Test du jeu de cartes ShadowRift et son extension Skittering Darkness

Alors qu’il reste moins de 2 jours au Kickstarter de sa nouvelle extension Boomtown, nous allons vous donner envie ou non d’aider le projet de Jeremy Anderson. Cecien évoquant la seconde édition du jeu de base Shadowrift et son extension Skittering Darkness.

Shadowrift et son extension Skittering Darkness

L’histoire de Shadowrift et son extension Skittering Darkness reste la même, puisque SD nécessite cette seconde édition de Shadowrift pour être jouée. Mais, au-delà de ses ajouts que nous aborderons par la suite, elle inclut également 2 scenarii supplémentaires. La ville de New Haven est mise à rude épreuve, par l’arrivée d’une myriade de monstres, venue d’au-delà des frontières de ces lieux. Plus exactement, les créatures déjà là et celles qui continuent à affluer en masse, traversant des failles qu’il faudra sceller, en plus des combats à mener. Ces passages tout simplement connus sous le nom de Shadowrift.

Shadowrift et son extension Skittering Darkness

Sur le déroulement d’une partie, Shadowrift et son extension Skittering Darkness gardent évidemment le même concept. Le but étant de joindre ses forces, si l’on évolue à plusieurs, pour aussi bien batailler, qu’arriver à fermer ces portes de l’ombre. Si l’on peut y jouer jusqu’à 6, il est également possible d’y prendre part en solo. En premier lieu, nous avons droit à 6 types d’ennemi(e)s. Dragons de feu, nécromancien(ne)s, seigneurs de la tempête, glacien, drow et démons étant au menu. Via Skittering Darkness, sont ajoutées 2 factions: venom brood et les morts tourmentés. Sachant que l’on ne choisit qu’un seul genre parmi les 8. En revanche, pour la constitution de son deck on est libre.

L’une des principales originalités de Shadowrift, est son véritable mix entre deckbuilding et jeu d’aventure plateau. En effet, il ne s’agitpas d’un simple tapis où l’on place les multiples piles. Les adversaires progressant au fur et à mesure. Si bien que de leur voie d’arrivée, ils avancent vers New Haven. Pouvant ainsi tomber sur les villageois et les assassiner. Ou encore détruire le village. Il s’agira d’être stratégiques entant que gardien(ne)s, pour éviter cela.

Bien sûr, l’on pourra les affronter de manière classique, en usant de nos capacités. Qui peuvent être améliorées par l’apport de bonus à acquérir selon les particularités de chacun(e), les coûts pour y accéder… Néanmoins, comme précisé au préalable, il ne s’agira pas que de les vaincre. On n’en viendra jamais à bout, si l’on ne ferme pas le ou les portails transdimensionnel(s). Un étant ajouté par joueuse/eur supplémentaire. D’ailleurs plus l’on est, plus intéressante sera la partie, de par la tactique collective que l’on peut organiser.

Mais l’on peut également choisir de repousser ces vils gredins, tout en comptant sur les voyageurs recrutés, afin qu’ils construisent des murs. De quoi empêcher que de nouveaux malandrins ne pénètrent dans le coin.

Shadowrift et son extension Skittering Darkness

Les contenus de Shadowrift et son extension Skittering Darkness s’avèrent assez énormes. Tout d’abord, en tant que seconde édition de Shadowrift, celle-ci a connu des améliorations par rapport à sa grande sœur. Il est nécessaire de le préciser, au cas où vous possédez l’originelle. Cela n’étant notre cas, on ne peut vous affirmer grand-chose, hormis déjà que dans le jeu quelques règles ont été revues. Concernant la partie physique et visuelle, on a eu l’occasion de voir des images du premier Shadowrift et le changement est net.

Les bordures de cartes ont changé et parfois même les illustrations. Certaines sont restées identiques. D’autres ont connu un ravalement de façade conséquent, mais restant dans le même ordre d’idées. Enfin, une 3e catégorie a elle carrément droit à de nouvelles images, sortant grandement du contexte établi auparavant. Au niveau de la qualité, il n’y a pas photo ! La récente version écrase sa consœur, grâce à des illustrations amplement plus larges, zoomées, avec des coloris plus intenses, des effets et détails visuels n’existant pas avant… Ce qui est normal, puisque le Shadowrift original a été porté par Jeremy Anderson. Sa réussite voyant l’ajout d’un éditeur. Les cartes gagnent aussi en taille et s’affranchissent de cadres. Laissant place à l’artistique avec notamment des parchemins pour l’inscription des informations.

Le plateau délivre une jolie vue en 3D isométrique. Avec des codes couleurs signalant les divers terrains. Le violet et le rouge, sous une teinte sombre, pour la ville. Mais où la lumière du jour semble croitre vers les parties Héroïsme et Pouvoir. Tandis que l’on avance vers la végétation. Pour finir du côté des monstres, semblant plutôt frais avec cette verdure et le bleu azur. Mais si l’on n’en finit pas avec eux, l’éclaircie et la nature d’où ils débarquent, risquent de bien vite de plonger dans les ténèbres.

Une des qualités de Shadowrift pour proposer autant d’illustrations variées et de qualité, s’avère la présence de nombreuses/eux artistes. On retrouve Enggar Adirasa, Sabine van Apeldoorn, Kristen Brown, Collin Epstien, Ross Grams, Tomasz Jedruszek, Nicholas Kay, Tom Kelly, Phil X. Liu, Jose Munoz, Othon Nikolaidis, Elin Pettersson, Levente Ruckert et Thomas Williams. L’ensemble accompagné par Dann May et Jeremy Anderson à la direction artistique. Ainsi que Dann May à nouveau et R Jay McCarty au design. Et l’on bénéficie également de jetons de haute qualité. Dont celui avec la flamme, que l’on se passe et qui signale qui peut lancer un pouvoir additionnel.

Chez Skittering Darkness, on retrouve quand même 135 cartes, dont 40 monstres, 9 villageois, 24 nécromanciens et autant de chasseurs. Soit une grosse quantité de cartes et surtout de personnages, qui plus est avec de nouvelles factions. Avant même d’y jouer cela attire. Les parties confirment cette sensation. Des illustrations toujours à tomber, avec cette fois derrière : Enggar Adirasa, Sabine van Apeldoorn, Jose Munoz et Othon Nikolaidis. Et encore Dann May à la direction artistique et au design.

Conclusion

On apprécie les jeux proposant de bonnes mécaniques asymétriques, soit ce qu’offrent Shadowrift et son extension Skittering Darkness. Lutter n’est pas une fin en soi, il faut également fermer les portes et/ou construire des murs, avec le besoin d’engager de petites mains, au-delà de ses combattant(e)s. La stratégie est donc de mise et y gagne beaucoup à plusieurs. Mais l’on s’amuse déjà seul(e) et il est important qu’il existe des jeux aussi profonds en solo.