Chronique jeu vidéo Gran Turismo 7

Embrayage vers la série principale de la licence de Polyphony Digital, 8 ans après le précédent volet, entrecoupés par un GT Sport qui bifurquait vers une autre direction. Foncerez-vous acquérir Gran Turismo 7 ou regarderez-vous amèrement dans le rétro, suite à un dérapage de la licence ?

gran turismo 7

Papiers du véhicule siouplé

Une chose est sûre d’emblée, Gran Turismo 7 fonce dans la droite lignée des codes de la saga fil rouge, en conservant le système des permis. On effectuera des tas de défis, avec de la technique de conduite, des plots à faire tomber pour nous apprendre à donner des coups de frein et gérer la les conséquences… Avec des médailles, nous permettant progressivement de débloquer plus de contenus. Et par conséquent accéder à de nouveaux permis, des épreuves plus relevées, qu’on exécutera avec d’autres véhicules. Potentiellement des plus gros cylindrés…

La méthode fonctionne toujours, parallèlement aux Circuits Mondiaux nous embarquant à plusieurs endroits de la planète : Asie-Océanie, les Amériques et Europe. On ne peut qu’espérer que rapidement ce monde touche à l’ensemble des continents. On a droit à des circuits sur pistes bien roulantes et plates, des routes dans un environnement citadin, avec divers dénivelés ou encore tournures ténues… Et pour les virages, freinages et autres difficultés, les compétitions de rallyes tiendront sacrément la route, même si elles nous la feront plutôt quitter. Ou tout du moins savonner, si on s’y prend comme sur l’asphalte. Soit une variété pas juste là pour le visuel, tout change dans la jouabilité.

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Plus vite que la musique

En parlant de cela, on découvre un mode Rallye musical, demandant de parcourir une distance, avant que la musique ne se termine. Des points de passage disséminés sur le chemin, nous regonflant en temps. Un contre-la-montre à l’ambiance arcade, tout en restant dans du Gran Turismo.

En revanche avec les missions, on retrouve quelque chose de connu chez la franchise. En somme, des quêtes conditionnées, sur lesquelles on passe finalement pas mal de temps.Tant on a envie de prouver à GT7 et à soi-même qu’on peut rouler loin avec si peu d’essence et bien d’autres règles. Des classiques, mais qui fonctionnent encore. Notamment car ils offrent un rafraîchissement, plutôt que de n’enchainer que des courses.

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Passage en PS5ème vitesse

Forcément avec ce nouvel épisode, le premier sur PlayStation 5, moult intérêts se portent sur les éventuelles évolutions à ce niveau. Tout en sachant qu’il existe sur PS4, mais nous étions sur PS5. Premier atout et il s’avère fameux : la DualSense, où les gâchettes adaptatives et le retour haptique nous régalent. Un vrai plaisir de jeu ajouté. Toutefois on pourra déterminer sa manière de jouer. Le joystick, le pavé directionnel, les touches d’actions et les gâchettes proposant diverses combinaisons.

Les véhicules profitent parallèlement de cette montée en gamme. Modélisation, reflets de lumières s’y projetant, éclaboussures… Un plaisir à voir ! En revanche, si les décors sont sympathiques, ils n’ont rien de transcendant. On chipote, car on n’y prête attention. Bénéficier de davantage d’environnements, vu qu’on traverse plusieurs parties du globe, aurait par contre été intéressant. Par contre ne nous parlez pas du public ! Qui le regarde en jouant vraiment ? Il s’agit d’une simulation de conduite, pas de public de course.

L’aspect climatique, s’avère lui impressionnant. Surtout car, s’il plaît graphiquement, il impacte sur le terrain ! Attention aux lieux détrempés, aux coins se gorgeant d’eau… Rendant le pilotage encore plus dur et donc fin. Même s’il conserve cette saveur habituelle des GT, à la dose simulation présente, mais non poussée à l’extrême. Un milieu, rassembleur, offrant un ample enseignement de la conduite et des routes, courbes à maîtriser… Mais également de réglages, tant on aura l’opportunité de personnaliser nos engins (pour du tuning esthétique mais pas que) pour venir à bout de telle ou telle épreuve nous enquiquinant. Parfois un léger détail moteur, de freinage, de suspension… suffira. Et évitera de dépenser plus de crédits durement glanés dans l’achat d’une autre voiture, pour vaincre nos adversaires artificiels semblant clairement suivre des rails.

Rebondissons sur LE problème du jeu. Car lui aussi est passé à un certain abus. On remporte sa monnaie ultra difficilement, parfois on bénéficie de cadeaux, mais clairement il presse trop le champignon en sens qui devrait devenir interdit. Tout ça pour pousser à dépenser du véritable argent, en vue de débloquer ce que l’on désire. Là où GT6 était encore réglo. Ce nouvel épisode n’est pour autant pas le pire jeu vidéo dans le genre. Car à moins de vouloir tout obtenir, dont 400 « tacots », ce qui n’est notre concept, on peut bien s’en sortir.

Mais parfois pour remplir un défi, demandant d’user d’une automobile de telle origine par exemple, vous nécessiterez de passer à la caisse virtuelle. Un trou dans votre porte-monnaie factice ennuyeux, pour acquérir ensuite des engins dont vous aurez envie pour vous éclater, par un symbole de votre vie… Vous saurez pour certain.e.s résister à l’appel des vrais sous, mais en galérant largement trop d’heures pour vous les offrir. Puis les partager via le mode photo. Délivrant énormément d’options pour mettre en scène nos bolides.

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Conclusion

La qualité intrinsèque du système de jeu, l’impact climatique, les réglages profonds… Gran Turismo 7 assure et confie l’envie de s’investir. En vue de dénicher les méthodes pour grappiller quelques centièmes faisant toute la différence. En contrepoids, sa politique d’écrasement de la progression des gains, amoindrit énormément le plaisir et finalement risque de freiner l’envie de s’y donner à fond les manettes.