Test du jeu de société Fired Up

Le sport du futur, de nombreuses œuvres en dévoilent leur idée, généralement assez dingues et violentes. Il en va de même pour Fired Up (Drawlab Entertainment) de Giorgos Eleftheriadis et Theofilos Koutroubis, avec l’apport artistique de The Mico alias Mihajlo Dimitrievski aux illustrations et Nikos Rovakis aux figurines. Où dans un monde cyberpunk, une décapante discipline bat son plein.

Fired Up

L’influence du public est souvent débattue dans le sport. Il est vrai qu’on a rarement vu un(e) supportrice/eur marquer un panier ou un but. Bon, on en a déjà capté arrêter un tir, mais ce ne fut pas très réglementaire. Fired Up nous plonge directement dans le feu de la foule, cette dernière influençant les athlètes qui s’opposeront tout au long de 4 tours. Voire plus rapidement, comme chez Highlander, quand il n’en restera plus qu’un.e ! Justement ces combattant.e.s, les 2 à 5 participant.e.s ne les incarneront pas. Ces dernières/iers prendront la place de l’audience, qui poussera ces actrices/eurs pour les rendre plus performant.e.s et leur clamera quoi effectuer. Toutefois pas seulement, car comme dans la réalité, le public adore parier. C’est ainsi via cet original amalgame qu’on se lance vers l’objectif de marquer le plus de points, pour remporter cette compétition.

Dans un premier temps, on influera sur les mouvements des sportives/ifs, avec en parallèle des cartes moments forts, qui proposent des défis à accomplir. Chacun.e. en détient 4 tirées aléatoirement. Lors d’un tour, on en sélectionne 2 à garder en main, celles qui marqueront éventuellement des points durant cette séquence. Défaussées ensuite et supplées par 2 autres. Au travers des jets de nos dés d’influence (6 par joueuse/eur, 5 si nous sommes un quintet, on aura l’occasion d’augmenter certaines capacités d’un personnage. L’unique (sauf en cas d’interaction sociale) sur lequel on interagira soi-même au cours d’un tour et non de la manche. En sachant qu’on en retrouve 4 à 2 et 3 participant.e.s et 5 si nous sommes davantage. Toutes/tous ne figurent donc pas au menu d’une partie. Ce qui déjà varie l’approche, puisque ce roulement évite les redites. Tout en restreignant l’ensemble, pour mieux l’adapter.

Il sera envisageable d’en relancer autant que l’on souhaite une fois, pour tenter d’obtenir la ou les catégorie(s) désirée(s). Puis au moins un devra être utilisé. Et au fil des passages adverses, on reviendra à nous pour réessayer avec le ou les éventuels dé(s) qui reste(nt). Tout doit disparaître ! Attention, car à chaque tour où on s’attardera sur un.e. athlète, on bougera son marqueur d’une unité vers le 0. Quand ce chiffre sera atteint, on ne pourra plus se concentrer sur celle/celui-ci. Par conséquent, le mélange des influences de chacun.e. et la plus ou moins grande quantité de passages pour que la tablée finisse de jouer tous ses dés, peut amener rapidement une héroïne/un héros à ne plus pouvoir évoluer. Si vous souhaitez faire grimper d’une certaine manière l’un.e. en particulier, agissez vite ! A contrario, l’occasion est donnée de ne pas tout miser sur une possibilité sur le terrain.

Fired Up

Les faces des dés, permettent de progresser à la fois sur l’attaque et la défense si on tombe sur musculation. Le moral via la face du même nom. Principe équivalent pour la vitesse, dont l’ordre de la plus grande à la plus petite valeur, désignera qui lancera les hostilités par la suite. Le ciblage lui possède 3 variantes. D’abord cibler, avec un dé du genre qui permet de déplacer une figurine débloquée, de manière à ce qu’elle en vise une autre. Via ce dé, on peut à la place justement bloquer la visée d’une figurine, vers une rivale. Enfin,si vous désirez débloquer un protagoniste dans cette situation, il faudra utiliser 2 dés avec cette face.

