Test de Sakuna: Of Rice and Ruin (PS4)

Vous vous plaignez du manque d’originalité dans le médium vidéo-ludique ? Comme pour tout, produire de la nouveauté aujourd’hui, s’avère souvent le résultat d’un mélange. Soit exactement le crédo de Sakuna: Of Rice and Ruin, amalgamant riz et patates… dans ta face !

Sakuna: Of Rice and Ruin

Après l’ADP, voici l’ADR

Jusqu’ici, nous connaissions cette fameuse émission où des agricultrices/eurs, partaient dans une quête plus ou moins sentimentale, tout en s’occupant de leurs plantations, les bottes dans la boue. Sakuna: Of Rice and Ruin vient avec son propre programme, l’ADR : l’Action est Dans le Riz ! Où une bande d’humains et nôtre héroïne Sakuna, déesse des moissons gâtées, sont exilées sur l’île de Hinoe, par la souveraine céleste Lady Kamuhitsuki. Décision qui fait suite à un évènement au moins aussi explosif que la colère de celle-ci.

Une mésaventure les mettant aux prises avec les affres de la vie agricole, puisque la troupe devra s’occuper des terres. Tout en devant faire face à une armada de scélérat(e)s démoniaques. L’histoire mêlera ainsi des thématiques aussi différentes que ces 2 approches ludiques. Tout en y voyant découler une raison de vivre, pour des personnes déjà mal en point lorsqu’elles se trouvaient dans le Lowly Realm. Et désormais mises de côté dans cet espace.

Sakuna Of Rice and Ruin

Moissons de mandales

Deux grands systèmes de jeu composent Sakuna: Of Rice and Ruin, comme vous l’aurez compris. En plus d’un liant jeu de rôle, rendant très prenante l’évolution, les manières de glaner de des atouts… Tout d’abord, commençons par l’aspect farming, portant bien son nom. Au fil des 4 saisons, un an durant 12 jours dans le jeu, l’on devra prendre soin des lieux et de nos cultures, en rapport avec la période.

La proximité avec les travaux dans la réalité est effective. On ne sèmera et récoltera bien sûr pas aux mêmes moments. Qui plus est, en vue de plusieurs types de riz. Il s’agira tout autant d’en prendre soin, en retirant les mauvaises herbes, en l’arrosant… En revanche, on ne navigue pas dans du farming laborieux, à l’instar de celui de nombreux RPG ou jeux d’action. On enchaîne assez vite les saisons et peut ainsi récolter le fruit, ou plutôt la céréale, de notre ouvrage. Accomplir avec brio nos cultures, permettra à Sakuna de devenir toujours plus forte. D’ailleurs, on notera que la nourriture que l’on gagnera en battant des démon(ne)s, permettra à nos compagnons de cuisiner, en vue de la requinquer, mais pas seulement. Selon notre dîner, le lendemain sera plus ou moins différents dans nos qualités.

Un besoin essentiel, tant l’on doit constamment s’épuiser à la tâche. Car si l’on peut déléguer, même si cela reste plus intéressant de gérer soi-même pour s’assurer de la réussite de la partie agricole, les malfrat(e)s n’attendent pas ! Nous devrons nous occuper de celles et ceux-ci, tant à cause des directives de la boss susnommée, mais tout simplement aussi pour protéger notre nouveau clan. On s’y attache à force.

Pour ce faire, on se retrouve dans un logiciel en vue latérale, à l’action ultra dynamique. Soit un tout autre rapport que celui de nos pérégrinations sur nos cultures et à bavarder avec autrui, où l’on se déplace dans des environnements en 3D. Là encore la période aura son incidence, car la nuit, nos adversaires deviennent amplement plus fort(e)s. Déjà qu’en plein jour, l’opposition est là et on devra suffisamment progresser auparavant, prévoir un bon repas la veille. Qui, la digestion venue, nous octroiera de meilleures statistiques pour en venir à bout.

Ce second pan de l’aventure n’est pas de semi-qualité. On bénéficie d’un excellent beat’em up, avec de nombreux combos pas simplistes. L’occasion d’inclure des pouvoirs, des sorts… Et l’utilisation d’une écharpe assez géniale. D’abord en qualité de grappin, car ces phases délivrent une exploration plateforme tout aussi bonne. Ainsi qu’en guise d’attrape-adversaires. Par ailleurs, on récupèrera des ustensiles sur certain(e)s rivales/aux vaincu(e)s, dont nos potes se serviront pour nous fabriquer des armes.

Sakuna Of Rice and Ruin

2 riz, 2 ambiances

Via ces 2 approches également visuelles, Sakuna: Of Rice and Ruin apporte une double patte graphique, galvanisant d’autant plus la diversité de l’aventure. En 3D, on découvre des personnages aux colorations offrant une touche de dessin animé, dans un univers lui moins porté sur ce genre. Avec un chara design plutôt mignon. Dans les séquences en 2D, les décors donnent cette fameuse impression de 2.5D, alors que les protagonistes rivalisent de cabrioles. Avec de splendides effets en mettant plein la vue. L’ensemble mené par une sympathique bande-son accompagnatrice.

Sakuna Of Rice and Ruin

Conclusion

Suffisamment riz riche dans son identité action, pour s’avérer un jeu à part entière, Sakuna: Of Rice and Ruin délivre largement plus que cela. Sa double facette le rend d’une originalité aussi surprenante, qu’intéressante. Une simulation agricole, prétexte à tout l’aspect rôliste, accentue l’innovation apportée. Une expérience pour les cœurs de joueuses/eurs en jachère !