Chronique comics A Walk through hell T1 L’entrepôt

Le récent label Black River, embraie ses sorties de comic books, avec cette fois non pas une licence adaptée. A Walk through hell T1 L’entrepôt de Garth Ennis (scénario), Goran Sudžuka (dessin), Ive Svorcina (coloriste) et traduit par Philippe Touboul, nous embarque lui dans la visite d’un entrepôt et à la fois de certains esprits, à travers un polar surnaturel.

A Walk through hell T1

Une facette surnaturelle cherchant d’ailleurs à nous perdre elle-même dans les méandres de cet hangar aussi interminable, que flippant. Là où se retrouvent Shaw et McGregor. Deux agent.e.s ayant précédemment eu une sale affaire de disparitions d’enfants et de crimes à régler. Un cas que l’on remontera pas à pas, au fil de leur nouvelle enquête.

Désormais, elle et il sont à la recherche de deux collègues ayant pénétré au sein d’un entrepôt de Long Beach. Mais depuis, aucune nouvelle. Et l’équipe d’intervention envoyée entretemps est ressortie dans un tel état, qu’on sent que quelque chose de pas net s’y passe.

Rapidement, les 2 flics ne sauront plus sur quel pied danser dans cette folie ambiante. Entre rêve ou plutôt cauchemar et réalité. Passé et présent. Vie ou mort ? Les scènes sur lesquelles notre duo tombe, ne peuvent être vraies. Nous laissant dériver vers une horreur visuelle et même choquante dans ce qu’on ne voit même pas, mais apprend.

Justement, parallèlement on suivra l’histoire où les 2 poursuivaient un meurtrier. Peut-être plusieurs, peut-être des soutiens manipulés pour des actes sordides… Un véritable sac de nœuds, lui-même tassé au milieu d’une police se tirant parfois dans les pattes. Ainsi que des questionnements des personnages sur leur propre vie, en corrélation à des problèmes sociétaux. Homophobie, racisme, haine profitant des réseaux sociaux pour s’exprimer sans mesure restrictive…

En sus de la couverture d’Andy Clarke et Jose Villarrubia, on retrouve dans la galerie celles alternatives de Francesco Fracavilla, Robert Hack, Hoyt Silva, Ben Templesmith, ainsi que Goran Sudžuka et Ive Svorcina. Ces deux-là dont on découvre davantage le travail très mature et obscure, via des croquis. Et également des processus créatifs, y compris au niveau scénaristique de Garth Ennis.

Conclusion

Thèmes durs et par conséquent essentiels au possible, A Walk through hell T1 L’entrepôt laisse continuellement surgir des questionnements humains, au sein de cette atmosphère sordide dans la réalité et l’imaginaire.