Test d’Outriders

Particulièrement attendu, en ayant aux manettes un studio habitué des jeux de tir : People Can Fly, Outriders se veut dans la mouvance des aventures alliant campagne solitaire et coopération libre. Mais qu’a-t-il à proposer d’original pour le choisir ?

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Dans l’espace personne ne vous entendra cryogéniser

La Terre va encore plus mal que dans notre réalité, oui c’est possible. Voyageant vers de plus vertes contrées à travers l’espace, au prix d’un voyage en cryogénisation, l’arrivée sur Enoch de notre contingent, semble s’avérer une libération. Toutefois, il s’agit pour celui-ci de mener des recherches, afin de vérifier si ce qu’il reste de l’humanité, est capable de vivre dans ce nouveau milieu. S’il paraît au moins adapté, comme le démontre la possibilité d’y respirer l’air, il ne cache peut-être pas un havre de paix.

Avant d’en arriver là, bien des évènements se seront déroulés sur notre ancienne planète. Certaines personnes ont reçu des pouvoirs, qui auraient pu changer la face du monde dans le bon sens. Malheureusement, on s’en serait douté si on avait été sur place, cela n’a pas si bien tourné. Néanmoins il reste un espoir avec les Outriders. Une caste d’Altéré.e.s œuvrant pour la justice. Enfin la justice plus destructrice que ses assaillant.e.s, vous avez compris le topo. Désormais, à nous de confectionner d’emblée notre héroïne/héros, qui évoluera au fil du temps.

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Il va y avoir du spore

L’endroit plutôt mal famé, nous fera explorer des lieux sympathiques à première vue. Sans trop vous en dévoiler sur le scénario, certaines menaces surgiront rapidement et vous constaterez qu’elles ne sont pas forcément inconnues. Toutefois, on ne trouvera pas que de la/du simple humain.e dont il faudra s’occuper. De titanesques créatures nous attendent aussi au tournant. Durant ces phases, on plongera dans un jeu de tir à la 3e personne, où la tactique via couvertures est mise en avant. Avec une pression sur une touche, pour filer vers une autre planque signalée à proximité. Sans omettre les esquives face aux massives/ifs assaillant.e.s. Outriders peut devenir nerveux et s’affiche puissant, mais sait doser cette approche, avec de la stratégie.

L’attirail d’armes et d’objets s’exécute aisément, tandis que de base on tirera avec la gâchette droite, en calibrant aisément sa visée avec un joystick. Et usera d’un bouton d’action pratique pour transiter sur son arme de poing. Alors qu’une autre permettra notamment de franchir des obstacles. Cette spécificité contextuelle insuffle un rythme plus soutenu et varié dans l’exploration, entre ce qu’on aura l’opportunité enjamber ou de contourner. Car l’endroit à parcourir délivre un certain intérêt. Surtout qu’on nous confiera des quêtes en ce sens. Tandis que parfois, il s’agira d’éviter les éléments, telle que la foudre ou encore les spores intoxicant. Diversifiant l’approche action, ne s’articulant ainsi pas que sur les affrontements.

Ces derniers restent toutefois le plat principal d’Outriders, avec une saveur RPG présente via les 4 classes disponibles. Chacun.e y trouvera de quoi figurer dans une approche qui lui conviendra au mieux, avec des touches originales. On songe particulièrement à la/au Pyromancien/ne, pouvant être considérée comme la caste équilibrée, top à mi-distance. Mais avec sa surprenante faculté à jouer avec le feu, comme son nom l’indique. Soit pas de la classique dans le domaine, néanmoins plus évidente pour une approche équilibrée, plutôt que de viser précisément. Ce dont on aura en revanche le droit avec la/le sniper, Technomancien/ne. Qui y associe l’identité soigneuse/ur.

En ce qui concerne le combat rapproché, la/le Trickster possède des capacités spatiotemporelles. Se déplacer dans le temps, pour éviter les représailles, alors qu’on ralentit l’adversité avec nos pouvoirs, s’avère une des plus intéressantes manière de prendre part aux batailles. Tant cela renvoie un sacré style. Un côté malin/feinteur, pas du goût de la/du Devastator, du genre à foncer dans le tas à courte distance. Un tank qui lui également porte bien son titre. L’ensemble évoluant lui-même vers une des catégories annexes propre à chaque type. Approfondissant les différences, pour affiner son protagoniste et ce qui nous sied le mieux. Mais aussi éventuellement en vue de changer selon les parties. Et bien entendu de se retrouver avec davantage de variété chez les personnes croisées en ligne. Pouvant se soutenir jusqu’à 3.

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Enoch’in on heaven’s door

Justement à propos du multi, Outriders détient tout de même un sacré point faible pour énormément de potentiel.le.s joueuses/eurs : être systématiquement en ligne ! Même en solo, un procédé particulièrement agaçant, tant il écarte beaucoup de monde. Ce qui se répercute d’ailleurs sur le jeu en lui-même, car y perdant du public. Parfois même à cause des serveurs Square Enix.

Seul.e ou à plusieurs, vous aurez en tout cas le loisir, enfin loisir tout relatif dès qu’on vous allumera, de crapahuter notamment à travers les jungles luxuriantes et autres étendues désertiques. Et plus encore, de rencontrer des animaux originaux, qui vous en mettront plein la vue. En outre, on apprécie grandement les effets lumineux, notamment les éclairs, et l’impact sur l’écran des moments où on se trouvera mal en point. Des détails qui font la différence pour ressentir une implication plus forte, tant Outriders peut s’inscrire dans le domaine. Y compris si on participe juste soi-même à l’aventure. D’autant plus en se laissant porter par la bande-originale d’Inon Zur, renforçant cette alchimie entre SF et environnements très organiques.

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Un univers prenant et une jouabilité instantanée matinée d’une progression rôliste aux aspects très distincts, confirment qu’Outriders possède de quoi plaire sur la distance. Reste à gommer cette connexion obligatoire.