Critique du livre 100 séries d’animation japonaises

La collection Beaux livres d’Ynnis Editions se garnit particulièrement bien récemment. Après avoir déjà accueilli une version 100 films d’animation japonais, voici désormais 100 séries d’animation japonaises. Ouvrage collectif, que l’on doit aux journalistes et autres membres de la rédaction du magazine AnimeLand.

100 séries d’animation japonaises

D’ailleurs commençons en faisant honneur aux personnes derrière, y rendant elles-mêmes hommage à l’animation nippone : Marichka N. Besse, Maxime A. Bender, Philippe Bunel, Pa Ming Chiu, Bruno de la Cruz, Clément le Duc et Steve Naumann. Précisons ensuite que l’ouvrage revient sur l’animation, toutes époques confondues, par ordre chronologique croissant. En se basant sur les dates au Japon, en débutant en 1965 par Le Roi Léo. Soit la première diffusée en France, le lien est donc déjà présent. Même si le livre ne se base pas exclusivement sur un rapport franco-français. Ce qui permet par exemple de remarquer Doraemon, qui reste assez méconnu ici, alors que culte dans son pays d’origine (ndla : et chez moi où personne n’a pu passer à côté de ses diffusions sur Boing !).

On brasse ainsi les périodes. Qui pour nous se traduisent dans un premier temps par celle aux quelques incursions télévisuelles, souvent avec beaucoup d’années entre la production et l’arrivée ici. Puis l’explosion T.V. entre le Club Dorothée, FR3 et La Cinq principalement. Avant que les émissions cultes de cette époque ne disparaissent et les animes aussi. Laissant un peu de place sur Canal +, du rare sur la une (Pokémon principalement), un peu de M6 et même au fil du temps La Cinquième/France 5 qui rediffusa des œuvres cultes.

Non omises dans les pages ici, comme avec Olive et Tom Champions de foot, Jeanne et Serge ou Princesse Sarah. En effet les titres français, car ce fut le choix, logique, pour les nommer dans le sommaire. Et en une de la double-page consacrée à chacune parmi cette centaine. De même pour le pan plus contemporain, entre nombreuses sorties en vidéo, chaînes spécialisées et plateformes de diffusions en ligne. On vit et/ou revit ainsi parallèlement ces multiples pans, que l’on distingue naturellement. En s’imprégnant du contexte, ravivant éventuellement les souvenirs. Même si pour certain(e)s la découverte d’un D.A. s’est effectuée bien plus tard, elles et ils auront toujours un retour de flamme, par rapport à leur propre expérience. Ce qui a tendance a souvent être agréable et empli de nostalgie, généralement mélancolique.

Bien entendu, la version japonaise est précisée. Au sein d’une fiche technique, regroupant quantité d’informations. Tant au niveau des artistes ayant travaillé dessus à la réalisation, au scénario, à la production, au character design et à la musique. Le studio, la durée (quantité d’épisodes et durée par minutes de chacun), dates de la première diffusion au Japon et en France, éditeur ou encore plateforme chez qui l’anime est disponible en France ou pas, désolé Candy. Et enfin, un conseil vers un autre, si vous appréciez celui-ci.

En revanche à ce propos, si vous adorez Les Chevaliers du Zodiaque, d’accord Shurato est sympathique, mais on vous guidera davantage vers Les Samouraïs de l’éternel / Yoroiden Samurai Troopers. Et comme nous, vous aurez sûrement au moins un D.A. sur lequel vous arguerez : « argh mais pourquoi n’est-il pas là ? ». Il s’agit évidemment de toute la difficulté d’un tel bouquin. Mais clairement, entre les succès tels quels, ce qu’untel a pu apporter socialement, dans l’animation ou à la télévision tout court… Et ceci sous de multiples genres et thématiques, on ressort suffisamment convaincu(e) par les choix.

Quoi qu’on fait peut-être une fixette sur les samouraïs, car la série Samurai Pizza Cats / Kyatto Ninden Teyandee nous manque tout autant… Parenthèse terminée, juste pour signifier qu’évidemment chacun(e) trouvera à y redire avec quelques pépites pouvant nous êtres chères. D’autant plus selon les générations. Revenons-en au principal, c’est à dire à ce que contient 100 séries d’animation japonaises et non ce que l’on n’y trouve pas. Les dessins animés en question, sont délivrés sous un format similaire. Dont la fiche technique déjà vue. Une introduction le présentant. Un texte plus long, le développant sous divers aspects. Changeant selon les cas. Tant au niveau de ce que l’on y trouve par rapport à l’histoire d’origine, aux visuels, à la musique…

Deux encadrés nous confient des détails supplémentaires, généralement un peu décalés. Des anecdotes en correspondance avec les versions françaises, des points plus précis sur la bande-son, l’humour… Comme par exemple avec Ranma 1/2. Et bien sûr, 4 illustrations. Un trio tiré de l’anime en format plus réduit que la 4e. Elle plus imposante, souvent une affiche promotionnelle. Parfois sous un style d’artwork. Mais parfois une sublime image semblant tirée de la série et nous en mettant plein la vue. Sur ce point, merci pour celle de Madoka/Sabrina de Kimagure Orange Road/Max et Compagnie !

Conclusion

Intéressant pour découvrir moult types de détails, 100 séries d’animation japonaises s’avère également un tremplin pour donner envie de se pencher sur tel ou tel anime. Et pas uniquement ceux ici présents. Une double facette efficace et appréciée.