Test du jeu de société Say Whaaat?!

Rappelant une chanson reprise par un clip promotionnel d’une chaine de télévision, remplaçant le What par Ouatch, Say Whaaat?! sonne comme un titre usuel. Pourtant, il n’indique en rien ce qui nous attend dans ce jeu festif et accessible de Mike Petty, sorti chez Drawlab Entertainment.

Say Whaaat?!

Effectivement, tout le monde peut prendre à part à Say Whaaat?!, du moins à partir de l’adolescence. Puisque des catégories peuvent ne pas toucher les plus jeunes. Mais son créateur insiste sur le fait qu’au-delà du jeu, chaque tour doit pousser à la discussion. Par conséquent, il suffit de l’adapter soi-même aux divers âges, par exemple en retirant le thème Café. Ce qui rend le jeu un excellent moyen de pousser naturellement à l’échange avec ses enfants. Ainsi qu’avec n’importe qui, tout en s’amusant. Puisque l’on y évoquera ce que l’on préfère, parmi les sujets présents, sous forme de classements.

Une partie se déroule en autant de manches, que de participant(e)s. Lors de chacune, l’un(e) des joueuses/eurs est juge. Celle/celui prend 5 cartes thématiques, qu’elle/il dispose au centre, face visible. Tout le monde détient en outre 5 cartes marquées d’un chiffre, allant d’1 à 5. Celles-ci servent pour les classements.

La/le juge, place face cachée ses cartes chiffrées, au-dessus des sujets tirés. En mettant le 1 sous ce qu’il préfère, par exemple l’art. Jusqu’au 5 pour ce qu’il apprécie le moins dans ce quintet, par exemple dormir. Bien sûr, nous vous conseillons de ne pas les ajouter dans l’ordre, afin de perturber vos concurrent(e)s. Puis elles/ils devront deviner vos préférences. Elles/ils placent leurs cartes chiffrées face cachée, sous les thèmes. Une fois tout installé, c’est parti pour la révélation.

Say Whaaat?!

Sur cette phase, les sensations varient selon les personnes. Say Whaaat?! propose que la/le juge dévoile progressivement son classement. Et que seulement après l’on découvre ce que pensent les autres de vous. En révélant simultanément le classement d’un sujet, puis d’un deuxième… De notre côté, nous avons tenté plusieurs techniques. Notre préférence va à la levée de voile en même temps du rang donné par la/le juge et ses adversaires. Ainsi, la découverte est totale d’un coup. On regarde toutes et tous ce que chacun(e) imagine. On compte aussi les points, en sachant que la/le juge n’en gagne pas. Chaque rang bien deviné, vaut un point. La personne qui a le mieux réussi cette manche, glane un point supplémentaire. Quand la partie est finie, la/le joueuse/avec le plus de points l’emporte.

Dans la variante par équipe, on évolue à 2. Pour vérifier si l’on est un duo qui fonctionne ou devrions-nous dire un couple qui fonctionne. Puisque cette fois chaque équipe a un(e) juge, qui change d’un tour à l’autre et qui effectue son classement comme précédemment. Tandis que sa/son partenaire doit uniquement deviner son top 5. Sans se soucier des autres. Puis la révélation se fait par rang, simultanément. Les points sont distribués de la même façon que dans une partie chacun(e) pour soi. Mais la partie se conclue au bout de 6 manches désormais. Cette approche possède un parfum connu chez Les Z‘Amours. Bonne chose, lors d’une mauvaise réponse vous aurez moins mal quand votre partenaire vous frappera avec une carte de Say Whaaat?!, qu’avec un carton de l’émission.

Say Whaaat?!

Néanmoins les cartes sont suffisamment musclées pour durer. Au niveau graphique, il est amusant de constater que Say Whaaat?! reprend la bulle des cartons de ce type de programmes, au sein de laquelle le sujet est inscrit. Ce à quoi l’on ajoute les dessins sur les cartes des thèmes. Nikos Rovakis a réalisé quelque chose de simple mais très visuel. Soit du party game dans son plus pur style. Le plateau de marquage des points est lui davantage recherché. Les pions servant à indiquer son score sont eux des classiques meeples.

Conclusion

Drôle dans ses 2 approches, Say Whaaat?! propose en sus une démarche poussant à la discussion. Qui peut partir dans un délire total, des polémiques, mais également des échanges qui ne seraient jamais venus sinon. Et l’on apprécie énormément qu’un jeu puisse déboucher sur cela.