Chronique manga Ultraman T17

Véritables Ultraman ou non ? Un bienfait pour la Terre ou une malédiction ? Des interrogations au cœur des luttes et des idées (in)humaines d’Ultraman T17, suite à un volet poignant du manga d’Eiichi Shimizu (scénario) et Tomohiro Shimoguchi (dessin), traduit par Fabien Vautrin.

Ultraman T17

Le terme du précédent tome nous laissa par ailleurs sur un évènement qu’on voyait venir. Le terrain était pleinement préparé en ce sens, laissant l’émotion monter. Maintenant que Rena s’est découverte, que décidera-t-elle de faire ? Mais surtout : comment ? La vérité lui tombant littéralement dessus ! Et celle-ci s’avère parallèlement très rude à encaisser. Chamboulant l’intégralité de sa vie, la connaissance de ses origines et les horreurs en rapport avec celles-ci.

Que la jeune femme soit encore en vie, change également la donne chez bien d’autres personnes. Les actes commis ne devant ressortir publiquement, quitte à effacer sans vergogne les quelques traces pouvant rester. Les intrigues et ignominies politiques s’avèrent ainsi toujours omniprésentes chez la série. Avec constamment des sales coups, des non-dits, des mystères planant dans chaque camp…

Une identité particulièrement attractive sur cette licence, d’autant plus par son ambiance très pesante. Mais en face, on aura bien sûr toujours droit à des confrontations sur le terrain, pour la partie action. Avec des intrigues justement à propos de l’Ultraman originel, à moins qu’il n’y en ait plus d’un « vrai » désormais.

Notons à nouveau du bonus en fin d’ouvrage instructif et sublime, au sujet des équipements. Mais aussi à nouveau sur l’envers du décor de la création d’un manga. Avec l’auteur glissant quelques informations piquantes sur le milieu de l’édition, amenant des changements à ce qu’il comptait inclure ou non à l’histoire.

Conclusion

Pour quiconque pense que le tokusatsu est simpliste, voire enfantin avec un emploi péjoratif dans leur bouche, cette franchise continue avec Ultraman T17 à démontrer qu’il faut s’intéresser et non parler sans savoir. On y retrouve un seinen aux thèmes forts, absolument pas abordés d’une façon manichéenne. Notamment en voyant cette masse d’humain.e.s retournant leur veste, bien plus crédibles par rapport à la réalité, qu’on ne le voit habituellement dans les fictions.