Chronique manga Cléopâtre Destinée d’une reine d’Égypte

On poursuit notre tour parmi les nouvelles sorties de la frange KuroSavoir de Kurokawa. Cette fois avec Cléopâtre Destinée d’une reine d’Égypte dessinée par Chie Sasahara, supervisée par Hiroshi Sakamoto (professeur à l’université Aoyama Gakuin) et avec Utako Yukihiro à la jaquette et la couverture, sur une traduction de Jasmine Bretcha.

Cléopâtre Destinée d'une reine d'Égypte

Les similitudes sont nettes entre la vie de Cléopâtre et de Marie-Antoinette. Davantage passionnée de culture elle également, ici la littérature, que par le sort du peuple. Qui finalement quasi les seules fois où il lui accorde du crédit, c’est au travers de sa beauté. Cette dernière faisant en outre des ravages du côté de Rome. De Jules César, à Marc-Antoine, on suivra ses aventures sentimentales, en parallèle à son rôle de princesse. D’autant plus que ces alliances, tout en étant mariée à son frère (c’est aussi ça de se plonger dans l’histoire), c’est toute sa politique qui s’en trouvera ébranlée.

Puisque si elle a dans un premier temps pour but de ramener certaines terres sous l’emprise égyptienne, elle doit également la protéger de Rome. Par conséquent, il deviendra assez cocasse de la voir réclamer l’aide de celle-ci via César. Avec pour objectif de mettre à feu et à sang l’armée et le peuple qu’elle annonce protéger…

Et elle a beau continuer à le proclamer, son ambition est en réalité de contrôler le monde entier. Annonçant ainsi pouvoir instaurer la paix globale. Qui, comme vous l’aurez compris, doit s’obtenir en allant assassiner des personnes par millions partout sur la mappemonde. Car on en n’est pas encore vraiment au globe. Des rêves de grandeur qui causeront inévitablement sa perte. En plus, à nouveau un point commun avec la reine de France mais tout bonnement avec quiconque en quête de pouvoir, elle aura droit à son lot d’affrontements avec sa famille.

Au préalable, on bénéficiera de représentations d’antan de Cléopâtre, en couleur. Tandis qu’après l’histoire, place aux pages historiques. Avec une chronologie, des zooms sur certains passages du manga et donc de sa vie, on nous fait aussi la lumière sur Alexandrie… Mais sans officier dans un mode foncièrement « scolaire ennuyeux ». L’ouvrage reprend même le fameux principe des tops, cher au magazines de prépublications et de manières évènementielles aux ouvrages uniques. Avec par exemple le top de ses alliés.

Conclusion

Une histoire racontée de manière prenante, entre trahisons, ambitions démesurées, déchéances, retour de flamme et sentiments ! Cléopâtre Destinée d’une reine d’Égypte informe de façon si fluide à propos de cette romantique, que les séquences hors manga en deviennent plus attractives, y compris pour un lectorat qui n’irait jamais les lire autrement.