Chronique jeu de société Le Petit Fantôme

Inspiré du livre jeunesse d’Otfried Preussler, d’ailleurs peut-être avez-vous connu le film, Le Petit Fantôme (Atalia/Huch!) de Kai Haferkamp et illustré par F. J. Tripp, a hanté depuis longtemps le milieu du jeu de société. Mais pas forcément en version française. Ici en revanche, c’est le cas.

Le Petit Fantôme

Ce qui sera d’ailleurs plus pratique si les bambin.e.s veulent lire entre elles et eux. Car le jeu est adapté dès environ 5 ans. Bien entendu, les plus grand.e.s pourront également s’y lancer. Tant travailler sa mémoire et user d’adresse, ça n’a pas d’âge. L’être fantasmagorique vedette, dort bien tranquillement dans un coffre, au sein du grenier du château de Slot Eulenstein. Cependant cette satanée horloge sonne minuit et le réveille. Qu’à cela ne tienne, ces 12 sonneries signalent plutôt le futur réveil de quiconque dans le coin.

En effet, elles sortent notre protagoniste des bras de Morphée. Ce qui l’incite à mettre la main intangible sur ses camarades de jeu au sein de la bâtisse, en la farfouillant. Ainsi qu’à pratiquer une de ses distractions favorites : enquiquiner les gens en faisant rouler des boulets. Non pas qu’il en traîne tel le fantôme d’un bagnard. Enfin on ne pense pas…

Le Petit Fantôme

Atout pleinement imbriqué dans le plaisir ludique de ce jeu, le matériel délivre de malignes idées, amusantes à la fois. Au sein de la moitié de la boîte, s’installera l’horloge. Dont on tournera l’aiguille pour changer d’heure au fil de ses trouvailles, lors de son tour. Cette séquence s’articulant autour de la mémoire, lorsqu’on perdra et qu’un.e autre débutera sa manche, celle/celui-ci devra user de ses méninges pour se souvenir de ce qu’on a pu révéler auparavant. Le matos procède par ailleurs de manière amusante. L’avancée de l’aiguille sur une nouvelle heure, enclenche un mécanisme dévoilant une nouvelle image, celle à dénicher parmi les 13 portes.

Pour les ouvrir, on bénéficie d’un aspect rigolo, puisqu’on porte Le Petit Fantôme, tenant son trousseau ouvrant tout ! Précisément, il s’agit d’un aimant qui se saisit des portes. Si l’originalité et la drôlerie fonctionnent, on y repère tout autant une praticité. Du cartonné ou du plastifié, serait usé à force de manipulations pour ouvrir. De cette manière, tout reste en super état.
Et si on réussit à trouver 6 bonnes images d’affilée, la partie sera gagnée.

Le Petit Fantôme

Autre moyen de l’emporter, la phase des boulets. Tout le monde en possède 8 au départ, à écouler. Pour ce faire, selon combien d’éléments on viendra de trouver, on jouera autant de boulets au sein de l’autre moitié de la boîte. Une salle des Chevaliers, avec des cavités permettant d’y caler ces sphères. Toutefois cela est loin d’être simple quand on ne dispose que de 10 secondes. Celui ou ceux finalement placés dans les trous à force de dextérité, seront défaussés. En reprenant la saveur des casse-tête/labyrinthe à billes, Le Petit Fantôme apporte quelque chose qu’on apprécie de base et qui marque l’arrivée d’une séquence très distincte.

Conclusion

Des 2 aspects du jeu si différents, Le Petit Fantôme tire une grande force ! Une variété plaisante et amusante, offrant un amalgame de mémoire et d’adresse, au sein d’un matériel ultra attirant.