Entre virtualité et humanité, l’identité de Crymachina (Aquria/FuRyu/NIS America) s’apparente en quelque sorte à celle d’une session de jeu vidéo. Enfin la correspondance s’arrête là, à ceci près qu’on peut justement s’y coller sur Nintendo Switch, PS5, PlayStation 4 et PC.
Vous ne viendrez plus sur Eden par hasard
Point commun toutefois avec bien des parties de JV et l’univers de celui-ci : nous devrons sauver l’espèce humaine ! Cette dernière ayant réussi à courir à sa perte, entre l’épidémie de 2028 et d’autres dramatiques événements à découvrir. Sachant Distel (notre héroïne Lebel Distel) au précipice de la sienne, nous la retrouvons rapidement dans un autre univers.
Une vie juste après la mort ? Pas tout à fait, puisqu’elle atterrit loin dans le temps à Eden, se dévoilant tantôt comme un bucolique jardin, tantôt dans une atmosphère science-fiction. Mise au parfum par l’androïde Enoa, elle découvrira qu’elle figure parmi les êtres synthétiques, chargées de rétablir l’humanité. Ces E.V.E étant dotées d’esprits reconstitués d’humain.e.s.
De nombreux secrets restent à révéler, puisque l’aventure détient un fort potentiel narratif. Attention, avec des sous-titres en anglais et doublages japonais.
Tea for two and two for three
Au cours de cette conquête, c’est également à un jeu de rôle action ultra pêchu que nous aurons droit. Lebel accompagnée par deux autres E.V.E., Ami et Mikoto, ayant un combat à mener sur le plan physique. Des bastons en temps réel dans un environnement en 3D, même si l’univers se gorge de couloirs.
On alternera entre les attaques plus ou moins puissantes et armes à dégainer, avec parcimonie pour éviter la surcharge, ainsi que sauts, contres et esquives. Avec plusieurs mécaniques offrant des avantages, par rapport à la garde brisée ou encore une esquive idoine offrant un effet ralenti. Soit des réflexes judicieusement récompensés et non un banal matraquage. Les ExP acquis, serviront eux à améliorer nos unités et notre équipement, grandement personnalisable.
Entre les séquences d’action, on se retrouvera entre copines dans un jardin à boire du thé. Annoncé ainsi, le choc pourrait être violent ! Justement, ces moments de visual novel, voyant nos héroïnes tisser leurs relations et glaner un type de points d’expérience essentiels (l’Ego), s’avéreront intéressants dans leur transposition. Avec souvent de banals papotages, en sirotant son breuvage. Telle l’espèce humaine, que tente de recréer, d’atteindre, les désormais machines derrière.
Eden et y voir
Entre jardin idyllique, machines futuristes et explosivité colorée, Crymachina délivre un pot-pourri (comme l’humanité) peu souvent croisé. Lors des bastons, l’identité SF aux lasers explosant les adversaires et la rétine, tranchera par rapport aux séquences dans où on blablatera en buvant le thé.
Une dualité aussi intéressante émotionnellement, que visuellement. Ce que l’on ressent de la même manière au niveau sonore. La Crymachina Deluxe Edition, permettra de profiter des deux aspects en dehors des parties. Par la présence d’un mini artbook et de la bande-son en version numérique.
Conclusion
L’identité visual novel d’un côté et action RPG de l’autre, ne concèdent rien à l’autre. De fait, Crymachina peut même plaire à qui apprécie l’un des genres, mais dont le second n’est pas sa tasse de thé.