudra des points. Entraînant ainsi de multiples approches selon les joueuses/eurs, mais également d’une phase à une autre.

Blue Lagoon

Puisque l’on passe désormais à la phase de repeuplement. Voyant les exploratrices/eurs ayant situé un village sur un Cercle Sacré afin d’en acquérir le contenu, perdront cette maisonnette jusqu’à la fin de la partie. Puis l’on mélange les ressources et les plaçons à nouveau selon le fruit, probablement une orange bleue, du hasard. De quoi bouleverser la donne quant à la stratégie de vos récoltes. Puisque lors du premier segment, des pions d’un même symbole s’étaient peut-être retrouvés rapprochés. Vous permettant de les emmagasiner, tout en créant une liaison et être majoritaire sur 2 îles. Tandis qu’il se peut que l’éparpillement soit davantage prononcé sur celle-ci.

Autre spécificité changeant l’appréhension de cette phase, les villages restent là où ils sont. Faisant ainsi partir les colons de leur habitat et non directement en mer. Chose que l’on ne pourra plus exécuter à la volée. Désormais il s’avèrera indispensable que la case en mer sur laquelle vous désirez envoyer votre unité, en jouxte une où se trouve déjà un de vos colons ou villages.

Ce second segment de Blue Lagoon se termine dans les mêmes conditions, que le premier. Puis l’on passe au calcul des scores. En accumulant les résultats des 2 phases, on obtient le total de chacun(e). Le plus haut l’emporte. En cas d’ex æquo, la personne au plus grand nombre de points obtenus via les ressources, gagnera. Et si vraiment vous n’êtes pas capables de vous départager après ça, vous resterez à égalité. Ou alors tranchez au limbo ou à la marelle, mais vraiment on aura tout essayé pour vous aider.

Blue Lagoon

Le plateau très chaleureux et les illustrations de colons sur les jetons, de la main de Tomek Larek, insufflent une certaine légèreté à Blue Lagoon. On navigue dans une exploration quasi vacancière, même si en réalité on ne lâchera rien.

L’atout concernant le matériel, au-delà de l’image, ce sont les pions représentant les noix de coco, les statuettes et autres. Proposant un rendu réaliste palpable, de quoi davantage nous plonger dans l’ambiance, qu’avec des dessins ou des pions qui n’auraient rien eu à voir avec les éléments représentés. Ce à quoi l’on ajoutera les mignons villages, reflétant des maisons sur pilotis.

Conclusion

L’Importante dimension stratégique de Blue Lagoon, rend son approche simple de déplacements et d’accumulation de ressources, immensément réfléchie. On se triture immédiatement l’esprit, afin d’imaginer un parcours menant au potentiel plus grand nombre de points, tout en songeant que peu d’adversaires passeront par-là. Sans quoi ces dernières/iers pourraient nous bloquer, tout en faisant de même de notre part.