On évoquait précédemment la fonctionnalité sociale et bien là voici. Deux options avec, soit miser avec une de vos cartes sur le plateau de paris. Soit déterminer la face d’un de vos dés, hormis sociale et double, afin d’user d’une compétence correspondante. Cependant celle-ci en coûtera 2 sociales. Et l’ultime côté de nos cubes, vous l’aurez saisi : double. Permettant de doubler une action.

Avant de passer aux affrontements, rebondissons sur les cartes moments forts, qui indiquent des conditions à atteindre pour marquer des points. Plus elles s’avèrent rudes, plus elles délivrent un gros gain. Si on désire en valider une, il suffit de la poser dès que l’objectif est validé. Cependant on peut préférer encore la garder, pour accomplir une requête plus élevée, sans pour autant être assuré.e que cela réussisse. La bataille peut désormais commencer ! La figurine en visant une autre verra autant de dés Attaque joués pour représenter son offensive, qu’elle possède de points d’attaque. Tandis que l’offensée emploiera autant de dés Défense, qu’elle a de valeur dans cette statistique. Les faces défensives qui montreront telle partie corporelle, en contreront autant qu’obtenues chez les attaquantes. Tandis que celle(s) toujours éventuellement là après décompte, créeront chacune un dégât.

Fired Up

Sauf si suffisamment d’icône(s) Défense Spéciale figure(nt) dans le tas. Ce type qui stoppe n’importe quelle basique offensive. Mais pas le symbole attaque spéciale. Ce dernier capable de contre-attaquer pour provoquer un dégât sur la jauge de résistance adverse. Qui une fois réduite à 0, élimine la figurine. Ce qui peut donc arriver d’un côté comme de l’autre, lors d’une opposition. D’autant que la cible contre-attaque aussi dans le cas où un ou plusieurs de ses cubes qui révèlent une partie du corps ici visée par un au moins un dé, n’a/n’ont pas eu besoin d’être utilisé(s). Attention, si plusieurs dés offensifs du même genre sont joués et que l’intégralité n’est pas arrêtée, ils infligeront également une blessure (et non un dégât) par telle unité libre. Quand la capacité de résistance aux blessures d’un.e combattant.e sera atteinte, elle/il sera aussi éliminé.e !

Chaque protagoniste bénéficie en sus d’une capacité spéciale. Ce qui amalgamera la profondeur de la stratégie et le hasard des jets. Entre celui qui provoquera un dégât en cas de telle attaque. Ou encore untel qui nécessitera 2 offensives sur une partie corporelle pour perdre un point… Il y aura de quoi faire. Et comme nous vous le confions au début, Fired Up met en scène des paris. Misez sur qui vous voulez, pour remporter plus de points.

Le contenu physique de Fired Up se trouve tout aussi gigantesque que le plaisir déjà pris à jouer. Bien entendu, les pièces-maîtresses s’avèrent les 6 miniatures en plastique. De qualité et faisant très plaisir à voir, elles ont en plus le bon ton de proposer de l’originalité physique. Ce qui ne s’avère pas systématique chez les figurines de jeux de société. Le thème aide sûrement. Effectivement, de celui-ci le jeu a pu en tirer une liberté loin des codes habituels. Le sextet s’avère lui très distinct entre chaque membre. Des sculptures de Nikos Rovakis juste démentes ! De même pour les dessins de Mihajlo Dimitrievski, dont on profite sur les cartes et autres plateau, pour une ambiance cyberpunk du meilleur effet.

Conclusion

D’un concept différent, en mettant la foule en avant, Fired Up tire une innovation bienvenue. Où la tactique et les prises de décisions rapides, ainsi que le bluff, seront au cœur du jeu. Tandis que son identité, magnifiée par ses figurines ultra attractives, donnent davantage encore envie de s’y jeter.