Au-delà de la licence Power Rangers Unlimited, Vestron publie plusieurs récits individuels loin des agitations qu’on suit déjà passionnément. Un one-shot se consacre ainsi à l’une des meilleures séries télévisées : Power Rangers – Time Force/La Force du temps. Un choix attirant, mais qui à la fois rend l’exigence plus grande envers Power Rangers – Sins of the Future, de Matthew Erman (scénariste), sur une histoire de Trey Moore, Giuseppe Cafaro (illustrateur), Francesco Segala (coloriste), Diego Galindo (dessinateur de la couverture) et adapté par Arnaud Gouteron.
L’aspect SF de voyage dans le temps, mettant notamment en avant les répercussions sur la et même les lignes temporelles, fut pour beaucoup dans le succès du programme T.V. ! D’autant plus par ses rebondissements. Notre équipe (ou presque) ne sera ici en reste, où les fractures dans l’espace-temps s’intensifieront. Toutefois rapidement, la plus grande s’avère celle risquant d’avoir lieu entre le couple mythique. Soit la fantastique Jen Scotts, plus beau rôle de ranger rose, interprétée à l’écran par l’aussi charismatique que son personnage : Erin Cahill ! Et l’étonnant rouge que fut Wes Collins (Jason Faunt), notre pink ranger s’avérant la réelle cheffe et lui un super héros assez drôle.
On ne rentrera dans les détails de leur légende, d’ailleurs pas de résumé à ce sujet en début d’ouvrage. En revanche à l’approche de la conclusion, des détails s’avèreront exprimés rapidement afin de mieux saisir certaines symboliques, si vous n’avez regardé les épisodes. Bien entendu, mieux vaut les connaître. Toutefois même sans, on a l’impression que le comics réussira à vous emporter dans son monde. Ou plus exactement ses mondes, puisque Jen est sommée de stopper ses escapades dans le passé. Certes généralement pour s’occuper de certaines affaires officielles… Tout en en profitant pour se fixer un rencard avec Wes, où on ne sait plus très bien qui est en avance ou en retard.
Au moment où elle s’apprêtait à l’annoncer au ranger de notre époque, une nouvelle entité leur tombe dessus. Une ranger Time Force noire ! Ignorant autant son identité, que son origine, notre duo reste estomaqué par sa puissance. Notre super héroïne partira ainsi à sa recherche, sous couvert des manipulations gouvernementales propres à la Force du Temps. Mais finalement, c’est également vers une investigation la concernant directement qu’elle se dirigera. Tant à propos d’elle-même et ses actions, que de sa tumultueuse vie personnelle.
Des surprises aux révélations fortes nous attendant au tournant, on vous en cachera évidemment la nature. Avec divers tiroirs s’ouvrant et se refermant, complexifiant continuellement le scénario dans le bon sens du terme. Tout en restant complètement imprégné du matériel originel. Protagonistes plus ou moins annexes compris.e.s, sans omettre le très chouette Circuit. L’action sera parallèlement au programme, gorgée dans des émotions vibrantes. Non sans une pointe d’humour spécifique à certain.e.s héroïnes et héros, voire méchant.e.s, de ce pan de la saga.
Une action qui n’a nul besoin d’en faire des tonnes visuellement. Power Rangers – Sins of the Future réussissant à passionner par les sentiments, à l’instar de la série dont cette bande dessinée est un prolongement, les séquences émotionnelles nous parleront également par leurs visuels. Tout en ayant droit à des passages artistiques somptueux. Dont ces moments aux visières dévastées. Offrant un rendu aussi surprenant, que superbe, en apercevant les visages, tout en conservant leur casque autour. Très joli cadeau, une galerie de croquis de Giuseppe Cafaro conclura l’ouvrage. Ou presque, car figure ensuite l’annonce de la B.D. Power Rangers – The Psycho Path, mettant en scène une autre des plus incroyables Power Ranger (ndla : dans mon top 5 rose) : Karone, alias Melody Perkins !
Conclusion
La profondeur du scénario propre à Time Force, entre science-fiction et sentiments humains torturés, a totalement su être retranscrite et prolongée avec Power Rangers – Sins of the Future ! On se laisse captiver, émouvoir et en plus s’émerveiller par sa griffe graphique, digne d’un Dragonzord.