Chronique jeu de société Hysteria

Il n’est sûrement pas innocent qu’Hystoria (Brouhaha Games) développe son Kickstarter pendant la période d’Halloween. Alors que le jeu de Ryan Kelems et Cory Muddiman, dessiné par Vanessa Morales, se déroule lors du Dia Del Muertos au Mexique. Vous excitera-t-il pour contribuer à son financement participatif ?

hysteria

Partie à la recherche de Kiko le chien, la jeune Luna s’est trouvée téléportée via un portail. Il s’agira de les rechercher et les renvoyer avant la fin de la nuit chez elle et lui.Toutefois la tâche se complexifie à cause de certain.e.s villageois.e.s : les squelettes. Désirant capturer les humain.e.s, qui feront en sorte de les éviter.De part et d’autre, il s’agira donc de déduire qui est qui. Avec une certaine originalité épiçant continuellement la partie, à savoir que d’une manche à une autre, on peut changer de camp volontairement ou non.

Les 3 tours d’Hysteria se découpent en 2 pans chacun. Tout d’abord, les 6 à 9 personnes, enfin personnes squelettes parfois, possèderont 3 cartes devant elles, qu’elles pourront regarder, mais ne pas montrer. Si au moins un humain y figure, on est dans cette équipe. Pour celle squelette, il faut obligatoirement un trio de cartes du genre. Ce qui arrive fréquemment, puisqu’elles sont en plus grand nombre.

hysteria

Néanmoins, on peut bouleverser la donne avec les premières actions. Où chacun.e prendra connaissance d’une carte de ses voisin.e.s à sa gauche et à sa droite. Puis on enverra une de nos cartes chez celle/celui de gauche. Il est donc déjà envisageable d’avoir changé d’escouade. D’avoir aussi repéré certaines informations, mais encore faudra-t-il bien les retenir entre les placements de cartes.

Vient la phase de capture, où chacun.e pourra avec son jeton regarder/accuser, déterminer une de ces actions. La première permet de découvrir pour soi l’identité d’une carte. On aura l’opportunité de l’évoquer avec autrui, mais le mensonge est envisageable ou au contraire affirmer la vérité pour faire croire qu’il s’agit de billevesées pour écarter les soupçons… On joue comme cela nous arrange par rapport à notre identité, le moment de la session… La seconde permet d’accuser une carte de planquer un humain. L’assemblée votera alors pour décider si on lui administre un jeton capture. Avec débat ou non, histoire d’arranger notre actuel camp. Seuls 5 existent et quand ils seront épuisés, la partie se terminera. Soit potentiellement avant les 3 tours. Une fois marquée, cette carte ne bougera plus de devant sa/son possesseuse/eur.

hysteriaCe n’est que suite à l’une des méthodes de conclure Hysteria, qu’on vérifiera l’identité des éléments capturés. Si 3 s’avèrent des humains, les personnes n’ayant au moins un humain révélé devant elles, l’emporteront. Même si leur(s) carte(s) cachée(s) en dissimule(nt). Tandis que s’il y en a moins, quiconque avec au moins un humain révélé, même captif, gagnera.

Comme dans la réelle célébration, Vanessa Morales met en avant l’aspect très coloré, plutôt qu’inquiétant du Dia Del Muertos. Confiant l’envie de participer aux festivités.

Conclusion

Très piquant au niveau stratégique, tant les identités peuvent se renverser, Hystoria en délivre une sensation de déduction et de bluff très particulière. Où on fera en sorte, selon les choix de plus ou moins parler, de guider les gens par son éloquence, afin d’en tirer parti. Une technique à utiliser pour convaincre de se rendre sur son crowdfunding.