Test du jeu de société Ghost Adventure

Si vous pensez que Ghost Adventure (Buzzy Games/Blackrock Games) est du genre à rester invisible tel un fantôme dans votre esprit de joueuse/eur, vous allez rapidement constater qu’il vous fera plutôt tourner. La tête éventuellement, mais pas que, car Wlad Watine propose un concept que l’on ne croise pas quotidiennement.

Ghost Adventure

Balancez tout ce qui se trouve autour de la table ! Bon vous n’êtes pas obligé(e)s, mais Ghost Adventure ne s’avèrera du genre plan-plan et il vous faudra faire preuve de dynamisme pour atteindre son but. Avant d’en arriver là, plongeons nous dans l’histoire qu’il nous conte. D’ailleurs, plutôt tout un tas de petites histoires, qui font la grande. Celle mettant en scène une souris fantôme, unique rescapée de l’attaque des guerriers-loups du Nord, envers les totems qui protégeaient le peuple celte. Et dont notre héroïne faisait partie des esprits habitant ces statues.

Un scénario qui se développe au travers du mode aventure, auquel l’on peut prendre part d’1 à 4 joueuses/eurs. Il existe aussi un pan Quêtes, là aussi d’1 à 4, à la difficulté progressive. D’ailleurs, le jeu propose des missions divisées en 4 niveaux. Mais ces 2 premières voies sont également plus complexes, par le besoin de faire passer la toupie d’un plateau à un autre. Ce qui en solo s’avère loin d’être impossible, mais théoriquement plus rude. Quoi que si vos équipières/iers n’assurent pas, finalement seul(e) vous serez peut-être meilleur(e). Néanmoins, un solo existe également, avec cette fois un seul plateau. L’on apprécie grandement la pluralité des modes et des diverses difficultés, permettant de s’amuser de moult manières, ainsi qu’en brassant un plus large public qui peut donc se réunir. Sans oublier les solitaires, pouvant jouer à chaque mode.

On a déjà vaguement évoqué le système de jeu, vous savez par conséquent qu’il s’agira de faire transiter une toupie, sur laquelle se trouve la souris fantôme, d’un plateau à un autre (sauf dans le mode solo). Tout en lui faisant toucher les cibles requises dans l’ordre, en restant dessus quelques instants, tout en tournant, pour les valider. On lancera ainsi la toupie sur le premier plateau, puis la guidera en l’inclinant. Astuce autorisée et bienvenue, l’on n’est pas obligé(e) d’être celle/celui activant la toupie, si l’on tient le plateau. De quoi compter sur la/le N1 des lanceuses/eurs de notre groupe, pour s’en occuper.

Les plateaux ayant des reliefs, l’on pourra descendre à notre guise. Cependant pour remonter, l’on devra user d’un bouton d’action. Qui nous autorisera à la faire sauter. Si l’on franchit un étage sans ceci, l’on perd le contrôle. Tout comme si elle tombe ou déboule sur un obstacle. Nous faisant dépenser une potion pour recommencer, sachant que l’on en bénéficie de 3 au départ. Néanmoins l’on peut en récolter sur les plateaux. Si elles se retrouvent toutes face vide, l’on devra reprendre le défi à son départ. Toutefois tant que vous en détiendrez, n’oubliez pas de sauvegarder votre progression, en passant par une case idoine. Sans quoi vous devrez à nouveau valider la cible non sauvegardée. Dès que vous arriverez sur le cercle de pierres du plateau qui suit, la sauvegarde de celui franchi sera automatique.

Ce lieu d’où l’on démarre notre mission, n’est pourtant systématique lors du passage d’un plateau, à un autre. Il existe des cases de téléportation, qui permettront d’envoyer la toupie, où on le désire sur un autre plateau en lui confiant une impulsion évidemment. Jamais de prise à la main. Tout du moins classiquement, car selon la dureté de l’épreuve, la téléportation devra peut-être s’effectuer de l’autre côté du plateau en cours. Ce qui offre encore plus de folie, étant donné que l’on doit envoyer en l’air la toupie, retourner le plateau et l’y réceptionner. Parfois même, il s’avèrera indispensable de viser un endroit précis d’un autre plateau. La montée en grade des challenges n’est donc pas vaine.

L’attractivité de Ghost Adventure s’effectue également au travers de son univers. Dont son histoire, avec une bande-dessinée scénarisée par Germain Winzenschtark et Igor Polouchine, illustrée par Yann Valeani. Tandis que Jules Dubost s’est notamment occupé des plateaux. Ces derniers influent également beaucoup dans le charme et la variété de l’expérience, avec des thèmes aussi jolis, que différents les uns des autres. Atout tout autant essentiel de celle-ci : la toupie ! Ou plus exactement les toupies. L’on bénéficie d’une à lancer à la main et d’une à crémaillère. Ce que l’on a adoré dès leur découverte, puisque justement l’on se demandait quel choix avait été fait. En sachant que les 2 nous plaisent à la base. Alors quelle bonne surprise en s’apercevant que le duo est là. Qui plus est, chouette initiative de délivrer 6 pointes, si certaines s’abîment.

Conclusion

Aussi original qu’accrocheur, l’on se laisse entraîner dans le tourbillon déjanté de Ghost Adventure. Un jeu qui ne risque pas de passer par un trou de souris dans votre ludothèque, à tel point il dégomme tout sur son passage. Tant pour les sessions à plusieurs, qu’en solo, avec une large marge de progression via ses multiples niveaux.