Test du jeu de société Ginkgopolis

Déjà réputé depuis des années, le Ginkgopolis de Xavier Georges est réédité, au travers d’un partenariat entre Pearl Games et Funforge. Un bon moyen pour beaucoup d’enfin découvrir ce jeu, au thème terriblement actuel.

Ginkgopolis

Profondément contemporain certes, bien que se déroulant en 2212. Alors que la population a quasiment réduit à néant les ressources de la planète. Tout en ayant continué à construire toujours plus, si bien qu’il ne reste que peu d’endroits vierges sur Terre. Le quintet d’urbanistes, au maximum, que nous constituerons, développera ainsi les bâtiments de la ville. Avec pour but d’amasser plus de points de réussite, que son/ses adversaire(s). Avec le besoin d’user d’espaces se dirigeant vers les cieux. Tout en respectant enfin la nature, symbolisée par le Ginkgo Biloba. Le plus ancien arbre tenant encore bon.

Avant de se lancer dans l’aventure, chaque joueuse/eur sera bien garni(e) en éléments. Toute personne déterminera sa couleur, apportant déjà un paravent, permettant de dissimuler tout au long de la session ses cartes, ressources et autres. Ainsi que 2 jetons Changer sa main, offrant 2 possibilités au cours de la partie de défausser ses 4 cartes et d’en piocher de nouvelles. Mais ils s’avèrent précieux, car chacun non employé vaudra 2 points de réussite. Justement, 4 cartes on en disposera aussi en début de jeu, une à utiliser à chaque tour. Au suivant, on transmettra les 3 autres à sa/son voisin(e) à notre droite et en tirera une supplémentaire dans le paquet.

On bénéficie chacun(e) également de 3 cartes personnages, capables de délivrer des bonus à récolter au terme de sa séquence. Au même titre que les cartes bâtiment de 1 à 9. En attendant, avant de commencer, on récupère les tuiles Bâtiment, ressources et points de réussite dévolues selon nos cartes. Bien sûr on vous fait grâce de la mise en place des pioches d’éléments et autres transitions entre tuiles, jetons et cartes. Toutefois on relèvera que de loin en les survolant dans les règles, vous pourriez songer qu’elles s’avèrent fastidieuses. Pourtant, vous vous rendrez compte que ces mécaniques sont aussi simples, que pratiques. Tant elles maintiennent la précision des évolutions et s’avèrent lisibles en un clin d’œil.

Ginkgopolis

Si généralement une partie de Ginkgopolis dure plus ou moins 45 minutes, on gagne néanmoins du temps en déterminant simultanément ce que l’on jouera lors de la manche en cours. Un choix à effectuer entre les 4 cartes de sa main, donc pas les personnages. Soit l’on jouera une carte bâtiment seule, nous débloquant ce que son coloris signifie. Et l’on glanera un élément de plus par niveau de la construction, incitant à l’agrandir comme on l’évoquait précédemment. Précisément, du jaune fera gagner des points de réussite, du rouge des ressources et du bleu des tuiles. Tandis que si on opte pour une carte Urbanisation, on remporte une ressource ou une tuile.

Justement, on peut préférer jouer une carte associée à une tuile. S’il agit d’une carte Urbanisation avec une tuile, on devient propriétaire du bâtiment et agrandit la ville par une bâtisse en périphérie. Délivrant l’occasion d’exploiter des lieux adjacents et par conséquent de rassembler potentiellement davantage de gains. On s’établit ainsi d’autant plus dans les quartiers, pour au final s’octroyer des points de réussite.

En cas de carte Bâtiment accompagnée d’une tuile, on développe cette fois en hauteur celui en question. Vous savez déjà que cela est intéressant à exploiter. Attention pourtant, car cela peut revenir cher, selon l’écart entre le numéro de la carte et celui de la tuile. De même si la couleur de la tuile ajoutée n’est pas la même que celle recouverte, on perdra une ressource. Parallèlement, la/le propriétaire en place peut s’avérer différent(e). Elle/il récupèrera alors les ressources qui s’y trouvaient, en plus d’un point de réussite par ressource. On analysera donc d’autant plus la situation avant de se lancer dans un nouvel étage, pour éviter que cela ne nous coûte bonbon. Et que l’adversité ne s’y trouve gagnante.

Ginkgopolis

Et l’on continuera tour après tour, sans omettre la préparation du suivant signalée précédemment, jusqu’au premier épuisement des tuiles de Ginkgopolis. Suite à quoi une originale stratégie survient. Les participant(e)s secrètement dans leur coin, sélectionneront selon leur bon vouloir, de leurs tuiles pour proposer un nouvelle pile commune. Afin de nous motiver, un point de réussite sera donné par tuile. La fin arrivera après le second épuisement de la réserve de tuiles. Ou si un(e) urbaniste a posé toutes ses ressources en ville. Viendra la comptabilisation des points de réussite. Tant par les méthodes soulignées plus haut, que par les bonus des cartes Bâtiment numérotées de 10 à 20. Qui selon des conditions à atteindre, confieront des points de réussite.

L’atmosphère proche de la nature de Ginkgopolis, se ressent grâce aux illustrations de Gaël Lannurien. Cela change des habituels tons grisâtres de l’urbanisation et correspond davantage à notre propre vision des choses. Évidemment, en ce qui concerne le respect écologique et de l’écosystème. Car autrement dans la réalité, on aurait plutôt tendance à simplifier les choses en en construisant moins et juste en modernisant respectueusement ce qui s’avère en place, en plus d’en raser d’autres inutiles et vétustes. Une autre approche à envisager pour le jeu.

Conclusion

L’ambiance se rapprochant de la nature de Ginkgopolis, attire d’autant plus pour s’adonner à la construction. On a plaisir à agir de manière responsable, tout en gardant l’objectif d’être plus performant(e) que l’opposition. Avec de nombreux moyens tactiques et d’impacts sur chaque action. Soit un jeu toujours aussi efficace, paré à toucher un plus large public.