Test de Thief (PS4)

N’ayant pas connu la série originale Thief sur PC, j’ai découvert cette licence à travers ce reboot sur consoles next gen signé Eidos Montréal. Le studio est plutôt coutumier du fait puisqu’il nous avait livré le très réussi (à part les combats de boss !) Deus Ex : Human Revolution sur la génération précédente de consoles. Voyons si le studio québécois arrive à renouveler cette performance avec Thief.

Thief

Le début du jeu est assez malin puisque le tutoriel prend la forme d’un prélude à l’histoire. On y découvre à la fois le contexte du jeu et son gameplay particulier

Vol au dessus d’un nid de soldats

Au niveau du scénario, on est tout de suite plongés dans une ambiance très sombre. La ville où se déroule l’action est non seulement victime d’une maladie mystérieuse, mais elle est également déchirée par des tensions politiques et une révolte naissante contre la tyrannie d’un baron sans scrupules. Bref, rien de très reluisant à l’horizon. Le scénario est parfois cousu de fil rouge et les quelques twists qui surviennent plus tard dans le jeu ne sont franchement pas des plus surprenants.

Thief

Des problèmes de vol-ume

Mais c’est un problème technique qui perturbe le plus le storytelling de Thief : malgré des doublages en français très honnêtes (la VO n’étant pas disponible… Grrrr !), il y a un gros souci au niveau du mixage des voix pendant les dialogues, ou les scènes où Garrett se parle à lui-même. Plusieurs personnes se mettent alors à parler en même temps, ou à des niveaux de volume très différents, ce qui rend la compréhension des dialogues très compliquée, au point de ne plus trop comprendre ce qui se passe ! Dans les faits c’est assez désagréable parce qu’on se retrouve à monter et baisser le volume du jeu sans arrêt, et ça c’est pas top pour rentrer dans l’histoire. Pour tout vous avouer, je ne suis même pas certain d’avoir tout compris à la fin du jeu !

Thief

Garrett le yamakasi

Et pourtant, le reste de la réalisation de Thief est de bonne qualité : même si certaines textures ne sont pas du niveau attendu sur une console next gen, un joli travail a été fait sur la modélisation de la ville, son ambiance, ses bâtiments.

Il y a aussi de belles trouvailles au niveau du gameplay, comme le dash (X) qui permet de se faufiler très rapidement sans se faire repérer, ou la gâchette L2 qui permet non seulement de courir, mais aussi d’enchaîner les mouvements de parkour. À l’usage, on prend un réel plaisir à se déplacer incognito dans le ville une fois qu’on maîtrise les mécanismes de stealth du jeu.

Thief

L’idée de doter Garrett d’un arc et de différents types de flèches est également très intéressante puisqu’elle permet aux différents types de joueurs d’accomplir les missions selon leur style propre : tuer les gardes, les étourdir, les éblouir ou simplement les distraire. Notons l’ingénieuse utilisation du pavé tactile de la Dualshock 4 qui permet de sélectionner très intuitivement le type de projectile à utiliser.

Thief

Au final Thief n’est donc pas un mauvais jeu. Il n’est simplement pas maitrisé comme on pourrait l’attendre d’un jeu next gen. Les bugs audio, la passivité de l’IA et les très pénibles temps de chargement viennent ternir le tableau, même si un fan de jeux de stealth comme moi aura tendance à passer outre ces désagréments, et appréciera le coté d’infiltration et la fluidité du gameplay pendant les phases de déplacement / exploitation de la ville.

Les plus

  • Diversité de l’arsenal de Garrett
  • Fluidité du déplacement en mode parkour
  • Ambiance bien retranscrite

Les moins

  • Cacophonie audio pendant les dialogue
  • Temps de chargements

Ma note : 3,5/5