Chronique livre documentaire À quoi sert le droit ?

Nous vous l’annoncions lors de notre critique de Qu’est ce que la folie ?, la gamme Philophile de la collection Giboulées de Gallimard a le vent en poupe au cours du mois de mars. Des Giboulées de mars, on était en droit de s’y attendre selon l’expression consacrée. Cette fois, Arthur Lochmann cherchera à enseigner À quoi sert le droit ?, avec le soutien des dessins de Matthias Arégui.

À quoi sert le droit ?

Cette collection dirigée par Claire Marin, perdure dans la volonté d’une introduction offrant une véritable ouverture à tous les publics. Dont pour l’adolescence. En vue de prendre ses éventuelles premières marques avec la philosophie. Toutefois si l’ouvrage s’inscrit dans cette démarche, il se prolongera avec un véritable sérieux dans sa thématique. Approchant différentes voies concernant le droit et les détaillant très concrètement. Parallèlement aux analyses philosophiques.

Ainsi, on débutera par du commun très attractif. En nous évoquant des scènes simples ou marquantes d’une vie, semblant tout ce qu’il y a de plus innocentes au préalable. En somme, une longue fête, une balade, des premiers émois… Sauf que tout peut vite virer à la catastrophe. Ce que l’on constatera quelques lignes plus tard. Qui feront dans la foulée entrer le droit dans la danse.

On y abordera déjà progressivement la construction du droit. Pour ensuite y remarquer d’autres sujets forts. Pour l’esquisse d’une forme plus complète. Dont rapidement après, sur les droits et devoirs. Ou encore l’interrogation sur l’application de la loi. Puisque bien sûr, la présomption d’innocence reste heureusement en vigueur. Et le cheminement peut s’avérer long, avec cette vieille dame qu’est la justice. Surtout qu’en face, se trouvent tant de techniques pour justement faire réchapper des pourtant coupables.

Le thème « Le droit est-il une technique ? », approfondira ce qui était déjà évoqué à ce propos, notamment par un terrible exemple. D’ailleurs les retours historiques, de procès ou encore de réflexions, apporteront énormément. Y compris culturellement, hors contexte du droit. Ce qui apprendra bien des faits à quiconque. On songe d’ailleurs à l’un points servant une démonstration. Les fameux lancers de nains dans les discothèques, durant les années 90. Si vous les avez vécues, vous en avez au moins entendu parler à l’époque. Cela nous replonge dans cette malaisante sensation. Et à la fois, pour beaucoup de ces « victimes », cela n’était pas mal considéré. Et au contraire, leur permettait d’être sous le feu des projecteurs. Entre acclamations et moqueries. Mais finalement, comme n’importe qui. Là où d’habitude, on les écarte. Hormis sur un Fort en pleine mer.

De quoi déjà vous-mêmes réfléchir sur ce que vous appliqueriez comme décision. Et se demander comment et par qui est fait le droit. Ce dont le bouquin parlera. En outre d’une plongée dans les procès et chez les juges. Puisque bien sûr, il faudra en passer par-là. Pour qu’éventuellement le droit nous protège. Théoriquement… On soulignait le retour sur des faits divers datant plus ou moins. Et justement, il met aussi en lumière l’évolution du droit, en parallèle à la société. Évolution souvent très lente, encore une fois. Tellement que même la législation accomplie, rien n’est vraiment tenu après coup. Les femmes et les animaux peuvent en témoigner ! En outre des avancées technologiques. Le harcèlement en face se voit déjà rarement puni. Donc en ce qui concerne le cyber-harcèlement, pourtant avec des preuves plus simples à démontrer, on est encore loin du compte. L’enchaînement de drames le prouve ici. Ce qui nous fait revenir à la question du pan : « Le droit nous protège-il ? ».

Conclusion

Encore un ouvrage très intéressant chez la série Philophile. À quoi sert le droit ? ouvre à la philosophie, de manière très concrète, pour mieux apprendre, réfléchir et aller au-delà, en agissant.