L’histoire de science-fiction d’Eiichi Shimizu (scénario) et Tomohiro Shimoguchi (dessin), traduite par Fabien Vautrin, se rapproche finalement, dans ses combines politiques, de ce que l’on peut connaître de plus odieux au sein de notre monde. Et Ultraman T18 (Kurokawa) intensifie cette horreur !
On a pu constater lors des précédents volets que l’héroïsme extraterrestre sauvant la Terre, avait basculé du mauvais côté dans l’opinion publique. Mais on a parallèlement appris que l’histoire n’est finalement qu’un éternel recommencement. Avec ce génocide en disant déjà long sur les agissements des terrien.ne.s, envers des personnes venues d’ailleurs.
Plusieurs impacts découlant de ce tragique évènement, rejoignent généralement Rena. Notamment autour de sa protection, offrant une ambiance très polar. Tandis que la jeune femme elle-même prenant et apprenant tout de plein fouet, devenant une Ultraman ou plutôt Ultrawoman, commence à encaisser le choc. Elle semble prête à se lancer dans le rude destin l’attendant. Néanmoins sur le terrain, la réalité la fera probablement douter dans le futur. Car pendant ce temps, le rejet des extraterrestres, protégeant pourtant la planète, augmente. Comme si toutes les entités venant d’au-delà, n’étaient qu’ici que pour envahir et détruire la Terre. Comme le sont les créatures affrontées. De quoi se demander pourquoi iels ne songent pas que toutes et tous pourraient en réalité s’avérer sympathiques ?
La manipulation continue ainsi d’aller bon train. Et découvrir ce qu’il se trame en coulisses, voire le deviner avant, est toujours un régal. Tout en glaçant le sang, tant les idées derrière les trahisons font peur. Pendant ce temps, on en saisit beaucoup plus à propos de Bemular, suite à son funeste destin. Cependant ses facultés spécifiques et toutes les études autour, nous laissent nous demander si un retournement de situation n’aura pas prochainement lieu.
Conclusion
Les magouilles politiques, poussant à la haine d’autrui, font d’Ultraman T18 un épisode proche de notre réalité, dans son enrobage SF. Le rendant aussi triste, qu’enrageant. L’aspect épique sous-jacent, réussira-t-il à renverser les manigances en vue d’un terrible projet ?