Ah les remasterisations, beaucoup s’en plaignent sans même avoir eu l’occasion de toucher les jeux originels. Par conséquent, il s’agit forcément d’une bonne nouvelle au départ, quand un logiciel culte, ici de la PlayStation, débarque et pas juste tel quel. Square Enix fait connaître ainsi diverses réalités à Chrono Cross The Radical Dreamers Edition, par sa téléportation sur PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One et PC via Steam.
Chrono vers le futur
Du côté du continent de Zenan, notre jeune héros Serge (17 ans), vivait sans heurts sur une île de l’archipel d’El Nido. Sans crier gare, celui-ci se retrouve projeté au sein d’une réalité alternative. L’univers lui semble donc familier, à ceci près que son lui d’ici est décédé il y a une décennie. Évidemment, on (en tant que Serge) désirera trouver le fin mot de cette histoire. Ignorant déjà complètement ce qu’on fait là. Cependant, c’est un destin bien plus large auquel on prendra part en cherchant la vérité.
Puisqu’à travers cette facette spatiotemporelle, on découvrira que ce n’est rien de moins que la planète qui est en jeu ! Un périple qu’on n’effectuera seul, puisque la chapardeuse Kid se liera à nous rapidement. Issue d’une certaine troupe : les Radical Dreamers. Une compagnonne qui s’avère loin d’être l’unique. Si le scénario de Masato Katô est vaste, complexe et qu’on s’y laisse happer, en sus de savoir qu’il possède plusieurs termes et pour ceci on devra nous aussi continuer à s’y adonner, l’aventure propose un énorme panel de rencontres.
Avec certes des PNJ, en outre d’une quarantaine de protagonistes pour notre équipe. Vous rêvez en couleur, si vous comptez en accumuler l’ensemble sur votre première conclusion. Il s’agira de rester attentive/if aux quêtes annexes, très nombreuses, pour en dénicher un maximum. Et Chrono Cross – The Radical Dreamers Edition n’étant pas du tout dirigiste, il faudra vraiment deviner, noter tout ce qu’on vous dit et oser. Et excellente nouvelle, il bénéficie d’une localisation en français, italien, allemand et espagnol. Alors que seul l’anglais existait auparavant en Occident.
Living colours
Un périple évidemment semé d’embûches, avec ses combats ! Au sein de ses mécaniques de J-RPG au tour par tour, Chrono Cross détient d’intéressants atouts, mêlant la baston et le gain de niveau. Car au lieu de simplement glaner de l’expérience, peu importe la forme, au fur et à mesure des réussites, ici on s’améliorera différemment. Avec des statistiques qui plafonneront et nul besoin de lutter pendant des heures contre du menu-fretin pour les augmenter. Tant mieux d’ailleurs, ce système étantt typiquement un problème. Pourtant, il sert d’argument afin d’annoncer qu’un JV dure 100H, pour attirer le public. Des heures répétitives comme jamais et réduisant en réalité à peau de chagrin la vraie aventure.
Cependant ici, l’approche change avec les étoiles à gagner en battant les boss. Les autres ennemi.e.s n’en deviendront inutiles en attendant. On pourra remporter de l’argent, des objets ou encore des éléments en en venant à bout. Justement les éléments, un point essentiel. Ceux-ci représentent les techniques spéciales et objets, dont aura l’opportunité de se servir. Toutefois pas selon nos envies. Il s’agira d’atteindre sa cible au travers des 3 offensives plus ou moins puissantes de base. Mais plus une l’est, plus elle coûte en endurance et moins elle devient précise. On peut donc carrément rater.
Notre trio déterminé parmi notre troupe pour tel ou tel affrontement, enchaînera ainsi les attaques autant que lui permet ses capacités en endurance. Sans s’avérer à l’abri de ripostes. Vous savez la suite pour les gains de points de magie. L’ouverture aux éléments équipés, deviendra nécessaire pour se débarrasser des plus retors.es. User d’éléments symbolisés par un coloris contraire à celle d’un.e rival.e, s’avère un bon moyen de l’éliminer. Une identité d’affinités et faiblesses, habituellement nommées élémentaires mais ici très colorées.
Zenan et Serge coup de foudre match de jeu de rôle
Bonus indiqué dans son nom, la présence du jeu d’aventure textuel Radical Dreamers – Le Trésor Interdit, sorti en 1996 via l’extension Sattleview de la Super Famicom. La localisation est également là. Il s’agit vraiment d’une genèse de Chrono Cross, avec des éléments communs.
Après toutes ces années, l’aspect graphique a été retravaillé pour plaire aussi au public voulant du plus lisse. Mais également pour pallier à l’éventuel résultat sur de très grands écrans. Les très jolis modèles 3D en HD et les filtres remplissent leur boulot. Cependant pour nous, jouer sans ces options est tout autant bon. On privilégie même cette manière, pour le côté contexte d’époque. En se baignant dans la direction artistique originelle de Yasuyuki Honne. Idem pour les illustrations de protagonistes de Nobuteru Yuuki. Toutefois leur nouvelle version est tout aussi plaisante.
L’atmosphère sonore s’avère également essentielle pour vivre pleinement cette épopée. Les compositions de Yasunori Mitsuda profitent elles de quelques ajustements, sans foncièrement en avoir besoin tant elles sont superbes. Mais on en découvrira également en bonus. D’ailleurs des plus figurent au sein même de l’expérience ludique. Notamment par les bastons à l’issue facilitée. Ou encore la désactivation de celles aléatoires.
Conclusion
Au-delà d’une très bonne remasterisation, d’autant plus qu’on peut y évoluer à l’ancienne et ça c’est extra, Chrono Cross The Radical Dreamers Edition, avec ses 2 jeux, ouvre enfin les portes de ces derniers, à un immense public. Qui aura de quoi se laisser emporter dans ces scenarii dantesques, tout en découvrant avec Chrono Cross des systèmes originaux.