Suspense au surnaturel pour la nouvelle B.D. de Peter Milligan (scénariste), Miranda Inaki (dessinatrice), Eva De La Cruz (coloriste) et Sal Cipriano (lettreur), traduite par Xavier Hanart. Out Of Body (Black River) nous fera-t-elle sortir de nos gonds ou de notre corps ?
Notre antihéros Dan Collins, vient d’être hospitalisé mais se retrouve, attention au poncif : entre la vie et la mort. Il comprend tout ce que l’on dit près de lui, cependant son état ne lui permet d’esquisser quelconque geste. Ni de prononcer la moindre parole.
Dans son subconscient, il ne se souvient pas de grand-chose des derniers instants avant son agression. Car il comprend au fil des discussions au bord de son lit d’hôpital, entre son frère vivant de larcins et rongé par les fléaux que sont l’alcool et la drogue ou encore de l’inspecteur de la criminelle, qu’il a bel et bien été agressé.
Par qui ? Voilà la question qui le taraude. Surtout que lui ne se voit pas vraiment d’ennemi.e.s. Réussite professionnelle en tant que psychologue adepte des psychotropes, liaison qu’il croit sincère avec sa collaboratrice déjà en couple…
Sauf qu’à force de voyages astraux, il se rendra compte et nous par la même occasion, qu’il s’avère éventuellement un chouïa imbu de lui-même. Et que ce qu’il pense de sa personne, provient probablement d’un égo surdimensionné.
Des investigations hors de son enveloppe charnelle, qu’il doit à Abi. Jeune femme dotée de pouvoirs psychiques, l’aidant à ne pas s’égarer. Mais surtout à empêcher son ancien mentor, aux mauvaises intentions, de s’accaparer du spectre et donc de l’âme de Dan, dans une optique maléfique.
Et pour aller (dans l’)au-delà, une galerie, des illustrations de couvertures de Charlie Adlard, Peejay Catacutan, Görkem Demir, Johnny Desjardins, MJ Hiblen et Michael Ivan, ainsi qu’un dossier sur les thématiques de cette bande dessinée, garnissent l’album.
Conclusion
Les sensations qui nous hanteront après Out Of Body, sont loin de venir d’une banale histoire de fantastique et d’action. Ce sont des fantômes on ne peut plus humain, voire déshumanisant, qui habitent les personnages. Famille, ambition, jalousie et bien d’autres encore, de quoi faire le point sur soi-même.