Le jeu a surpris beaucoup de monde par ses graphismes (qui se sont révélés par la suite trop beaux pour être vrais), son environnement, mais surtout son gameplay particulier qui met le hacking au centre de l’expérience de jeu.
Hack in the City
On va faire vite pour ce qui est du contexte et de l’histoire tant ces éléments ne sont franchement pas originaux : vous incarnez Aiden Pearce, un hacker plutôt balèze avec un smartphone, dont les activités auront des conséquences tragiques sur sa famille proche. Du coup, Aiden n’est pas content. Il décide de s’entourer de mercenaires du clavier et de la souris et s’en va-t-en guerre contre les individus les plus puissants de Chicago.
Car oui le jeu se déroule dans une reproduction plutôt fidèle de Windy City. Et le résultat est très convainquant : le Chicago de Watch Dogs est vaste, vivant et agréable à parcourir. Les paysages sont variés, entre les gratte-ciels du quartier d’affaires jusqu’aux logements abandonnés des quartiers pauvres, en passant par la campagne et ses chemins de terre taillés pour le motocross.
Welcome to GTHack
Watch Dogs assume complètement son statut de GTA-like. Comme son ainé il permet de se procurer n’importe quel véhicule (voiture, moto, utilitaire, bateau…), d’acheter des armes, des munitions, de nouveaux vêtements, et de participer aux fameuses activités que tout jeu à monde ouvert se doit de proposer. Une mention particulière au Jeu à Boire, véritable source de crises de nerf pour ceux d’entre-vous qui pratiquent la chasse au trophée Platine 🙂
Le danger numéro un dans tout GTA-like est de proposer des activités secondaires peu intéressantes, et donc que le joueur se retrouve à errer sans but dans une ville gigantesque mais ennuyante. Ce n’est pas le cas avec Watch Dogs. Certaines activités secondaires comme les Escortes Criminelles ou les Contrats de Fixeur sont très agréables à jouer car ils permettent de participer à des poursuites automobiles en utilisant les capacités de hacking de Aiden. Ce dernier peut ainsi pirater les feux tricolores, faire exploser les conduites souterraines, faire lever des ponts, ouvrir ou fermer des barrières et dresser des plots. Autant d’obstacles pour éliminer un à un les véhicules ennemis ou les voitures de police lancées à sa poursuite. Jouer à ces missions devient d’ailleurs très divertissant quand on commence à bien maîtriser ces actions (mis à part la musique horrible qui rythme les Contrats de Fixeurs !).
Furtif comme Aiden
Concernant le scénario principal, même s’il ne brille pas par l’originalité de son histoire et de ses personnages (la façon dont Aiden va à la recherche de T-Bone Grady rappelant étrangement celle dont Michael retrouve Trevor dans GTA V), c’est par son gameplay furtif qu’il se démarque. Ubisoft avait déjà introduit quelques intéressantes séquences d’infiltration dans Assassin’s Creed : Black Flag, ils reviennent à la charge (pour mon plus grand bonheur !) avec Watch Dogs. Il est en effet possible d’aborder presque toutes les missions de deux façons : la manière directe qui consiste à dégainer son arme automatique de prédilection et d’attaquer les ennemis frontalement en tentant de les éliminer tous, et la manière plus subtile qui est clairement privilégiée par l’esprit du jeu et qui consiste à utiliser les capacités de hacker de Aiden pour lui faciliter la tâche.
Concrètement, avant d’attaquer une zone ennemie, Aiden peut se servir de son smartphone pour pirater les caméras de surveillance, repérer tous les ennemis présents (ce qui les fera apparaître sur la mini map), et surtout identifier leurs points faibles. Ainsi, il sera possible de faire exploser la grenade que portent certains mercenaires, de les empêcher d’appeler des renforts, ou de les assourdir pour les approcher en toute sécurité et les éliminer via des attaques au corps à corps plus discrètes que les armes à feu. En combinant les capacités de piratage et de furtivité de Aiden, il est parfois possible d’accomplir une mission entière sans déclencher la moindre alarme. Lorsqu’on y arrive, c’est vraiment gratifiant.
Un Multi inégal
Je n’ai pas l’habitude de me passionner pour le mode multi des jeux proposant une riche expérience solo. Il faut pourtant souligner que celui de Watch Dogs est vraiment intéressant, en net progrès par rapport à celui des derniers Assassin’s Creed. Ainsi, deux modes multi m’ont particulièrement intéressé : les modes Piratage en ligne et Filature en ligne. Dans chacun de ces derniers Watch Dogs propose de s’introduire littéralement dans la partie d’un autre joueur et de le perturber en le suivant ou en piratant son terminal. Commence alors une véritable partie de cache-cache où l’adversaire tente de vous identifier parmi la foule des passants en un temps limité. Plus le temps passe, plus la zone de recherche diminue, ce qui rend la cachette du hacker de plus en plus évidente… Bref un joli moment de tension en ligne à un contre un, qui s’avère être très gratifiant lorsqu’on réussit un piratage parfait.
Oubliez par contre le mode Course en ligne qui est complètement chaotique en plus de souffrir d’un lag rendant l’expérience franchement désagréable (surtout qu’il nécessite un compte PS Plus).
Conclusion
- Belle utilisation de la furtivité
- Missions secondaires originales et intéressantes
- Modes en ligne joliment intégrés au mode solo
- Aiden n’est pas attachant et le scénario ne brille pas par son originalité
- La campagne principale pourrait être plus longue