Test de Knack (PS4)

Knack est l’un des jeux du lancement de la PS4. Il a été commercialisé en même temps que la console, soit au mois de novembre 2013. Alors pourquoi ce test presque six mois après sa sortie ? Tout simplement parce qu’à l’époque je n’avais pas encore de PS4 ! A vrai dire je n’étais pas pressé d’en prendre une étant donné la quantité limitée de jeux disponibles, alors que dans la même période la PS3 accueillait des jeux de très bonne facture dans son line-up. J’avais d’ailleurs écrit un article à l’époque pour vous encourager à garder vos PS3 encore un petit moment.

Knack

Bref je me suis décidé à jouer à Knack pour me faire mon idée sur ce jeu que j’avais testé brièvement lors d’un événement Sony en octobre 2013, et parce que j’aime bien les jeux de plateformes / action en 3D à la Ratchet & Clank ou Jak & Daxter. D’autre part, j’ai remarqué que les avis sur ce jeu divergent complètement si on compare les notes des critiques à celles des joueurs :

Knack Metacritic

Il est temps de se faire sa propre opinion…

Entre SF et fantastique

L’histoire de Knack se situe dans un monde futuriste étrangement peuplé de gobelins et d’orques. Dans ce monde un peu spécial, un docteur réussit à utiliser des reliques magiques pour construire un robot doté de pouvoirs étranges. C’est Knack. Ce dernier est capable d’absorber des reliques pour devenir de plus en plus grand, d’absorber le pouvoir des pierres solaires pour déclencher des attaques spéciales très dévastatrices, mais aussi de recouvrir son corps de différents matériaux (bois, glace…) pour acquérir des capacités particulières.

Knack

Mine de rien, le principe de base est assez original et surtout, il permet de mettre en place un gameplay particulier dans lequel plus Knack absorbe des reliques, plus sa taille et sa barre d’énergie augmentent, et plus ses attaques sont fortes. Il faut avouer qu’on prend plus de plaisir à jouer avec un gros Knack et de ce point de vue, la difficulté est légèrement mal dosée puisque même si les ennemis sont plus coriaces dans les niveaux où Knack est grand, ces niveaux-là sont tout de même plus faciles à passer.

Des erreurs de jeunesse

Du point de vue de la réalisation, Knack oscille entre de bonnes trouvailles et quelques défauts d’un jeu de début de génération, qui ne sont toutefois pas rédhibitoires.

Au rayon des bonnes idées on note une utilisation maline du haut-parleur de la manette Dualshock 4 : lorsque Knack récolte des reliques ou des pierres solaires, le son émis sort de la manette, ce qui renforce la sensation d’immersion dans le jeu. Autre trouvaille : des coffres cachés sont disséminés tout au long du jeu. Leur contenu est aléatoire, ça peut être soit des objets servant à fabriquer des gadgets, soit des cristaux. La bonne idée est qu’à chaque fois qu’on découvre un coffre et son contenu, le jeu nous propose également le contenu trouvé par toute notre liste d’amis PSN dans ce même coffre. Libre à nous de choisir n’importe lequel de ces objets. Une idée lumineuse qui permet de gagner un temps fou, surtout si – comme dans mon cas – vous jouez à Knack APRES vos amis 😉

Knack

Du coté des défauts, Knack est un jeu de début de génération. Les développeurs ont dû le réaliser avec peu de recul sur la PS4 qu’ils découvraient, et avec des contraintes de calendrier assez strictes puisque le jeu devait faire partie du line-up de lancement de la console. Du coup le jeu manque un peu d’ambition à différents niveaux : si les graphismes sont plutôt de bonne qualité, on notera que la modélisation de l’eau n’est pas très approfondie et que les objets lointains sont peu détaillés. Autre bémol : la caméra est fixe et certains points de vue ne sont vraiment pas très judicieux, comme lorsque la caméra se place face à Knack, on avance alors vers elle sans voir la suite du décor. Irritant.

Restart

Si Knack est un jeu plutôt dans la moyenne du point de vue de la réalisation, c’est son degré de difficulté qui le distingue très clairement de ses semblables. En fait, au lieu de difficulté je devrais parler d’exigence. Car les principes de base et les énigmes de Knack ne sont pas compliqués : saut, double saut, attaque spéciale… tout cela a déjà été vu maintes fois. Là où le jeu devient coriace, c’est lorsqu’il demande au joueur un timing parfait pour passer un lot d’ennemis sans trop de dégâts. Car le Knack de base n’est pas très résistant et on se retrouve souvent à recommencer un niveau à plusieurs reprises avant d’apprendre le timing parfait. Ça vaut aussi pour les quelques boss.

Knack

La durée de vie de Knack n’est pas énorme. Compter une douzaine d’heures pour votre première partie. Par contre sa rejouabilité est plutôt bonne : non seulement il est tentant de refaire le jeu dans les niveaux de difficulté les plus élevés (le mode « très difficile » se débloque une fois le jeu terminé en « difficile »), mais on le refait aussi pour finir de collectionner les différents minéraux et ainsi débloquer toutes formes spéciales de Knack. Une fois le jeu fini, on a aussi accès aux modes supplémentaires « time attack » et « arène ».

Conclusion

Knack est un jeu plutôt plaisant. Dans quelques années on s’en souviendra peut-être comme étant l’ancêtre des jeux d’action 3D sur PS4, mais pour l’instant il a de bons arguments à faire valoir : sa réalisation propre sans être impressionnante, son histoire et ses personnages agréables, ainsi que les idées originales de gameplay listées plus haut.

Les plus

  • Knack, ses capacités, ses transformations
  • Le partage des objets trouvés entre amis
  • La difficulté très challenging

Les moins

  • La caméra fixe
  • Le manque d’ambition dans la réalisation

Ma Note : 3,5/5