Que donnerait une fusion entre les beat’em up de Koei Tecmo, romançant l’histoire de la Chine, et le style d’action de Team Ninja ? Le résultat se nomme Wo Long – Fallen Dynasty et vient croiser le fer sur Xbox Series X|S, Xbox One, PS5, PlayStation 4 et PC via Steam. Précisons qu’il est même déjà sur le Xbox Game Pass, pour consoles et PC.
J’arrive à pied de la Chine
Se développant à l’époque des Trois Royaumes, cette nouvelle franchise nous fera parcourir ce contexte historique, avec une dose de surnaturel. N’étant esthète, on la connaît surtout via les Musô, on croira l’éditeur annonçant qu’il s’agit de l’époque de l’ultime dynastie Han, en l’an 184 et autres détails informatifs. Période funeste pour l’Empire, assurément en train de s’écrouler. La violence s’en trouve démultipliée de partout. Ce que l’on ressentira particulièrement en incarnant notre soldat de la milice, à grandement personnaliser. Qui n’aura pas autant d’adversaires que dans un Dynasty Warriors, mais il y aura quand même du monde !
Avec cette notion réaliste que nous soulignions. Permettant de croiser des personnages cultes d’antan. Les passionné.e.s y trouveront en plus leur compte de ce point de vue. Mais également des démons, renforçant l’aspect de fantasy et la culture chinoise sous diverses formes. Derrière se trouve le fournisseur malintentionné de l’Élixir. Capable de rendre immensément plus fort.e n’importe qui, de soigner… Mais pas sans risque. Les personnes bien choisies pour le consommer, pouvant malencontreusement se transformer en créatures démoniaques. Il s’agira alors de les vaincre et mettre la main sur ce vil sorcier. Une histoire de Masakazu Hirayama, qu’on pourra suivre avec les textes en français, excellente nouvelle !
Sauvé par le Gonggong
Atteindre cet objectif ne sera pas sans difficultés. Moins punitif qu’un Nioh, pour citer un autre logiciel du studio, il n’en reste pas moins relevé. Avec des sensations hyper dynamiques et une surpuissance se dégageant de divers styles d’arts martiaux particulièrement convaincante. Pour nous soutenir, on aura l’opportunité de s’adjoindre 1 ou 2 aides, combattant à nos côtés. Avec même des relations se nouant en l’échange de présents, en vue de profiter d’avantages par la suite.
Ce qui n’empêchera pas leur trépas, pour perdurer en solo. Avec des affrontements parfois en vase clos, avec pas mal de monde. Mais aussi assez d’exploration et une légère infiltration. Ainsi que des boss, demandant de faire appel aux gardes, esquives et contres, devenant là essentiel.le.s. Dont par ces derniers d’extrême limite, face aux offensives supposées imparables. La réactivité se montre à ces instants plus ardue, pas insurmontable. Il est même possible d’évoluer à plusieurs en ligne, dont en coopération. Mais n’ayant eu l’occasion de s’y pencher, on ne fera pas semblant.
D’ailleurs pour corroborer ces propos techniques, on notera l’absence de jauge d’endurance. En revanche, celle d’esprit demandera de gérer au mieux ses attaques simples, parades et contre-attaques la remplissant. Tandis que les spéciales, esquives ou encore magies, l’amoindriront. L’apport d’animaux totems à dégainer, devient lui l’un des points très forts du jeu. Ce mix entre arts martiaux et esprit / magie, offre au final des sensations détonantes.
C’est bon pour le moral
Le moral s’avère une donne très importante tout au long de notre parcours. Notamment en installant notre drapeau un peu partout, montrant qu’on est dans la place. Ou encore dans nos actions mortelles. Un moral bas, empêchant le lancement de certains sortilèges. Une grande liberté sera d’ailleurs laissée à nos décisions dans l’évolution de ceux-ci et l’emploi des armes. L’arbre de progression nous permettant de partir entre 5 types élémentaires : Bois, Eau, Feu, Métal et Terre, comportant évidemment une notion d’efficacité plus ou moins grande selon le type de l’adversaire. L’équipement sera également essentiel et on trouvera de quoi faire dans le seul endroit calme des lieux !
Autrement, on découvrira à travers divers environnements très convaincants visuellement, un pays à sang et souvent à feu. Justement, Wo Long – Fallen Dynasty joue beaucoup graphiquement sur les particules lumineuses, notamment celles dues au feu. Elles s’avèrent impressionnantes et on a le sentiment que le studio en était tellement fier, qu’il en a sacrément rempli l’aventure. Cette dernière que l’on parcourra accompagné.e des compositions de Kenichiro Suehiro. De très bonne qualité, mais on se trouve tellement dans une action débordante, qu’elles passent naturellement au second plan. N’hésitez pas à les écouter à part.
Conclusion
Entre tradition et fantastique, oui on adapte les slogans éculés, Wo Long – Fallen Dynasty va bien plus loin que de juste proposer un tel univers du côté de Team Ninja. De véritables nouvelles propositions très intéressantes apparaissent, par rapport aux précédents action RPG du studio. De quoi prolonger le jeu en une série ?