Chronique jeu vidéo Yomawari Lost in the Dark Deluxe Edition

Retour de la licence d’épouvante à l’aspect si mignon, de Nippon Ichi Software ! Nouvelles peurs et fantômes inédit.e.s, viennent nous hanter évidemment en plein Halloween. Et on les sent même traverser notre corps, avec la version physique de NIS America disponible sur PS4 et Nintendo Switch, le jeu existant par ailleurs sur PC : Yomawari Lost in the Dark. Yomawari Lost in the Dark

Shadow of memories

Concernant les peurs justement, celle du harcèlement scolaire s’avère la première soulignée et la plus prégnante. Une hantise chez toute personne pour elle-même, mais également envers les personnes à qui elle tient, ses enfants… Pourtant, souvent afin d’éviter qu’on ne s’en prenne à soi, beaucoup de jeunes et ce dès le plus jeune âge, ne se gênent pour s’en prendre à d’autres. Surtout dès qu’une faiblesse est remarqué. Procédé se répétant inlassablement à l’âge adulte. Fléau de notre société, totalement dû aux gens la composant, cela s’avèrerait simple de ne plus en retrouver, en subir. Comme notre héroïne Yuzu, la poussant à en finir avec la vie, si on peut nommer ça une vie, tout en haut de l’établissement scolaire. Devenu pour elle un lieu de torture.

Surprise, on la retrouve apparemment vivante, au beau milieu d’une forêt. Sans aucune explication toutefois, puisque l’adolescente souffre désormais d’amnésie. Alors quand une seconde demoiselle nous conte que l’on est victime d’une malédiction, à conjurer au plus vite en partant en quête de ses souvenirs, on se demande s’il faut croire cette histoire à dormir debout. Bien entendu on s’exécutera, non sans mal à cause de yokai parsemant notre passage.

Yomawari Lost in the Dark

C’est beau une ville la nuit

Les esprits plus ou moins farceurs ou maléfiques des légendes japonaises, à éviter à tout prix ! Les voir ferait plus que nous coûter les yeux de la tête, au niveau de notre santé. Yomawari Lost in the Dark faisant partie de ces survival horror, où on ne bénéficiera de capacités hors-normes pour tout dézinguer. Au contraire même, notre malheureuse héroïne devra absolument éviter de les voir. Quitte à fermer les yeux, tout en employant sa torche pour éviter d’être plongée dans l’obscurité, là où ces créatures adorent se dissimuler, pour mieux filer les chocottes. Et davantage encore, tant le jeu n’hésite à faire flipper en posant une ambiance lugubre, mais calme, afin de mieux vous faire sursauter.

Vous avez remarqué, si vous connaissez les précédents épisodes, qu’on a évoqué la possibilité de fermer les yeux. Nouvel atout pratique pour éviter de distinguer un. cruel.le ennemi.e. Des objets seront également à récolter. Entre les souvenirs que certains feront remonter et ceux à employer face aux ectoplasmes, leur utilité est là. Néanmoins, ces ustensiles ne valent pas grand chose théoriquement et parfois en pratique face à ces menaces. La frêle jeune fille n’est en aucun cas une agente spéciale surarmée. En revanche, on aura l’occasion de la personnaliser, nouveauté qui vous permettra peut-être de vous sentir plus proche d’elle, à l’instar d’un RPG.

Un caillou par-ci ou encore un appareil photo déjà plus important par là, figureront parmi les aides. Mais au-delà des accessoires, à bien récupérer quand même car leur importance peut s’avérer autre, ce sont les énigmes dans lesquelles on embarquera qui feront la différence de ces affrontements. Entre les routines adverses et les véritables casse-tête que seront certaines situations, les résolutions proposent une ample variété. Tant pour trouver son chemin dans ces environnements variées, néanmoins lugubres, qu’afin de venir à bout des boss.

Ce qui ne sera du gâteau, tant il s’agit d’une aventure dure à ce niveau et pas que dans ses thèmes. On décède ainsi fréquemment et reprend au dernier point de sauvegarde. On se trouve constamment à leur recherche, notre plus grande peur devenant sûrement d’encore trépasser. Surtout qu’il suffit de se faire toucher pour que cela arrive et pas vraiment avec délicatesse. On esquivera ainsi continuellement, mais une jauge d’endurance empêchera d’abuser des courses. Il s’agira donc de gérer ses fuites et sa peur, se répercutant sur cette capacité d’endurance.

Yomawari Lost in the Dark

Ombres et lumières

L’atmosphère ou la non atmosphère, joue pleinement son rôle dans cette sensation de solitude, en voyant à peine plus loin que le bout de son nez et de sa lampe. Pas de musique ambiante à laquelle se raccrocher. On avance dans la pénombre aussi bien visuelle, que sonore. Juste des bruits ici et là nous accompagneront. Dont ceux de pas, inquiétant finalement plus que jamais. Jusqu’à ce que d’autres bruitages surgissent pour nous faire froid dans le dos. La bande-son sera d’ailleurs à télécharger, via un code dans la Yomawari Lost in the Dark Deluxe Edition. Les décors accentueront ces sensations. Avec des endroits pas rassurants, d’autant plus en solo la nuit, avec ces esprits démoniaques rôdant. Dont l’inquiétante fabrique de poupées. On pourra même les retrouver, de même que des protagonistes, au sein du mini-artbook de cette édition limitée.

Yomawari Lost in the Dark Deluxe Edition

Conclusion

Tout en conservant ses mécaniques globales, la série pousse encore plus loin son concept. Yomawari Lost in the Dark possédant beaucoup plus d’éléments sur chaque point, dont des peurs. Tout en nous guidant vers des énigmes et sujets laissant à réfléchir, pas pour les mêmes raisons.