Chronique jeu de société Fate of the Norns – Vanagard

Tout comme Fate of the Norns – Gulveig, Fate of the Norns – Vanagard (Pendelhaven Press) est issu de l’univers dépeint par le jeu de rôle Fate of the Norns – Ragnarok. Cet autre projet d’Andrew Valkauskas et Chris Challice, illustré par Kevin Nichols, Jen Xenotropos, Juraj Kopacka, Sveta Sergeevna, Natasa Ilincic, Richard Kane Ferguson, Soni Alcorn Hender et Helena Rosova, s’inscrit dans une approche complémentaire. En augmentant au maximum l’aspect narratif, à faire évoluer ensemble, mâtiné d’une sauce RPG/construction de deck.

Fate of the Norns Vanagard

On poussera ainsi le curseur scénaristique de la franchise FOTN plus loin, en personnalisant son épopée au fil des cartes sortant. Sur environ 1 heure de session, 2 à 6 oratrices/orateurs s’inspireront des situations, afin de poursuivre leur histoire jusqu’au bout. Cependant le divertissement ne s’arrête pas à cette identité narrative et cette manière de l’aborder. On joue véritablement comme dans un RPG, avec des habiletés à gérer impactant sur la suite de son périple.

Tel un jeu de rôle papier, d’ailleurs préparez de quoi noter les progressions de votre protagoniste, on aura besoin d’un.e maître.ss.e de jeu. Précisément une Norne, à l’instar de celles tissant les fils du destin. Il pourra s’agir d’une personne dévolue ou on se partagera la tâche entre les 2 à 6 participant.e.s. Ces dernières/iers qui incarneront autrement le Van-Folk, les familiers de la déesse Freya. Chacun.e deviendra un.e héroïne ou un héros, qu’on pourra considérablement confectionner, puis faire progresser.

Soulignons dès à présent que si les déjà quelques termes de la mythologie nordique ne vous disent rien, n’ayez crainte ! L’ouverture est totale et on peut s’éclater en y incluant de véritables éléments figurant dans celle-ci et les changer à son gré. Mais on a l’opportunité de partir vers n’importe quoi d’autre, sans lien avec cette thématique.

Fate of the Norns Vanagard

Le rôle de Norne se trouvant plus délicat seul.e, il s’agira de posséder une certaine imagination et capacité à maintenir un déroulé. Avec notamment la nécessité d’inventer des défis pour autrui, dont les difficultés pourront changer. La Norne mettra en outre en place une image inspirant chaque nouveau chapitre. Tandis que tout membre aura pour but d’amasser le plus de fortune. Comme quoi on peut être protégé.e.s par la grande déesse, on en revient toujours à la même chose. Un périple au sein d’Yggdrasil nous menant à la découverte de quantité de lieux, qu’on inclura à notre cartographie. Cependant les endroits guident souvent vers des menaces, dont il faudra venir à bout.

Chaque protagoniste débutera avec 1 carte Nature nous liant à un animal avec sa propre qualité, 1 sort ou trésor et 6 cartes Essence vides. Ces dernières à remplir au fil des défis, avec un talent. Celui-ci servira à accomplir les quêtes dans lesquelles nous lancera la Norne. Elle-même qui en déterminera un capable a priori de venir à bout de l’épreuve. Ce qui aura pour conséquence de faire piocher une rune supplémentaire. Ces dernières variant la difficulté, plus il y en aura, plus on risquera de tomber sur une dangereuse combinaison. On ne vous en dira pas davantage sur elles. De même que pour la majorité des éléments de Fate of the Norns – Vanagard, on n’ira pas au plus profond des choses, car le manuel fait quand même 40 pages. Et on désire vous donner envie, pas vous rebuter avec une critique plus longue que lui.

Fate of the Norns Vanagard

Question talent, on peut toutefois en privilégier un autre, ne serait-ce que pour s’amuser. Encore s’agira-t-il de réussir, à générer un effort égal ou supérieur à la difficulté requise. On mettra alors éventuellement tous les atouts de notre côté. Par exemple si notre carte Nature répertorie l’effort de talent correspondant, on gagnera un point d’effort. Idem via une rune d’essence vide, si elle est celle allant avec la rune du chapitre. Et notamment aussi par les sortilèges et trésors. Voire le soutien des autres, usant des jetons dévolus. Potentiellement en employant un autre talent. Peut-être carrément en vue de guérir un.e compagnon.ne. Car en cas de défi raté, on prendra cher.

Systématiquement trouver des sujets vers lesquels s’envoler s’avère assez aisé, grâce aux somptueux dessins qu’on découvre progressivement. Plus encore pour toute la partie animalière et globalement nature.

Conclusion

Expérience aussi bien narrative que rôliste, ouverte à un large public, Fate of the Norns – Vanagard s’avère un formidable outil d’aventure et d’inspiration inépuisable.